Guides d’étude pour les fondements de la foi Choisis en Christ À la découverte de l'épître aux Éphésiens © Alan Perkins 1993, 202 2 Tous droits réservés. Publié aux É. - U. Citations bibliques extraites de la Bible du Semeur TM Copyright © 1992, 1999, 2015 par Biblica Inc. Passages bibliques reproduits avec autorisation. Tous droits réservés p o ur tous pays. La Bible du Semeur est une marque enregistrée à l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) par Biblica Inc. Biblica, la Société Biblique Internationale et le logo de Biblica sont des marques enregistrées à l’Offi c e américain des brevets et des marques par Biblica Inc. Reproduit avec autorisation. Traduction : H élène Viglieno Conte Comment utiliser cet ouvrage Bienvenue dans le guide d'étude du livre de Jean, intitulé « Jésus, Fils de Dieu » ! Soit que vous commenciez votre nouvelle vie avec Jésus - Christ soit que vous soyez chrétien depuis bon nombre d’années, ce guide d’étude s’adr esse à vous. Il a été conçu pour vous aider à découvrir, grâce à l’étude personnelle et à la discussion de groupe, les incroyables richesses de la Parole de Dieu, et à vous aider à progresser dans votre marche avec le Seigneur en mettant en pratique ce que vous apprenez. Cet ouvrage se compose de 26 modules, dont chacun comprend plusieurs sujets d’étude et que stions de discussion, ainsi que des notes de texte. Ensemble, munis d’une Bible, vous êtes pleinement équipés pour vous plonger à la découverte du liv re de Jean. Pourquoi des petits groupes ? Vous pouvez recourir à cet ouvrage pour votre étude personnelle ou pour animer un cours biblique entre adultes. Toutefois, pour plusieurs raisons, il sera plus utile en petits groupes, lors de rencontres d'église , pendant l’école du dimanche, ou chez vous pendant la semaine. Personne ne possède une compréhension par faite de chaque passage de la Parole ; nous pouvons donc tous tirer profit des perspectives des autres croyants lorsque nous cherchons à comprendre l a Bible et à la mettre en pratique. C’est pourquoi, se réunir en petits groupes et se pencher sur les quest ions de discussion figurant dans cet ouvrage constitue un moyen idéal de stimuler l’échange des observations et idées de chacun. Un petit groupe re présente une communauté de compagnons de voyage qui, comme nous, cherchent à suivre Christ au sein des resp onsabilités familiales, dans les pressions au travail et les luttes personnelles. En effet, dans la société d’aujourd’hui fragmentée et marquée par l a mobilité, les liens naturellement tissés avec nos voisins et familles n’offrent plus le même soutien – po urtant si nécessaire – qu’autrefois. Il nous faut donc trouver le moyen d’établir ces liens avec d’autres personnes afin de nous entraider, des perso nnes avec qui nous nous sentons à l’aise de partager nos joies et nos peines – des personnes qui nous écout eront, qui prieront avec nous, qui offriront un coup de main et une parole d’encouragement, et qui nous parleront avec honnêteté et amour lorsque nou s nous égarons. Un petit groupe nous permet de bénéficier à la fois des connaissances bibliques de chacun et d’un soutien communautaire, tout en nous motivant les uns les autres à appliquer dans nos vies les enseignements tirés. Si nous étudions la Parole seulement en solitaire, ou si nous l’écoutons seulement en assemblée, ses messages peuvent facilement rent rer dans une oreille et sortir par l’autre. Tandis qu’un petit groupe qui apprend les mêmes choses en même temps peut alors s’entraider à mettre en p ratique ce qu’il a appris. Comment organiser les group e s ? Dans l'idéal, les groupes devraient se composer de 6 à 14 personnes. S’ils sont plus petits, il sera difficile de maintenir la discussion lorsque certains sont absents, tandis que s’ils sont plus grands, tous ne pourront pas participer. Vous pouvez vous réunir entre deux et quatre fois par mois. Toutef ois, si le groupe se réunit moins de deux fois par mois, les participants ne passeront pas suffisamment de temps ensemble pour tisser des relations. Certains groupes trouvent que de se réunir trois fois par mois pendant l’année scolaire, en faisant une pau se l’été, constitue un bon rythme. Vous pouvez réunir des couples mariés avec des célibataires, des membres plus âgés avec d’autres plus jeunes, ou bien organiser vos groupes selon les âges ou les situations de famille. Les groupes homogènes comportent des avantages, car les membres passent par des expériences de vie similaires, tandis qu’un groupe aux membres diversifiés permet aux jeunes participant s de profiter de l’expérience des plus âgés. Chaque groupe a besoin d’un leader reconnu, de préférence une p ersonne que le pasteur ou la direction de l’église a sélectionnée et formée. Le rôle de cette personne pendant la réunion ne consiste pas essentiell ement à enseigner (quoiqu’elle doive préparer le module), mais à orienter la discussion et éviter que le gro upe ne se perde dans des questions secondaires. Cette