L’ e x é c u t i f n a t i o n a l d u ............ Jean-Philippe Molnar Président Thierry Vadnais-Lapierre Vice- président à l’organisation Représentant du FJBQ à la commission des circonscriptions éloignées Rose Lessard Responsable du contenu Représentante du FJBQ à la commission politique Guillaume Bédard Responsable des communications Marc-Antoine Carrière Responsable des cellules étudiantes et des groupes jeunes Félix L’Heureux -Bilodeau Représentant du FJBQ à la commission à la citoyenneté Carl Vaillancourt Secrétaire général Sébastien O’Bomsawin – Outaouais (élu le 5 novembre) Pierre-Gilles Morel – Québec (élu le 24 novembre) Emanuel Madore – Montérégie Ouest (élu le 25 novembre) Rémi Lebeuf – Lanaudière (élu le 26 novembre) Crédi t photo : Ma thieu Pra tte __ Mot du président Chers camarades, 2020 tire ENFIN à sa fin! Bien que ce soit un soulagement de passer à autre chose, sachant qu’un vaccin a commencé à être donné, l’année 2020 n’a pas été QUE négative. Plusieurs ont découvert qu’il était possible de travailler sans aller aff ronter le trafic quotidien pour aller à Montréal ou dans un autre grand centre. D’autres ont pu profiter de moments de plus grande qualité avec leurs enfants en les voyant davantage. Mais pour certains, avec une pensée plus particulière pour nos aînés et aux employés des hôpitaux et des CHSLD, 2020 a été une année à laisser derrière, et ce, sans contredit! De notre côté, au FJBQ, bien que nos activités en personne furent impossibles à mettre en place, 2020 fut une occasion de renouvellement. Nous avons souhaité la bienvenue à sept nouveaux présidents régionaux et, à trois occasions, ils étaient accompagnés d’une équipe motivée pour réaliser de grandes choses pour le Québec. Nos comités ont permis à bon nombre de membres de se faire entendre sur des enjeux q ui les tiennent à cœur comme la condition féminine et l’environnement et d’ainsi acheminer des propositions concrètes et réfléchies à la commission politique du Bloc Québécois. Nous avons également profité de la pandémie pour faire renaître ce présent jour nal qui se veut un moyen supplémentaire d’entrer en communication avec vous ainsi qu’à vous faire une tribune pour faire valoir vos points de vue et vos talents d’auteur, d’artiste et de critiques. Finalement, 2020 a permis de mettre en lumière, une fois de plus, mais peut-être plus clairement, le mépris du Parti Libéral du Canada et de ses acolytes fédéralistes face au Québec, aux Québécoises et aux Québécois. Vous trouvez cette accusation gratuite? Pensez au nombre de fois où le gouvernement du Québec n’ a pas été écouté : fermeture des frontières, transferts fédéraux en santé, application de la loi 101 aux services et entreprises de juridiction fédérale, et j’en passe! Pensez - y! C’est notre argent qu’ils ne nous redonnent pas et c’est notre argent dans le quel ils vont piger à deux mains pour se payer une prochaine campagne électorale. C’est scandaleux! Et je n’ai pas encore parlé du scandale de We Charity! 2020 aura donc été une démonstration supplémentaire de la nécessité de l’indépendance. En bref, cette édition du journal L’Indépendant fera un bilan politique des événements de la dernière année. On espère que vous y trouverez les articles intéressants et que vous passerez un temps des fêtes prudent, mais à la hauteur de vos espérances! Au plaisir de vous retrouver en 2021, en santé! Jean-Philippe Molnar Président du Forum jeunesse du Bloc Québécois Janvier Par Sébastien O’Bomsawin À une époque où les décisions judiciaires font couler autant d’encre que de pixels sur nos divers écrans, le cas de Nathalie Normandeau , fortement médiatisé, n’échappe pas à l’équation. Débutant la merveilleuse année 2020 en force, c’est en invoquant l’Arrêt Jordan que l’ex -vice-première ministre du Québec réussira, le 25 Septembre suivant, à faire annuler la tenue de son procès et celui de ses coaccusés pour souscription frauduleuse à une caisse électorale et abus de confiance, notamment. Soulevant consternation et désaveu du public envers la chose judiciaire, cette saga s’avère être un dilemme assez complexe pour les esprits critiques et moins critiques de notre société qui ne comprennent pas toujours l’origine de nos mœurs et pratiques en la matière. L’arrêt Jordan, dekecé ? Pour comprendre l’origine de l’Arrêt Jordan, il faut avant tout saisir la fine dentelle de certains principes qui datent de notre ère précoloniale; j’ai nommé : la jurisprudence