PAD PARIS The Art Newspaper Édition française est édité par la SAS TAN France, Société au capital de 1 871 369 € , RCS Paris 833 793 466 66, rue Jean-Jacques-Rousseau, 75001 Paris Tél. +33 1 42 36 45 97 Actionnaire principal The Art Newspaper SA Directeur de la publication Dr Feridun Hamdullahpur Directeur de la rédaction Philippe Régnier pregnier@artnewspaper.fr Editor-at-large Anaël Pigeat apigeat@artnewspaper.fr Rédacteur en chef adjoint Stéphane Renault srenault@artnewspaper.fr Marché de l’art Alexandre Crochet acrochet@artnewspaper.fr Contributeurs du supplément Zoé Isle de Beauchaine, Carole Blumenfeld, Nicolas Denis, Arthur Frydman, Charles Gaucher, Maud de La Forterie Secrétaires de rédaction Nolwenn Chauvin, Isabelle Havard, Marlène Archer Direction artistique Grand Media Maquette Vincent Arfeux Directeur marketing Thibaut David tdavid@artnewspaper.fr Tél. +33 6 64 00 18 02 Directrice commerciale Judith Zucca jzucca@artnewspaper.fr Tél. +33 6 70 25 05 36 Publicité Lauren Janos ljanos@artnewspaper.fr Tel. +33 6 76 76 81 47 Dépôt légal : mars 2024 ISSN 2647-7807 / CPPAP 1020 K 87719 © Adagp, Paris, 2024 Imprimeur : ILD, 130, rue de Houchin, 62620 Ruitz Gratuit - Ne peut être vendu. Photo en Une : Michel Parmentier, 11 novembre 1966 , 1966, peinture sur toile non tendue. Courtesy de Loevenbruck. Photo Fabrice Gousset Hébergeur : Google Cloud Platform, Gordon House, Barrow Street, Dublin 4, Irlande, Tél. +1 844 613 7589 artnewspaper.fr The Art Newspaper International 17 Hanover Square,Londres W1S 1BN, Royaume-Uni + 44 (0) 203 586 8054 Chairman and Publisher Dr Calvin Choi CEO Nick Sargent Global Head of Sales Juliette Ottley XV THE ART NEWSPAPER ÉDITION FRANÇAISE Supplément au numéro 61 Mars 2024 « La 26 e édition du PAD (Paris Art + Design) s’annonce sous de très bons auspices , se félicite Patrick Perrin, orga- nisateur du Salon parisien. La commer- cialisation des stands était bouclée avant Noël 2023. Nous avons dû en ajouter cinq supplémentaires pour satisfaire la demande des galeries. Nous avons lar- gement retrouvé notre rythme d’avant- pandémie. » La manifestation, qui se déroulera du 3 au 7 avril 2024 dans le jardin des Tuileries, confirmera peut-être la bonne santé des foires et des salons d’art après les années noires que furent 2020 et 2021. Paris semble bien tirer son épingle du jeu. La venue en 2023 dans la capitale d’une nouvelle occurrence des Salons Design Miami/ témoigne en effet du dynamisme qu’elle suscite. « Paris est une place incontournable. La ville incarne depuis toujours une certaine idée d’un “art de vivre à la française ”, renchérit Patrick Perrin. Les décorateurs ont plein de pro- jets, le marché reste soutenu, il n’y a pas de raison que cela bloque malgré une actualité internationale très perturbante. » Le Salon se positionne dans la lignée de ce qu’il a instauré depuis sa fondation, revendiquant son éclectisme et confir- mant sa volonté d’équilibrer sa proposition entre design historique et contemporain. En 2024, sur les 74 participants, 34 gale- ries – ainsi les inévitables Carpenters Workshop (Paris, Londres, New York, Los Angeles), kreo (Paris), Galerie italienne et Mougin (toutes deux à Paris) – présente- ront les œuvres d’artistes contemporains. Le Parisien Thierry Lemaire exposera ses réalisations tout comme la créatrice Sophie Pfeffer (5 Octobre, Paris) qui fera décou- vrir sa collection de bijoux. La grande décoration internationale sera notam- ment représentée par les Parisiens Chahan et Charles Zana, ou le New-Yorkais Todd Merrill. Il faudra sans aucun doute garder un œil sur des galeries plus récentes, telles æqu Ō , implantée à Mumbai (Inde) – qui a obtenu le prix du Design contemporain du PAD Paris 2023 pour le daybed Ajanta imaginé par Valériane Lazard –, la Belge Objects With Narratives – benjamine du Salon – ou encore la Booroom Gallery, fon- dée en 2014 et basée à Dubaï. L’autre moitié des stands sera consa- crée aux œuvres créées entre le début du xx e siècle et la fin des années 1990. Les célèbres enseignes parisiennes Galerie du passage – Pierre Passebon, Chastel- Maréchal, Jousse Entreprise ou la Milanaise Rossella Colombari s’associe- ront à de plus jeunes marchands comme la Remix Gallery (Saint-Ouen), spéciali- sée dans la redécouverte des années 1980, ou Romain