personne n’est pas obligée d’accueillir le groupe chez elle. D’ailleurs, il est préférable que les membres se partagent la responsabilité et accueillent le groupe chez eux à tour de rôle. Enfin, être m embre du groupe devrait reposer sur les trois engagements suivants : 1) se préparer à chaque rencontre en étudiant le module, ce qui prend entre un e demi - heure et deux heures (venez quand même à la rencontre si vous n’avez pas étudié), 2) être présent auss i régulièrement que possible et assister à toutes les rencontres sauf en cas d’urgence et, 3) respecter la confidentialité des informations perso nnelles qui sont partagées lors des rencontres (sauf s’il est nécessaire de communiquer certaines inquiétudes a u pasteur). À quoi ressemble la rencontre de groupe ? Chaque rencontre devrait durer entre une heure et demie et deux heures, et permettre un temps de discussion (du module), de prière et de communion fraternelle. Beaucoup de groupes rencontrent le même p roblème : l’enseignement prend presque toute la place de sorte qu’il ne reste plus que quelques minutes pour la prière et la communion fraterne lle. Il faut éviter cela afin d’avoir le temps de nouer des relations. Voici une suggestion d’horaire : 15 minutes : Accueil 30 - 45 minutes : Discussion de l'enseignement 20 - 30 minutes : Prière 15 - 30 minutes : Rafraîchissements En ce qui conc erne la garde d’enfants, nous avons constaté que pour pleinement profiter de la rencontre, les membres du groupe doivent pouvoir se concentrer sur la discussion sans avoir à surveiller leurs enfants. Par conséquent, à l’exception des bébés, les parents dev raient s’organiser pour faire garder leurs enfants. On pourrait, par exemple, échanger le temps de garde d es enfants avec les parents dont les rencontres ont lieu un soir différent du nôtre ou bien demander à une personne de garder les enfants dans une aut re pièce pendant la rencontre, ou encore offrir des services de garde d’enfants aux groupes qui se réuniss ent à l’église. Introduction à l'épître aux Éphésiens L’auteur L'auteur de cette épître s'identifie en ces termes : « Paul, apôtre de Jésus - Christ par la volonté de Dieu » (1:1 ; voir 3:1 - 3). L'église primitive soutenait unanimement que cette lettre venait de la main de Paul. Cela a souvent été cité et mentionné dans les écrits des pères de l'Église, notamment par Clément, Ignace et Polycarpe, ce dernier qualifiant Éphésiens 4:26 « d’écriture sainte ». Irénée identifie explicitement Paul comme l'auteur de cette épître, t o ut comme Marcion. D'ailleurs, la paternité de Paul était admise jusqu'à la fin du 18e siècle. Les arguments avancés depuis lors pour réfuter ce fait figurent dans le commentaire d'O'Brien et sont les suivants : Premièrement, la lettre ne fait pas état d' u ne relation personnelle entre Paul et l'église Éphèse de manière convaincante. Il ne fait pas référence à des membres individuels de l'église, comme il le fait dans d'autres épîtres (Rm. 16:1 - 16 et Ph. 4:2 - 3). Il écrit également qu'il a « entendu parler » de leur foi et de leur amour (1:15) et suppose qu'ils ont également « appris » quelle responsabilité Dieu lui avait confiée (3:2). Cela ne paraît pas être en adéquation avec ce que nous savons du ministère précédent de Paul dans cette église : (1) il a br i èvement visité Éphèse au cours de son premier voyage missionnaire (Actes 18:18 - 21), (2) lors de son troisième voyage missionnaire, il est revenu et y a séjourné pendant plus de deux ans (Actes 19:1 - 20:1), (3) plus tard, alors qu'il se trouvait à Milet, en route pour Rome, il a fait venir les anciens de l'église Éphèse et s’est entretenu avec eux (Actes 20:17 - 37). La première réponse à cette objection dépend de la question suivante : considère - t - on que l'expression « à Éphèse » (1:1) – qui ne se trouve pas dans certains manuscrits anciens – fait partie de la lettre originale ? Si l’on répond par « non », la raison pour laquelle on ne trouve pas de références spécifiques à l'église d'Éphèse est évidente puisque la lettre serait alors destinée à un groupe d'é g lises plutôt qu'à une communauté spécifique. Cependant, même si la lettre était spécifiquement adressée aux chrétiens d'Éphèse, le fait que plusieurs années s'étaient écoulées depuis la dernière fois que Paul y avait séjourné signifierait que beaucoup des membres de l'église ne le connaissaient pas personnellement. Par ailleurs, une lettre a dressée à une église spécifique était probablement lue dans d'autres églises (voir Col. 4:16) ; il faut donc supposer que son auditoire était divers et varié. Enfin, le fait qu’il n’y ait pas de références à des personnes précises n'est pas inhabituel ; on le constate également dans les deux lettres à l'église de Corinthe, ainsi que dans celles aux églises de Galatie et de Philippes. Le deuxième argument qui s’oppose à l a paternité de Paul est lié au vocabulaire et au style littéraire. Par exemple, Éphésiens contient 125 termes que l'on ne retrouve pas dans les