ou plus communément appelée la « common law ». Il est important de comprendre que notre système judiciaire s’inspire non seulement de notre héritage français mais aussi fortement de notre héritage britannique. Le principe du droit civil, issu de la France, est un système fondamentalement axé sur le droit « législatif », donc basé sur les lois dites « textuelles ». En contrepartie, le système britannique se veut un système axé sur le droit « acquis » ou plutôt « construit ». Notre système, évidemme nt influencé par les 2 modèles compte tenu de nos situations géopolitique et historiq ue , oppose donc en son sein des modèles qui fonctionnent différemment tout en fonctionna nt parallèlement. L’arrêt en question est donc, dans le domaine juridique, une « jurisprude nce » de common law inspirée par le modèle britannique. Ça mange quoi en hiver, de la « jurisprudence »? Essentiellement, c’est la création de « précédents » juridiques qui prennent force de loi par leur nature « effective ». Par exemple, l’Arrêt Jordan est la décision du tribunal dans le dossier R. c. Jordan qui, par ses caractéristiques, posera les nouvelles balises en matière de « délais déraisonnables ». Dans cette affaire datant de 2008, le dossier avait perduré jusqu’en 2013. Le tribunal avait jugé la longueur de ce procès « incompatible avec les notions de la Charte des Droits et Libertés canadienne » qui garantit que « tout inculpé a le droit d’être jugé dans un délai raisonnable ». Le problème prenait source à la définition de « raisonnable » qui est, en soi, assez subjective et imprécise, laissant place à diverses interprétations sur sa signification. Le juge dans ce dossier a décidé de préciser, dans sa décision, ce que constituait un « délai déraisonnable » et a fixé à 18 et 30 mois (selon le palier de tribunal) la prescription pour traiter et clore un dossier à la Cour. Cette décision peut donc maintenant être utilisée et invoquée comme force de loi puisque la common law puise sa légitimité dans les décisions antérieures, dans les « précédents ». Maintenant, le fardeau de la preuve est inversé : c’est la poursuite qui doit démontrer pourquoi le délai n’est pas déraisonnable, plutôt que ce soit la défense qui ait à prouver que son délai l’est. C’est le legs que nous ont laissé les Britanniques, à raison ou à tort, c’est selon. Dans le droit tiré de l’influence française, la jurisprudence sert plutôt d’inspiration, d’exemple et beaucoup moins de force de loi tacite. Pourquoi ça nous scandalise, au Québec? Nos origines coloniales françaises sont ancrées dans notre génétique; le système français reflète généralement davantage notre façon de faire et nos valeurs. Ayant été inclus dans cette confédération britannique (contre notre gré, diront certains), notre système en est donc fortement influencé, mais représente habilement le grand clivage idéologique qui nous sépare de nos c ollègues Anglais. Une motion a été déposée à l’Assemblée Nationale du Québec afin d’utiliser la clause dérogatoire (éviter de se conformer à une loi « légale me nt ») pour empêcher son utilisation dans le système judiciaire québécois, sans succès. Les Québéc ois ont bien sûr davantage à cœur le fait que justice soit rendue plutôt que le fait de respecter sans aucune marge de manœuvre la Charte des Droits et Libertés canadienne. En d’autres mots, nous préférons gérer au cas par cas plutôt que d’appliquer unilat érale me nt la jurisprudence sans regard aux circonstances, de façon rigide et quasi-mécanique. Quels liens pouvons-nous tracer avec notre question nationale? Évidemment, les vestiges d’un système anglais ne font pas nécessairement l’unanimité chez les Québécois. Ce système nous est malheureusement imposé par notre assujettissement au Canada et c’est précisément en raison de l’absence d’effectivité politique en matière de droit criminel et pénal que nous ne pouvons, seuls, réformer ce pan de notre paysage judiciaire. Avec sa propre constitution et sa propre charte des droits, le peuple Québécois aurait les outils politiques en sa possession pour mener à terme une refonte du système judiciaire qui refléterait davantage nos valeurs et notre société distincte. C’est en jouant selon les règles actuelles que les acteurs de corruption au Québec peuvent s’en tirer plus facilement et causent ainsi un certain émoi lorsqu’ils évitent les représailles. Est- ce temps, donc, d’être maîtres chez nous? Février Par Guillaume Bédard Le mois de