Morandi (Paris), qui tisse des liens entre l’Art nouveau européen et le design d’après-guerre pour prouver, cette fois encore, toute la richesse du design moderne. Interrogées sur leurs motiva- tions et objectifs pour le PAD, trois galeries participantes – et très différentes – nous répondent. JACQUES LACOSTE La galerie parisienne est l’une des plus fidèles au Salon, puisqu’elle expose sous les tentes des Tuileries depuis sa créa- tion, en 1998. Pour Jacques Lacoste, le rendez-vous est immanquable : « Patrick Perrin et son équipe font un travail incroyable, notamment pour faire venir les collectionneurs, les décorateurs et les directeurs d’institution sur le Salon , souligne-t-il. C’est certes un événement principalement parisien, mais il reste incontournable pour de nombreux pro- fessionnels et amateurs étrangers. Y par- ticiper donne à la galerie une actualité et une visibilité nouvelles de nos expo- sitions. J’aime créer des ambiances sur notre stand. » « Le thème, cette année, sera le néoclassicisme, très en vogue après- guerre : nous présenterons, entre autres, des pièces d’André Arbus ou d’Eugène Printz, ainsi qu’un miroir de Serge Roche. Ils brilleront ensemble sous les lumières d’un énorme lustre baroque dessiné par Gilbert Poillerat », détaille le galeriste. FLORIAN DAGUET-BRESSON Le Parisien Florian Daguet-Bresson n’est pas à proprement parler un « petit nou- veau » sur le Salon : « Mon premier PAD date de 2012, rappelle-t-il. J’étais avec Didier Luttenbacher, spécialiste de la manufacture de Sèvres. Ce sera, cette année, ma deuxième participation sous mon nom de galeriste. J’ai ouvert un espace d’exposi- tion dédié à la céramique d’art contempo- raine dans le 8 e arrondissement de Paris en janvier 2024. Le PAD sera un excellent relais pour en faire la promotion. » Puis de préciser : « Pour prolonger le solo show consacré à Claire Lindner que j’organise mi-mars 2024, mon stand met- tra l’accent sur cette artiste, dont les œuvres dialogueront avec d’autres céramiques contemporaines, voire historiques. L’idée est de proposer une sélection variée pour des collectionneurs qui viennent ache- ter pour leur intérieur ou simplement se faire plaisir. La notion de spéculation est encore heureusement étrangère aux arts décoratifs. » DAVID ZWIRNER Pour la première fois – et c’est une (bonne) surprise –, la galerie d’art contemporain David Zwirner (New York, Los Angeles, Londres, Paris, Hong Kong), l’une des plus importantes au monde, participe au PAD. Justine Durrett, directrice de l’enseigne à Paris, explique : « Nous fréquentons le Salon depuis longtemps et avons eu l’idée d’y montrer le travail de l’Autrichien Franz West, dont la conception de mobilier fait partie intégrante de l’œuvre. Ses créations doivent être interactives, manipulables, touchables. Le PAD est une plateforme par- faite pour proposer un solo show composé de sculptures, agencées, ordonnées par des éléments mobiliers : chaise, méridienne ou bibliothèque. » Puis de souligner : « Nous voulons offrir une scénographie qui se distingue d’une exposition “muséale”, imaginer un espace d’où se dégage une atmosphère “comme à la maison” qui, nous l’espérons, séduira le public. Le PAD est un moment fort dans le calendrier parisien et une belle occasion de solliciter nos collec- tionneurs, notamment européens ». « Le marché du design reste sain et se renouvelle constamment , conclut Patrick Perrin. Le PAD confirme que les profes- sionnels ont besoin de salons spécialisés qui privilégient la qualité . » NICOLAS DENIS PAD Paris, 3-7 avril 2024, jardin des Tuileries, 234, rue de Rivoli, 75001 Paris, padesignart.com/fr/paris PAD PARIS 2024 : L’ÉCLECTISME EN GAGE DE QUALITÉ Le Salon parisien consacré à l’art et au design ouvrira ses portes le 3 avril 2024 dans le jardin des Tuileries. L’éclectisme revendiqué par les organisateurs fera de cette édition un bon indice de l’état du marché dans la capitale. Le Salon revendique son éclectisme et confirme sa volonté d’équilibrer sa proposition entre design historique et contemporain. Franz West, Künstlerstuhl (Chaise d’artiste), 2006-2022, acier inox et résine époxy laquée. Courtesy des Archiv Franz West, de l’Estate Franz West et de David Zwirner Alexandre Labruyère, Chaise Pétiole , 2022, frêne teinté noir. Photo Charlotte Cornette