autres écrits pauliniens, dont 41 qui n'apparaissent nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Il y a égal e ment le fait que de nombreuses phrases et expressions individuelles sont propres à cette épître. En ce qui concerne le style, on affirme que la structure des phrases d'Éphésiens est différente de celle des autres lettres de Paul, les phrases longues compo r tant de nombreuses propositions subordonnées y seraient notamment en plus grand nombre. La réponse à ces deux objections est tout simplement qu'un auteur peut choisir d'utiliser un vocabulaire et un style quelque peu différent selon son sujet, son objecti f ou son public. Il se peut également que ces facteurs aient été influencés par son recours à un amanuensis (ou secrétaire) qui bénéficiait peut - être d’une certaine liberté dans le choix des mots et la structure des phrases (voir Rm. 16:22 et Col. 4:18). C e s variations ne suffisent pas pour contredire le témoignage des pères de l’Église. Troisièmement, certains affirment que les similitudes évidentes entre Éphésiens et Colossiens indiquent qu’un auteur cherchant à imiter Paul a dû se servir de l'épître aux C olossiens pour rédiger celle aux Éphésiens. Cependant, ces similitudes peuvent aussi s'expliquer par le fait que Paul est l'auteur des deux lettres. Ainsi, ces objections ont tendance à se contredire : si l'épître aux Éphésiens se distingue trop des autre s écrits pauliniens, alors elle ne vient pas de la main de Paul ; en revanche, si elle leur ressemble trop, on considère que c'est la preuve qu'elle a été rédigée par quelqu'un souhaitant se faire passer pour Paul ! La quatrième objection affirme qu'il exi s te des différences d'emphase théologique entre l'épître aux Éphésiens et les autres lettres de Paul. Par exemple, Éphésiens se concentre sur la résurrection et l'exaltation de Christ plutôt que sur sa mort expiatoire, tandis que la doctrine de la justifica tion par la grâce au moyen de la foi – doctrine centrale chez Paul – n' y est pas autant abord é e On peut répondre à cette objection de la même manière qu'à la précédente : Paul s'adresse à divers publics et aborde diverses circonstances dans ses lettres ; il cho i sit donc ses sujets en conséquence. La date et le lieu de rédaction Paul indique qu'il écrit alors qu’il est emprisonné (Ep. 3:1, 4:1 et 6:20). Le fait qu’il se qualifie « d‘ambassadeur enchaîné » (6:20) nous indique qu'il écrit pendant s on incar cérat io n à Rome, au cours de laquelle il a pu recevoir des visiteurs et témoigner devant la garde prétorienne et la maison de César (Actes 28:16 - 31 ; voir Ph. 1:12 - 14; 4:22). Cela situerait la date entre 60 et 62 après J. - C. Destination/Destinata ires To ut d épe nd de la réponse à la difficile question de savoir si l'expression « à Éphèse », qui ne se trouve pas dans les plus anciens manuscrits d'Éphésiens que nous connaissons, apparaissait dans le texte original ou a été ajoutée plus tard. Malheure usement, les él éments qui proviennent du texte ne sont pas concluants. Du fait de la nature générale de l'épître, nous adoptons dans ce guide d'étude la position selon laquelle il s'agit probablement d'une lettre circulaire. Circonstance et but D'après l e conten u de l' épître, Paul l'a rédigée pour encourager un public majoritairement païen à persévérer ensemble face à la persécution et à la souffrance, sachant qu'ils étaient des membres à part entière du peuple de Dieu, que le Père leur avait accordé les ressourc es n éce ssaires et que leur victoire finale était assurée. Module 1 – Choisis en Christ Éphésiens 1:1 - 12 Texte 1 Paul, apôtre de Jésus - Christ par la volonté de Dieu, salue ceux qui à Ephèse [a] font partie du peuple saint, et croient en Jésus - Christ. 2 Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu n otre Père et par le Seigneur Jésus - Christ. 3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus - Christ, car il nous a comblés de toute bénédiction de l’Esprit dans le monde céleste en raison de notre union avec Christ. 4 En lui, bien avant de poser les fondat i ons du monde, il nous avait choisis pour que nous soyons saints et sans reproche devant lui. Puisqu’il nous a aimés, 5 il nous a destinés d’avance à être ses enfants qu’il voulait adopter par Jésus - Christ. Voilà ce que, dans sa bonté, il a voulu pour nous 6 afin que nous célébrions la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son Fils bien - aimé. 7 En Christ, par ce qu’il s’est offert en sacrifice, nous avons obtenu la délivrance, le pardon de nos fautes. Dieu a ainsi manifesté sa grâce dans toute sa richess e , 8 et il l’a répandue sur nous avec surabondance, en nous donnant pleine sagesse et pleine intelligence, 9 no us ayant fait connaître le secret de son plan. Ce plan, il l’a fixé d’avance, dans sa bonté, en Christ, 1 0 pour conduire les temps vers l’accomplis se m ent. Selon ce plan, tout ce qui est au ciel et tout ce qui est sur la terre doit être harmonieusement réuni [b] 11 Et c’est aussi en