février 2020 aura été secoué par une crise politique d’une portée symboliq ue beaucoup plus grave que toutes les autres qui ont marqué cette année sordide : le gouvernement fédéral a tenté de faire passer un pipeline à travers la gorge des Wet’suwet’en. En tant qu’indépendantiste s, il y a quelque chose de tout simple me nt horrifiant dans le fait de voir le Canada ignorer consciemment les demandes d’une nation minoritaire sur son territoire. Pire encore, ils ont envoyé des tireurs d’élite et la GRC pour tenter de défaire les barricades qui ont été érigées pour s’opposer à un projet d’oléoduc. Qu’est -ce que ça nous dit sur le respect que le fédéral peut avoir envers les opinions divergentes? Envers les différentes façons de vivre qui peuvent exister sur son territoire? Qu’est -ce qui va se passer le jour où nous déciderons de nous séparer pour de bon? Est-ce que nous devrons nous battre physiquement pour notre indépendance? Cette histoire n’augure rien de bon pour la réconciliation entre les peuples, et elle n’augure rien de bon non plus pour le futur du Québec. Le plus triste dans cette histoire, c’est la réaction du gouvernement québécois. En effet, au lieu d’afficher de la solidarité envers des camarades colonisés en Colombie -Britanniq ue, Legault a décidé de jouer le rôle du colonisateur et de semer des rumeurs comme quoi il y aurait des armes automatiques dans les barricades mohawks en banlieue de Montréal. Le Québec a toujours été pris dans cette drôle de dualité, où il est à la fois colonisateur et colonisé, oppresseur et opprimé. Il peut être tentant de vouloir opprimer l’autre pour se libérer soi- même, mais c’est l’inverse qui est vrai. Tou t pas que l’on prend vers une meilleure autonomie des peuples autochtones, vers le respect de leurs droits collectifs et territoriaux, c’est un pas que l’on prend pour le respect de nos droits culturels et linguistiques à nous. C’est par une relation de nation à nation bâtie dans le respect que viendra la réconciliation et que viendra l’émancipation. Ce jour -là, nous pourrons nous lever contre le Canada en toute fierté, car nous serons libérés des chaînes les plus lourdes de toutes : celles qui viennent avec le remord et la honte d’avoir brimé la liberté d’un autre peuple. Mars Par Rémi Lebeuf Le mois de mars fut marqué par le début de la crise mondiale de la COVID-19. Depuis des mois, des informations relatives à une pandémie dans la ville de Wuhan se répandaient dans les médias. Alors que les premiers cas de COVID-19 apparaissaient en Europe, le gouvernement canadien semblait incapable de réagir. Côté américain, les vols internationaux se voyaient annulés et le pays fut un des premiers à fermer ses frontières. Au Québec, le gouvernement Legault prit le taureau par les cornes et mit en place des mesures fortes et ambitieuses. Cependant, à Ottawa, une incohérence désolante et une désorganisation étonnante firent surface. Au début du mois de mars, le gouvernement Trudeau refusait catégoriquement de fermer les frontières canadiennes : « on ne peut pas commencer à bannir tout le monde », déclarait Justin Trudeau. Dans ce beau pays ouvert sur le monde et inclusif qu’est le Canada, la fermeture des frontières et non seulement rejetée, elle est inenvisageable. Cependant, devant la fermeture des frontières en Europe et aux États- Unis, l’apparition des premiers cas de COVID -19 au Canada, la peur montante au sein de la population (symbolisée par la pénurie de papier- toilette) et l’impatience croissante des gouvernements provinciaux et de l’opinion publique, Trudeau se résigna, la mort dans l’âme, à fermer les frontières de notre beau Canada. Un volte-face assez ridicule alors que depuis des semaines le Premier ministre canadien répétait que le Canada ne s’isolerait pas du monde. Cette improvisation gouvernementale face à la fermeture des frontières peut nous amener à nous questionner sur la vision qu’ont nos élites politiques, surtout au niveau fédéral, du concept de frontières. Après tout, quelle est l’utilité d’une frontière aujourd’hui? Dans un monde en paix depuis plusieurs décennies, connaissant une interconnexion et une mondialisation toujours grandissantes, où les « citoyens du monde » peuvent se déplacer sans entrave, devrions-nous toujours nous préoccuper de cette chose désuète qu’est la frontière? Il est vrai que l’intégrité territoriale du Canada ne semble pas la priorité de Justin Trudeau (le chemin Roxham en est une illustration), mais notre époque peut-elle vraiment se passer de frontières? En tant que souverainiste, je crois le contraire. La frontière est et sera toujours un aspect crucial des nations. Premièrement, si d’autres pandémies venaient à éclater, elles nous permettraient de nous protéger contre les virus. Secondement, même si certains clament qu’elles ne servent qu’à exclure et à se « replier sur soi », les frontières sont en fait de fantastiques outils. Le libre- échange nous l’a fait oublier, mais les frontières permettent la mise en place de mesures protectionnistes (la gestion de l’offre par exemple) ou des contrôles qualité (bannir certains produits polluants par exemple). Protéger nos productions locales et préserver notre sol des produits indésirables, cela n’est pas possible sans frontières. Finalement, pour ne pas trop s’étendre sur ce sujet passionnant, la frontière n’est pas un lieu d’exclusion, c’est au contraire un lieu d’échange. Le lieu où les cultures se rencontrent et se mélangent. C’est la frontière qui permet la distinction entre le «eux» et le «nous». C’est la frontière qui distingue l’Amér icain du Québécois, le Québécois du Canadien. Sans frontières, nous sommes emportés dans ce grand «tout» qui annihile les cultures et les peuples dans une bouillie terne et monotone qui nie les particularités. Sans la frontière, ce sont les nations mêmes q ui se dissolvent. La frontière est quelque chose de naturel et non pas d’artificiel. À titre d’exemple, nous avons tous une frontière personnelle : la peau. Pouvez -vous vous imaginer vivre sans peau? Non? Alors pourquoi imaginer que les nations pourraient s’en passer? Bernier, François-David. s. d. « Forcer Trudeau à fermer les frontières ». Le Journal de Québec. Consulté le 25 novembre 2020. https://www.journaldequebec.com/2020/03/13/forcer-trudeau-a-fermer-les-frontieres. Halin, Francis. s. d. « Coronavirus : «on ne peut pas commencer à bannir tout le monde», tranche T rudeau ». Le Journal de Montréal. Consulté le 25 novembre 2020. https://www.journaldemontreal.com/2020/03/04/coronavirus--on-ne-peut-pas-commencer- a-bannir-tout-le-monde-tranche-trudeau. ICI.Radio-Canada.ca, Zone Politique-. s. d. « Coronavirus : le Canada n’a pas l’intention de fermer ses frontières, dit Trudeau ». Radio-Canada.ca. Radio-Canada.ca. Consulté le 25 novembre 2020. https://ici.radio- canada.ca/nouvelle/1651106/coronavirus-canada-pas-fermeture-frontieres-trudeau. « Ottawa ferme ses frontières aux étrangers, sauf aux Américains ». 2020. La Presse. 16 mars 2020. https://www.lapresse.ca/covid- 19/2020-03-16/ottawa-ferme-ses-frontieres-aux-etrangers-sauf-aux-americains. « Pas question de fermer la frontière canado-américaine, dit Trudeau ». 2020. La Presse. 15 mars 2020. https://www.lapresse.ca/covid- 19/2020-03-15/pas-question-de-fermer-la-frontiere-canado-americaine-dit-trudeau. Avril : L’impact de la pandémie sur le monde culturel Par Florence Racicot L’impor tance de nos films au Québec est indéniable. La preuve, plusieurs sont sélectionnés dans de nombreux festivals. Un des festivals importants est le Festival international de films de Berlin, la Berlinale. Celui-ci est une compétition internationale de longs métrages qui dure deux semaines. Il accueille en moyenne 3500 journalistes de partout à travers le monde et plus de 300 billets y sont vendus. Lors de la Berlinale, plusieurs cinéastes québécois sont sélectionnés. Parmi eux, deux émergent. Il s’agit de monsieur Philippe Falardeau et de madame Anaïs Barbeau-Lavalette. Monsieur Philippe Falardeau a présenté son film My Salinger Year qui a été applaudi par la critique. Madame Anaïs Barbeau-Lavalette y a présenté en première mondiale son film La déesse des mouches à feu. Ce film est une adaptation du roman du même titre écrit par madame Geneviève Pettersen. Lors de ce festival, une journaliste les a accompagnés, soit madame Catherine Beauchamp. Elle devait faire un documentaire en les escortant à travers le monde. Cependant, la pandémie a tout arrêté. Le monde du cinéma québécois est alors bouleversé. À la suite de la recommandation de Santé Canada, la fermeture des salles de cinéma est devenue obligatoire. Les tournages se sont également arrêtés. La pandémie a eu un effet d ’une bombe dans le monde culturel québécois. Cependant, cela n’ a pas empêché les artistes d’ici de nous donner du nouveau contenu créatif. Par exemple, des auteur(e)s- compositeur(e)s performent sur leur balcon, des