Christ qu’il nous a accordé notre part d’héritage [c] conformément à ce qu’avait fixé celui qui met en œuvre toutes chos es, selon l’intention qui inspire sa décision. Ainsi, nous avons été destinés d’avance 12 à célébrer sa gloire nous qui, les tout premiers, avons placé notre espérance dans le Messie. [a] 1:1 Les mots: à Éphèse sont absents de certains anciens manuscrits [b] 1:10 Paul emploie ici un verbe qui signifie résumer , récapituler . Il est difficile de savoir ce qu’il voulait dire exactement. Certains traduisent : doit être restauré D’autres comprennent : doit être réuni sous le gouvernement de Christ. [c] 1: 11 Autre traduction : que nous sommes devenus sa possession Intro duc tion □ Avez - vous déjà passé du temps dans une autre culture ou en compagnie de personnes qui étaient très différentes de vous ? Qu’en avez - vous pensé ? □ Si vous pouviez habiter n'imp orte où dans le monde (mis à part l’endroit où vous vivez actuellement), où iriez - vous ? Pourquoi ? Exploration 1. Pouvez - vous citer une ou plusieurs des « bénédiction[s] de l’Esprit » (v.3 ) que nous avons reçues ? v. 4 v. 7 v. 5 v. 11 v. 6 v. 13 2. Que veut dire Paul quand il écrit que nous les avons reçues « en rais on de notre union avec Christ » ? (Voir aussi Ep. 2: - 7 et Jn. 15:4 - 7) Entourez tous les exemples de cette phrase présents dans le passage biblique, ainsi que ses équivalents (comme « en Christ »). 3. De quelle manière ces bénédictions font - elles p ar tie du « monde céleste » ? (v. 3 ; voir Jn. 18:36 et Col. 1:13). 4. Quand est - ce que notre destinée éternelle a été fixée ? (v. 4 - 5 et 11 ; voir Ps 139:16, 2 Tm. 1:8 - 9 et Rm. 9:10 - 12 ) 5. À ce moment - là, que s'est - il passé pour expliquer le fa it que nous serions sauvés ? (v. 4 - 5, 11 ; voir 2 Th. 2:13 - 14) 6. Sur quelle base Dieu nous a - t - il choisis ? (v. 4 - 6 ; voir Ep. 2:8 - 9, Rm. 9:10 - 16 et Tite 3:5) 7. Quel était l e but ultime de Dieu lorsqu’il nous a choisis ? (v. 4 et 12 ; vo ir Co l. 1:22 et Rm. 8:29 - 30) 8. Que signifie « [obtenir] la délivrance » ? Comment avons - nous accédé à cette délivrance ? (v. 7 ; voir Mc. 10:45, Rm. 3:23 - 26 et Ga. 3:13) 9. Quel est le plan de Dieu pour sa création ? (v. 10 ; voir Col. 1:16 - 2 0, Rm. 8: 19 - 21 et 2 Co. 5:18 - 20) 10. S ur quoi Dieu est - il souverain ? Éphésiens 1:11 Proverbes 16:9, 19:21 et Jérémie 10:23 Ésaïe 45:7 Proverbes 16:33 Daniel 4:17 et 35 Proverb es 21:1 Psaumes 135:6 Actes 4:27 - 28 Mise en ap plication □ Tr ouvez - vous que les doctrines de l'élection et de la prédestination enseignées dans ce passage sont réconfortantes et encourageantes ? Ou, au contraire, choquantes ? Pourquoi ? □ Les vérité s énoncées dans ce passage sont - elles comparables à la v ision des cho ses qu’ont la plupart des gens du monde ? Dans l'église ? Sont - elles comparables à votre propre vision (actuelle ou ancienne) des choses ? Notes de tex t e v . 1 - 2 – « Paul, apôtre de Jésus - Christ par la volonté de Dieu, salue ceux qui à Éphè se font partie d u peuple saint, et croient en Jésus - Christ. Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus - Christ. » Ces phrases d'introduction suivent le mod èle ordinaire d'une lettre ancienne : Paul s'identifi e et identifie s es lecteurs, et exprime un souhait pour leur bien - être. Notez qu’il met l'accent sur Jésus - Christ dès le départ en reliant chacun des éléments de ses phrase à celui - ci. Ainsi, c'est Chris t que Paul sert en tant qu'apôtre, c'est du peuple sa int de Christ qu e ses lecteurs font partie et c'est de Christ que viendront les bénédictions de grâce et de paix. L'expression « par la volonté de Dieu » indique que Paul n’a pas lui - même pris le mant eau d’apôtre, mais qu'il a été choisi et nommé à cett e tâche par Dieu (Actes 9:1 - 22, 22:1 - 21 et 26:1 - 18, Rm. 1:5 et Ga. 1:1 ; voir Ep. 3:1 - 13). Il ne parle pas en son nom propre, ni de sa propre initiative, mais son autorité et son message viennent de Dieu À qui cette lettre était - elle destinée ? Comme l 'indique la note de texte de la Semeur, les mots « à Éphèse » sont absents de certains des manuscrits qui nous sont parvenus. Bien que ces exemplaires soient peu nombreux, ils sont parmi les plus anciens ; on les considère donc comme plus fiables. En ce qu i concerne le co ntenu du texte, nous nous attendons à ce que Paul fasse mention de certaines personnes ou circonstances propres à l'église d'Éphèse, puisqu’il a passé trois ans à vivre et à exercer son m inistère parmi eux (Actes 19:1 - 20 et 20:17 - 38). Et po urtant, il n’en est rien. Pour ces raisons, il est probable qu'il s'agissait à l'origine d'une lettre circulaire ou épître d’ordre général, plutôt que d'une lettre adressée spécifiquement aux croyants de la ville d'Éphèse. v. 3 – « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigne ur Jésus - Christ, car il nous a comblés de toute bénédiction de l’Esprit dans le monde céleste en raison de notre union avec Christ. » Les versets 3 à 14 forment une seule