humoristes adaptent leurs spectacles de manière virtuelle de même que certains musées. Des spectacles dans des cinémas de plein air (ciné-parc) ont même eu lieu. Les mesures sanitaires continuent de mettre à mal le milieu culturel qui a souffert et continue de souffrir des conséquences de la pandémie. Espérerons que le dynamisme et la passion de nos artisans culturels le s motiveront suffisamment pour qu’ ils soient au rendez-vous dès que la situatio n le permettra. Mai Par Marc-Antoine Carrière Salut! Je me présente Marc-Antoine, je suis conseiller au CNJPQ et au FJBQ. Je suis aussi accessoirement ce que l’on peut considérer comme un spécialiste en informatique. Je n’ai pas de titre d’ingénieur, mais j’ai déjà eu une entreprise de logiciel basé sur l’apprentissage profond, j’ai souvent été engagé comme consultant informatique pour diverses organisations et entreprises. Je travaille présentement dans un centre de données et je me spécialise en cybersécurité. Enfin, est-ce que vous vous rappelez la saga « application COVID-19 » avec le gouvernement Legault en mai? Le gouvernement québécois s'est résigné à utiliser l’application canadienne de traçage de la COVID-19. En fait, quels étaient les enjeux? Pourquoi la ministre de la Justice s'est désistée de développer une telle application stricteme nt québécoise? Je vous propose de survoler des aspects techniques de l’informatique et de la vie privée et aussi les enjeux principaux sur l’application d’une application de tra çage de la Covid-19. Qu’est - ce qu’une application de traçage? Quelles données collecte -t-elle? Il existe plusieurs solutions pour gérer une crise sanitaire et une application de traçage se présente comme une solution technologique prometteuse. L’application s’installe sur son téléphone portable et communique en temps réel avec d’autres téléphones afin d’échanger des données. En l'occurrence, les données échangées pour une application de traçage de la COVID-19 sont principalement la présence d’un cas d’infection. Sur chaque téléphone, l’application va générer des clefs de diagnostic quotidiennes. Une fois qu’une personne apprend qu’elle souffre de la Covid -19, un code de vérification sera généré par les autorités publiques et les 14 dernières clefs de diagnostics seront téléversées vers un serveur gouvernemental. Chaque jour, l’application télécharge la liste des clefs de diagnostic qui sont considérées positives à la COVID- 19 et l’application les compare avec sa propre liste de tous les autres appareils qu’elle a rencontrée. L’application fait un calcul pour prédire un score de risque d’infection. Si un seuil est dépassé, l’application annonce à l’utilisa te ur qu’il a été en contact avec une personne souffrant de la COVID - 19. Rien n’oblige l’utilisateur à alle r se faire tester. Ce qu'il est important de savoir, c’est que les notifications d’exposition d’Apple ou de Google sont toujours activées sur votre téléphone, peu importe si vous avez installé l’application d’Alerte Covid ou non. Le gros problème avec cet te technologie c’est qu’il est possible de lier les clefs temporaires à des adresses Bluetooth « low energy » si l’on installe des « sniffers » et un autre moyen de tracer un individu. Par exemple, un magasin installe des sniffer de Bluetooth LE puis met à dispositio n gratuitement son réseau Wi- Fi. Techniquement, le magasin pourrait corréler l’information des « sniffers » avec l’équipement Wi -Fi afin de détecter une personne qui diffuse des clefs d’expositions et la suivre. Par la suite, le magasin peut cor réler la liste des clefs quotidiennes de la santé publique avec les clefs des clients suivis et ainsi savoir si la personne est infectée par la COVID-19. Bref, il est possible de tracer une personne souffrant de la COVID-19 et ainsi discriminer ladite personne, mais cela reste très compliqué et coûteux à mettre en place. Donc, la plateforme de notification d’exposition est relativement sécuritaire. Quel est le lien entre ça et le gouvernement Legault? En mai, il n’y avait pas encore de cadre technologique suffisant offert par Google ou Apple. Le gouvernement avait alors proposé une solution faite maison afin de traquer les gens infectés par la Covid-19. En effet le gouverne me nt proposait d’emmagasiner des données personnelles des citoyens comme l’emplacemen t et les adresses IP. Or, ces données sont considérées des données sensibles telles que définies par la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques. Comment