longue phrase e n grec, un long poème de louange et de remerciement à Dieu pour les d ons de grâce qu’il nous accorde en Christ. L'expression « toute bénédiction de l’Esprit » indique que tout ce qui a trait à la vie dans l'Esprit – une vie transformée, fortifiée et gui dée par l'Esprit – nous a été accordé gratuitement p ar Dieu (voir Rm. 8 :32, 1 Co. 1 :4 - 7, 3 :21 - 23 et 2 Co. 6 :10). Les éléments suivants du texte nous fournissent des exemples de ces bénédictions, notamment l ' élection, la sainteté, l ' adoption, la rédemption et le pardon. Ces choses appartiennent au royaume de Dieu (appelé a ussi « royaume des cieux » dans Matthieu) qui n'est pas de ce monde (Dn. 7:14, Mc. 10:29 - 30, Jn. 8:23 et 18:36). Elles viennent d’une autre patrie, une patrie céleste (He. 11:16). Pourtan t, dès maintenant, le monde à venir fait ir ruption dans le monde prés ent ; le royaume de Dieu est déjà parmi nous (Mt. 12:28, Lc. 11:20 et 17:21, Rm. 14:17, 1 Co. 4:20 et Col. 1:13). L'Esprit, qui constitue un acompte de notre héritage, vit et œuvre mainte nant en nous et c'est par lui que nous fais ons « l'expérience des for ces du monde à venir » (He. 6:4 - 6 ; voir Ep. 1:13 - 14 et 18, 2 Co. 1:21 - 22 et 5:5). Ces bénédictions nous sont accordées « en Christ » ; nous les recevons à cause de l'œuvre de Christ e t comme découlant de notre union personnell e avec lui (voir Ep. 2:4 - 7 ; voir aussi Jn. 6:56, 14:20, 15:4 - 7 et 17:20 - 23). v. 4 – « En lui, bien avant de poser les fondations du monde, il nous avait choisis pour que nous soyons saints et sans reproche devan t lui. » Ces bénédictions sont le résultat non pas de nos propres ac tes, mais d'une décision prise par Dieu dans l'éternité passée , avant qu'il ne crée le cosmos par sa parole. Dieu nous a connus et choisis pour être à lui avant même que nous ayons pris n otre premier souffle, que nous ayons été co nçus et que nos premiers a ncêtres soient apparus sur la terre (voir Rm. 9:10 - 16, 2 Th. 2:13 - 14 et 2 Tm. 1:8 - 9). Comme le dit le psalmiste dans Psaumes 139:16 : « Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tu me voyais et, dans ton registre, se trouvai ent déjà inscrits tous les jours que tu m’avais destinés alors qu’aucun d’eux n’existait encore. » Ce choix (ou cette élection ) avait un but : no tre sanctifi cation , c'est à dire que nous soyons mis à part pour Dieu et p urifiés de la culpabilité et de la puissance du péché par la mort sacrificielle de Christ (Col. 1:22). Ainsi, lorsque Dieu nous a choisis pour lui appartenir, il a également préparé les moyens nécessaires pour nous attirer à lui et nous rendre aptes à entr er en communion avec lui (Rm. 8:29 - 30). Notez qu’il ne nous choisit pas collectivement, mais de manière personnelle et individuelle ; le bon berger connaît chacune de ses brebis et les appelle « par leur nom » (Jn. 10:3 ; voir aussi Ps. 139:1 - 16 et Gal. 1: 15 - 16). v. 4 - 6 – « Puisqu’il n ous a aimés, il nous a desti nés d’avance à être ses enfants qu’il voulait adopter par Jésus - Christ. Voilà ce que, dans sa bonté, il a voulu pour nous afin que nous célébrions la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en so n Fils bien - aimé. » Qu'est - ce qu i a motivé Dieu à nous chois ir pour que nous soyons éternellement bénis et adoptés dans sa famille ? L’amour seul (Ep. 2:4 - 5, 1 Jn. 3:1 et 4:9 - 10). Nous devons entièrement le fait qu’il nous a choisi à ce que « ... dans sa bonté, il a voulu... » , c'est - à - di re qu'il nous a choisis uniq uement parce que dans son amour, il a eu pour but de le faire. Il a agi en toute liberté, sans la moindre obligation ou contrainte, et non en réponse à nos actes passés, présents ou futurs (Ep. 2:8 - 10). Comme l'écrit Paul dans R omains 9:11 concernant Jacob et Ésaü, le choix de Dieu a été fait « avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu’ils n'aient fait ni bien ni mal ». Il nous a aimés et nous a choisis simplement parce q u'il l’a décidé. Et puis, au momen t fixé, nous l'avons choisi en réponse au fait qu’il nous avait d’abord choisi (voir Jn. 6:44 et 15:16). v. 7 - 8 – « En Christ, parce qu’il s’est offert en sacrifice, nous avons obtenu la délivrance, le pardon de nos f autes. Dieu a ainsi manifesté sa gr âce dans toute sa richesse, et il l’a répandue sur nous avec surabondance, en nous donnant pleine sagesse et pleine intelligence... » La délivrance (ou rédemption dans la version Louis Segond), comme l’indique le terme, est le processus consistant à libére r une personne en situation d’esclavage ou de captivité, tout simplement un esclave ou un prisonnier. Dans l'Ancien Testament, la libération du peuple d'Israël qui avait été maintenu en esclavage en Égypte pendant quatr e siècles, en est la plus grande ill ustration (Ex. 6:6 et Dt. 7 :8). Dieu y est également décrit comme rachetant son peuple en lui pardonnant ses péchés (Ps. 130:8 et Es. 44:22). Selon la loi mosaïque, la vie d'un animal destiné au sacrifice pouvait être rachetée en versant la somme d'arge nt adéquate (Lv. 27:9 - 13). D'ailleurs, il fallait non seulement que les premiers - nés des animaux rituellement purs mais également ceux des familles humaines soient rachetés de cette manière (Nb. 18:15 - 16). Il était même possible d'échapper à la peine de mo rt, c'est - à - dire de rachete r sa propre vie, en suivant cette règle (Ex. 21:29 - 30). On pouvait également racheter (c'est - à - dire récupérer ) un bien personnel qui avait été ultérieurement acquis par autrui. Par exemple, si une personne avait été contrainte de vendre sa maison pour un b esoin financier, elle pouvait la racheter à l'acheteur à tout moment pendant la première année qui suivait la vente (Lv. 25:29 - 30). T ous ces exemples sont des types – ou des images – de la r édemption (délivrance) qui e st à présent la nôtre en Christ, lu i qui est venu « donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mt. 20:28, Mc. 10:45 et 1 Tm. 2:6), car lui seul était capable de le faire (Ps. 49:7 et Mc. 8:36 - 37). Il a nous a délivrés de la puissa nce et du salaire du péché p ar sa mort sur la croix ; le prix v ersé était son propre sang, son « sacrifice » (Actes 20:28, Rm. 3:23 - 26, 6:6 et 6:18 ; 1 Co. 1:30 et 6:20 ; Ga. 3:13 et 4:8 ; He. 2:14 - 15 et 1:18 - 19 ; 2 P. 2:19). Comme les termes « sa richesse » et « répandue » le soulig nent, cette rédemption provient ent ièrement de sa grâce, c'est - à - dire que le prix a été intégralement payé par Christ et nous ne contribuons en rien à notre propre délivrance. (Rm. 3:23 - 24 et 5:20 ; Tt. 3:5). v. 9 - 10 – « ...nou s ayant fait connaître le se cret de son plan. Ce plan, il l’a fixé d’avance, dans sa bonté, en Christ, pour conduire les temps vers l’accomplissement. Selon ce plan, tout ce qui est au ciel et tout ce qui est sur la terre doit être harmonieusement réuni en Christ. » Au cœur de ces versets se trouve le thème de la ré conciliation cosmique : le projet de Dieu consistant à unir toutes choses sous la direction incontestée de Christ, avec Christ au centre et comme principe unificateur, celui en qui et par qui toutes choses sont réconcilié es avec Dieu et entre elles (Mt. 11 :27 et 19:28, Jn. 13:3, Rm. 11:36, 1 Co. 8:6, Ep. 1:22, Col. 1:16 - 20 et He. 1:2). Il s'agit de la réconciliation de Dieu avec sa création et avec les hommes par la croix ainsi que de la destru ction des ennemis de Dieu (Rm 5:10 - 11 et 8:19 - 21, 2 Co. 5:18 - 20 , Ep. 2:14 - 16 et Col. 1:21 - 22). Lorsque cela aura lieu, chaque aspect de l'ordre créé sera en juste relation avec les autres parce que tous seront en juste relation avec Christ, de la même manière que les différents in struments d'un orchestre sont en ac cord les uns avec les autres une fois qu'ils se sont tous accordés avec le super - soliste : le Premier violon. Le résultat sera global et définitif ; il n'y aura ni poches de résistance ni gu érilla qui perdure. Ainsi, la déclaration provocante de Satan da ns le Paradis perdu de Milton affirmant qu’il vaut mieux « régner en enfer que servir le ciel » se révélera fausse. Lorsque Jésus - Christ aura vaincu ses ennemis de manière décisive, ils seront entièrement placés sous sa d omination tels un « marchepied » (H e. 1:13 et 10:12 - 14 ; voir 1 Co. 15:24 - 28 et Col. 2:15) ; ils ne régneront plus jamais nulle part. Ce dessein divin est un « mystère » en ce sens qu'il n'a jamais été divulgué auparavant o u qu'il n'a été révélé qu e par des types et des symboles, de sor te que la raison humaine ne pouvait le comprendre par ses propres moyens. Il a été « caché » à tous hormis aux personnes à qui Dieu a choisi de le révéler (voir Mt. 11:25 et 13:35, Lc. 9:45, 1 0:21, 18:34 et 19:42, Rm. 16:26, Ep. 3:9, Col. 1:26 - 27 et 1 Co. 2:7). v. 11 – « Et c’est aussi en Christ qu’il nous a accordé notre part d’héritage conformément à ce qu’avait fixé celui qui met en œuvre toutes choses, selon l’intention qui inspire sa déc ision. Ainsi, nous avons é té destinés d’avance... » L'autre tr aduction (voir la note de bas de page) est « ...que nous sommes devenus sa possession ». Autrement dit, parmi toutes les personnes sur terre, Dieu nous a choisis pour que nous lui appartenion s. Cela fait écho à un con cept de l'Ancien Testament selon lequel Dieu a réparti les nations de la terre entre les « fils de Dieu » (c'est - à - dire les êtres angéliques), mais a identifié le peuple d'Israël comme étant à lui : « En effet, la part de l’Étern el, c'est son peuple, Jaco b est sa part d’héritage ». (Dt. 32:8 - 9 S21 ; voir Ps. 33:12) Pour que Dieu puisse s'assurer que toutes celles et ceux qu'il a choisis et prédestinés parviennent à la foi conformément à son plan, il doit avoir le contrôle de tout ce qui peut affecter le cours de leur vie. Et Paul confirme clairement que tel est le cas. Non seulement notre salut est entre les mains de Dieu, mais celui - ci est également souverain sur toutes choses : « conformément à ce qu'avait fixé celui qui met en œuvre toutes choses, s elon l’intention qui inspire