le gouvernement peut-il se permettre de stocker de telles données? Sachant que 2.7 millions de Québécois ont été victimes du bris de sécurité chez Desjardins en 2019 et que 1 million de Canadiens ont été victimes du bris de sécurité chez Capital One en 2019 et 100 milles Canadiens ont été victimes du bris de sécurité chez Equifax en 2017, il est impossible que les serveurs du gouvernement québécois ne soient pas vulnérables à une cyberattaque et puissent ainsi provoquer une brèche de l’information des citoyens. Le gouvernement québécois était trop pressé et voulait appliquer une solution technologique à un problème humain. La cerise sur le sunday fut le 28 mai lorsque la ministre de la Justice a affirmé en conférence de presse que « les données collectées seront anonymisées » et qu’elle allait « s’assurer que les don nées personnelles des gens seront protégées ». Il est impossible de garantir l’anonymat des données personnelles récoltées (Rocher et al., 2019, p. 5- 6). Les chercheurs ont été en mesure d’identifier le Gouverneur de l’État du Massachusetts, William Floyd Weld, à partir du Public Use Microdata Sample (PUMS) américain, l’équivalent du recensement canadien, 58% du temps à partir du ZIP, du genre et de sa date de naissance. (Rocher et al., 2019, p. 3) Le taux de succès grimpe à 99.8% si l’on ajoute une donné e supplémentaire, en l’occurrence le nombre d’enfants dont il est le père. Donc, dans l’éventua lité d’une brèche de données des serveurs du gouvernement, il est possible d’identifier les personnes atteintes de la COVID-19 et ainsi les discriminer ou même les extorquer. Heureusement par la suite, des experts français de la cybersécurité et de la protection des données personnelles ont été convoqués à une commission parlementaire et ont expliqué la même chose au gouverne me nt québécois. C’est ainsi que le gouv ernement Legault abandonna le projet en août et préféra recommander l’application Alerte COVID du gouvernement canadien. Le cadre technologique proposé par les géants des téléphones intelligents se base sur un système de clef généré aléatoirement et ainsi limite la transmission de données personnelles vers les serveurs gouvernementaux alors que l’application originellement proposée par les caquistes se basait sur un traçage plus traditionnel et l’accumulation des données personnelles. Ce n’est pas une mauv aise chose, mais c’est impossible à considérer dans une démocratie libérale. 2020 fut une grosse année pour tout le monde et tous les secteurs. Il faut se féliciter des progrès technologiques faits en cybersécurité et en matière de protection des données personnelles. 2020 sera une année charnière pour la sécurité et la protection de la vie privée. https://www.priv.gc.ca/fr/sujets-lies-a-la-protection-de-la-vie-privee/lois-sur-la-protection-des-renseignements-personnels-au-canada/la-loi-sur- la-protection-des-renseignements-personnels-et-les-documents-electroniques-lprpde/lprpde_survol/ https://youtu.be/hjmfS4CvfHU?t=2225 Rocher, L., Hendrickx, J. M., & de Montjoye, Y.-A. (2019). Estimating the success of re-identifications in incomplete datasets using generative models. Nature Communications, 10(1), 3069. https://doi.org/10.1038/s41467-019-10933-3 Ibid. Juin Par Pierre-Gilles Morel Après avoir passé le printemps confiné, juin donne un moment de répit aux Québécois pour visiter, voyager, sortir et se voir durant ce qui aura été le mois avec les plus faibles restrictions sanitaires depuis le début de la pandémie. Restaurants, bureaux, salons de soins, lieux de culte et de culture, tous sont progressivement réouverts au public et le désormais ubiquitaire masque ne sera pas obligatoire avant juillet. Après ce qui sembla comme un hiver prolongé de deux mois, juin se fait sentir comme le véritable printemps de l’année : le moment où tout ce qui fut mis en suspens put reprendre et où les difficultés passées semblaient surmontées. Malheureusement, il est difficile de ne pas voir dans l’effervescence causée par l a fin du premier confinement les balbutiements du relâchement qui, après l’été, nous replongera tête première dans la deuxième vague de la pandémie. Black Lives Matter La mort de George Floyd, survenue le 25 mai 2020, aura été l’événement déclencheur d’ un mois complet de manifestations contre le racisme systémique et la violence policière aux États-Unis et à travers le monde. Le Québec n’y fut pas indifférent, et le 7 juin, 