sa décisio n », qu’il s'agisse de choses en apparence triviales ou bien de l’essor et de la chute des royaumes ; qu’il s'agisse des décisions et actes des hommes, dans leur « bonheur » comme dans leur « malheur ». (Es. 45:7 ; voir Dn. 4:17 et 35 ; Ac. 17:24 - 28, Job 42:2 ; Ps. 33:10 - 11, 115:3 et 135:6 ; Pr. 16:9, 16:33, 19:21 et 21:1 ; Es. 46:10, Jr. 10:23, La. 3:37 - 38 et Rm. 8:28). D'ailleurs, la souveraineté de Dieu s'étend même jusqu’au pire acte de l' histoire : la crucifixion de Jésus - Christ (Actes 4:27 - 28) Module 2 – Connaître Dieu Éphésiens 1:13 - 23 Texte 13 Et en Christ, vous aussi, vous avez entendu le message de vérité, cet Évangile qui vous apportait le salut ; oui, c’est aussi en Christ que vous qui avez cru, vous avez obtenu de Dieu l’Esprit Saint qu ’ il avait promis et par lequel il vous a marqués de son sceau [ d ] en signe que vous lui appartenez. 1 4 Cet Esprit constitue l’acompte de notre héritage en attendant la délivrance du peuple que Dieu s’est acqui s [ e ] Ainsi tout aboutit à célébrer sa gloire. 15 P our toutes ces raisons, moi aussi, après avoir entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les membres du peuple saint, 16 je ne cesse de dire ma reconnaissance à Dieu à votre sujet quand je fais mention de vous dans mes pr ière s. 17 Je demande que le Dieu de notre Seigneur Jésus - Christ, le Père qui possède la gloire, vous donne, par son Esprit, sagesse et révélation, pour que vous le connaissiez ; 18 qu’il illumine ainsi votre intelligence afin que vous compreniez en quoi cons iste l’espérance à laquelle vous avez été appelés, quelle est la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fera partager avec les membres du peuple saint, 19 et quelle est l’extraordinaire grandeur de la puissance qu’il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en lui. Cette puissance, en effet, il l’a déployée dans toute sa force 20 en la faisant agir en Christ lorsqu’il l’a ressuscité et l’a fait siéger à sa droite [ f ] , dans le monde céleste. 21 Là, Christ est placé bien au - dessus de t oute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté [g] : au - dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir. 22 Dieu a tout placé sous ses pieds [h] , et Christ qui dom ine toutes choses, il l’a donné pour chef à l'Église, 23 qui est son corps, lui en qui habite la plénitude du Dieu qui remplit tout en tous [i] [d] 1:13 Le sceau apposé sur une marchandise marquait le changement de propriétaire. [e] 1:14 Autre trad u ct ion : la délivrance par laquelle nous entrerons en possession de notre héritage. [f] 1:20 Ps 110:1. [g] 1:21 Ces expressions se rapportent à des êtres surnaturels (angéliques ou démoniaques) auxquels les erreurs que certains répandaient dans les Églises d’Asie Mineure donnaient une grande importance (voir 3:10 ; Col 1:16 ; 2:15). [h] 1:22 Voir Ps 8:7. [i] 1:23 Autre traduction : à l’Église 23 qui est son corps, où se manifeste pleinement celui qui remplit tout en tous (cf. 3:19). Introduction □ Quelles s ont le s personnes dans votre vie que vous connaissez bien ? Comment avez - vous appris à bien les connaître ? □ Si vous pouviez acquérir instantanément certaines compétences ou connaissances, quelles seraient - elles ? Exploration 1. Dans ce passage, Paul parle de ses prières pour ces croyants (v. 15 - 19). Quel est le but ultime des choses pour lesquelles Paul prie ? (v. 17) 2. Exprimez à votre manière ce pour quoi il prie et les trois choses qu'il souhaite qu'ils « comprennent » ? 3. Pourqu oi est - il nécessaire de prier pour ces choses ? Autrement dit, pourquoi ne serait - il pas suffisant de les obtenir par d'autres moyens (l'étude et la réflexion personnelle, par exemple) ? (Voir 1 Co. 2:11 - 14 et 2 Co. 4:4 - 6) 4. De quoi la résurrection de Jésu s - Christ a - t - elle été la démonstration ? (v. 19 - 20 ; voir 1 Co. 6:14) Quel lien existe - t - il entre la résurrection de Christ et « l'espérance » du chrétien (v. 18) ? 5. Qu’a fait Dieu le Père après avoir ressuscité le Fils d’entre les mo rts ? D écrivez la position que ce dernier occupe à présent (v. 20 - 22). 6. À qui ou à quoi les puissances et dominations dont il est question au verset 21 font - elles référence ? (Voir Ep. 2:2, 3:10 et 6:12 ; voir également Col. 1:16 et 2:15) 7. Dans le contexte de ce passage, que signifie le fait que Christ a été donné pour « chef » à l'église ? (v. 22) 8. Il est écrit que nous avons été marqués de son « sceau » par l’Esprit Saint et que celui - ci constitue un « acompte ». À votre avis, qu e nous révèlent ces termes au sujet de l’Esprit Saint ? (v. 13 - 14) Sceau Acompte Mise en application □ Dans quelle mesure pensez - vous comprendre les attributs que Paul décrit aux versets 18 - 19 ? À titre d'exercice, demandez au groupe de prier pour ce s choses. □ Pourquoi est - il important que Christ soit le chef de l’Église ? Autrement dit : quelles sont les implications pratiques de cette vérité ? Notes de texte v. 13 - 14 – « Et en Christ, vous