10 000 personnes manifestèrent à Montréal et plusieurs autres à Québec et Sherbrooke. Depuis, le refus du premier ministre François Legault de reconnaitre l’existence du phénomène au Québec continue d’alimenter le débat. Course au Parti Québécois Mise sur pause pendant deux mois en raison de la pandémie, la course à la chefferie du Parti Québécois reprit le 5 juin avec un nouvel échéancier et une fin de période de candidature le 26 juin. Au final, Sylvain Gaudreault, Paul Saint-Pierre-Plamondon, Guy Nantel et Frédéric Bastien se qualifieront et auront l’été pour rencontrer les militants avant les débats prévus à l’automne. Scandale UNIS / « WE Charity » Scandale de l’année pour le gouvernement libéral de Justin Trudeau, le scandale voit son débu t en juin lorsque le Premier Ministre annonce que son nouveau programme de 900 millions de dollars afin de donner des bourses aux étudiants postsecondaire pour encourager leurs actions bénévoles sera administré par la fondation UNIS. Malgré les insistances de Justin Trudeau que cette organisation est la seule capable d’administrer un tel programme, les liens entre l’organisme des frères Kielburger et la famille Trudeau vaudra au Premier ministre sa troisième réprimande pour bris du code d’éthique, la démission du ministre des Finances Bill Morneau et, au final, l’annula tio n du projet. Projet de loi 61 Projet- phare du gouvernement de François Legault afin de relancer l’économie suite au confinement printanier, le projet de loi 61 a accaparé la grande partie de l’attention médiatiq ue politique en juin. Présenté par Christian Dubé alors qu’il était ministre de l’Économie, le projet de loi eut droit à une levée de boucliers des partis de l’opposition, inquiets de possibles dérapages en matière d’expropriation, de protection de l’environnement et d’octroi de contrat. Incapable de faire passer le projet sous bâillon en raison des règles de procédure, le Premier ministre québécois ne réussit pas à négocier son adoption avec les autres partis avant la fin de la session parlementaire et dut se résoudre à redéposer une nouvelle mouture de celui- ci à l’automne. Juillet : « Me too », Moi aussi, Je vous crois. Par Rose Lessard Apparu en 2017, dû au procès du producteur hollywoodiens Harvey Weinstein pour viol et agressions sexuelles, le mouvement #Me too entraîne en juillet 2020 une vague de dénonciations sur les réseaux sociaux québécois. Plusieurs femmes et hommes utilisent les réseaux sociaux pour dénoncer leurs agresseurs et pour raconter les horreurs qu’elles et ils ont vécues. Certaines de ces personnes racontent leur histoire pour la première fois en utilisant ces plateformes sociales. Un débat sera lancé au Québec : « Est-ce que les réseaux sociaux sont une bonne place pour dénoncer un agresseur? » Je n’écris pas ce texte pour me prononcer sur ce d ébat, mais bien sur l’enjeu qui est, selon moi, ressorti de ce mouvement. Les victimes de violences sexuelles ne font plus confiance aux autorités en place pour dénoncer leurs agresseurs, elles sont donc contraintes à passer par d’autres voies, comme inter net, pour s’exprimer, se confier et dénoncer. Seulement 5% des agressions à caractère sexuel sont rapportées à la police et de ce 5%, seulement 0,3% de ces dénonciations finissent par une condamnation. Ces chiffres sont alarmants et méritent d’être un suje t de réflexion primordiale dans notre société. Le retour du mouvement « Moi aussi » en juillet n’a pas seulement accentué l’attention médiatique sur la problématique juridique des crimes à caractère sexuel, mais également sur le problème de harcèlement que les femmes vivent en société. Des mots comme « micro-aggression » ou « culture du viol » se sont fait entendre dans la société pour l’éducation de chacun. J’ai aimé être témoin dans mon entourage d’hommes qui venaient me questionner sur ce qu’était être v ictime de micro- aggression. Ce questionnement, qui a été enclenché en majeure partie par le mouvement « Moi aussi », a permis une certaine compréhension de la réalité des femmes en société. Certes, il faudrait que cette compréhension soit beaucoup plus grande et beaucoup plus large, mais c’est un bon début. Les femmes ont certainement beaucoup gagné au travers les époques, elles ont aujourd’hui la possibilité de faire de grandes études, de travailler (grâce à l’arrivée, entre autres, des centres de la peti te enfance, merci madame Marois), de voter et plus encore. C’est au niveau de la sexualité que selon moi, les femmes sont encore considérées par plusieurs comme de simples objets. Il reste du travail à faire. Stéphanie Marin. «Weinstein: au Québec, #MeToo a incité des victimes à dénoncer leur agresseur ». L’actualité. 