aussi, vous avez entendu le message de vérité, cet Év angil e qui vous apportait le salut... » Ces versets concluent la prière d’actions de grâce commencée au verset 3, le don du Saint - Esprit venant compléter la liste des bénédictions que nous avons reçues « en Christ ». Certains ont avancé que la transitio n de « nous qui, les tout premiers, avons placé notre espérance dans le Messie » (v. 12) à « vous aussi » dans le présent verset, reflète un changement historique dans la prédication de l'Évangile, qui était d'abord destinée aux Juifs, puis aux non - Juifs ( voir M t. 10:5 - 6 et 15:21 - 28, Ac. 11:18, 13:46, 14:27, 18:6, 26:20, 26:23 et 28:28, Rm. 11:11). Le principal argument en faveur de cette hypothèse est que Paul aborde le thème de l'inclusion des non - Juifs plus loin (Ep 2:11 - 22). Ce point de vue présente tou tefois des difficultés. Étant donné qu’il n'y a pas de changement apparent dans le point de référence de Paul entre les versets 3 à 11 et le verset 12, cette interprétation impliquerait que le « nous » répété tout au long des versets 3 à 12 fait référence à des croyants juifs, plutôt qu’à tous les croyants. De même, cela impliquerait que Paul fait ici référence au « message de vérité » comme étant « l’Évangile qui vous apportait le salut » [c'est - à - dire aux non - Juifs]. Ni l'une ni l'autre de ces supposition s n'es t acceptable. Il est donc préférable d’envisager l'expression « vous aussi » comme un procédé rhétorique par lequel Paul fait comprendre à ses lecteurs – de manière personnelle – la réalité des bénédictions qu'il décrit : « c'est à dire vous ! » La phrase « nous qui, les tout premiers, avons placé notre espérance dans le Messie » du verset 12 ne fait dont pas référence aux croyants juifs, mais à tous ceux qui sont venus à la foi à l'époque des apôtres, par opposition à ceux qui suivraient (voir Jn. 17:20 - 21 ). « ...c’est aussi en Christ que vous qui avez cru, vous avez obtenu de Dieu l’Esprit Saint qu’il avait promis et par lequel il vous a marqués de son sceau en signe que vous lui appartenez. Cet Esprit constitue l’acompte de notre héritage e n a ttendant la délivrance du peuple que Dieu s’est acquis [e] . Ainsi tout aboutit à célébrer sa gloire. » La phrase « l’Esprit Saint qu’il avait promis » implique que l’Esprit Saint est lui - même le don, qu'il est l'accomplissement d'anciennes promesses faite s aux patri arches et réaffirmées par Christ (voir Lc. 24:49 , Jn. 14:15 - 17 , Ac. 1:4, 2:14 - 18 et 32 - 33 , et Ga. 3:14). L'image de l'Esprit constituant un « sceau » évoque les concepts d’appartenance et de protection. À l'époque biblique, lorsque le sceau d 'un souvera in était apposé sur un objet, cela indiquait que celui - ci appartenait au roi et par conséquent que le souverain avait l'intention de le défendre contre quiconque aurait voulu le dérober ou y porter atteinte. La peine encourue en cas de tentative était la m ort. Par exemple, des scellés avaient été apposés sur le tombeau de Jésus, sur l'autorité de Pilate, pour empêcher que l’on ne dérobe son corps (Mt. 27:62 - 66). De la même manière, Dieu appose un sceau sur les croyants pour indiquer que nous lui appartenons . Il nous protégera contre toutes les attaques de l'ennemi et nous abritera dans toutes les épreuves (notamment celle de son propre jugement sur le monde), jusqu'à nous conduire en toute sécurité à notre destination finale (voir Jn. 17:11 et 15, 2 Co. 1:21 - 22, 2 Th. 3:3, 2 Tm. 4:18, 1 Jn. 5:18, Jd. 1:24, et Ap. 3:10 et 9:4). Par ailleurs, l'Esprit Saint est un « acompte » ou un gage de ce qui est à venir : notre résurrection et notre rédemption finale (voir Rm. 8:23 et 2 Cor. 5:1 - 5). Bien que notre plein héritage soit à venir, nous bénéficions dès à présent d'un avant - goût de ce qui nous attend et cela dépasse tout ce que nous « demandons ou même pensons » (Ep. 3:20 ; voir 2 Co. 4:16 - 18). v. 15 - 16 – « Pour toutes ces raisons, moi aussi, après avoir enten du parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les membres du peuple saint, je ne cesse de dire ma reconnaissance à Dieu à votre sujet quand je fais mention de vous dans mes prières. » Il est probable que l'expression « Po ur toutes ce s raisons » fasse principalement référence aux versets 13 et 14 : Paul rend grâce pour eux parce qu'ils ont été inclus en Christ par la foi et marqués de son sceau par le Saint - Esprit, à tel point qu’il a entendu parler de l’amour qu’ils se po rtent les uns pour les autres. Le fait que Paul a « entendu parler » de leur foi pourrait signifier qu'il ne connaissait pas personnellement les destinataires de sa lettre, ou encore que plusieurs années s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'il les avait vus. A insi, cela ne répond pas avec certitude à la question de savoir si cette épitre s’adressait aux croyants d’Éphèse (voir les notes de texte sur Éphésiens 1:1). v. 17 – « Je demande que le Dieu de notre Seigneur Jésus - Christ, le Père qui possèd e la gloire, vo