2020 Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel. « Quelques statistiques générales concernant les agressions sexuelles au Québec ». Statistique. 2015 Août Par Jordan Craig Larouche Le mois d’août fut riche en émotion. Dès le début du mois, le 4 août, la ville de Beyrouth au Liban est frappée par deux explosions qui tuèrent des centaines de personnes en en blessèrent des milliers. Rapidement, le Bloc Québécois envoya son soutien au peuple libanais. Le Chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet déclara « Nous connaissons assez nos amis du grand peuple libanais pour deviner en eux le courage que cette épreuve commandera et soutiendrons les gestes afin de leur venir en aide ». Du même coup, Yves-François Blanchet fit un appel à la population pour que celle-ci donne à la Croix- Rouge afin d’aider les victimes des explosions. Le mois d’août a aussi vu l’évolution du scandale de WE Charity. On apprenait notamment que selon les fonctionnaires du gouvernement fédéral, W E Chartity était incapable de livrer des services au Québec. En effet, l’organisme de charité a été jugé comme peu établi au Québec et incapable d’offrir de s services en français. Embarrassé par cette histoire, c'est à ce moment- là que le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de proroger le parlement, enlevant ainsi à l’opposition l’opportunité d’enquêt er sur les actions du gouvernement. Septembre : Témoignage d’un enseignant qui commence en temps de COVID Par Jean-Philippe Molnar Attention : Ce texte n’est pas écrit dans le but de vous parler de moi, mais bien de vous exprimer ce que de nombreux jeunes enseignants ont vécu cette année. D’abord, en ce temps de pandémie mondiale, nombreux sont ceux, parmi les nouveaux enseignants, qui ont commencé l’année avec un contrat à 40% de tâche (soit par choix, soit parce que c’est ce qu’il restait rendu à leur tour), auquel s’est greffé de nombreuses autres tâches, venant ainsi combler l’horaire de la semaine. Ainsi, depuis septembre, j’enseigne à tro is groupes les lundis dans deux écoles à environ 30 minutes de voiture de distance l’une de l’autre : un groupe double-niveau de cinquième et sixième année avec qui je fais de l’univer s social, un groupe de quatrième année avec qui je fais également de l’u niver s social et un autre de cinquième année pour la même matière mais avec un autre cahier d’activités que mon groupe du matin. Vous aurez donc compris que je dois manger dans l’auto puisqu’en arrivant à l’autre école, je dois monter ma salle de classe à chaque semaine dans la bibliothèque en installant le projecteur, en plaçant les tables et les chaises et finalement en préparant un message de consignes à afficher pour l’entrée des élèves. Le mercredi, j’ai un groupe de cinquième année à qui j’enseigne l’ univers social, les sciences et les arts plastiques. Il en va de même pour la classe voisine avec qui je passe mes vendredis (mon fameux 40% de tâche du départ). Les jeudis, j’enseigne à une classe double-niveau de troisième et quatrième année dans la même école où je passe mes lundis matin. Avec eux, je fais un peu de français, mais surtout des mathématiques (tout ce qui concerne les notions de géométrie et de mesure). Finalement, je comble mes mardis en accompagnant des élèves qui n’ont pas le français comme langue maternelle en leur offrant un programme d’intégratio n linguistique, scolaire et sociale (de la francisation) pour lequel je ne suis formé que très minimalement. On apprend « su’l tas », comme on dit. Heureusement, je peux compter sur une formidable équipe avec la directrice adjointe et ma collègue qui dispense ce programme les lundis et vendredis (qui a elle aussi trois classes différentes les autres jours) avec qui la communication et la collaboration sont excellentes. En faisant le calcul, je me suis rendu compte que cette année, j’enseigne à 127 élèves au total et je sais très bien que je ne suis pas le seul dans cette situatio n. Maintenant que je vous ai parlé de mon horaire, vient le temps de vous parler des élèves et de la gestion de classe. Plusieur s facteurs doivent être considérés. Premièrement, juste le fait de connaître chacun de mes élèves a été un défi pendant tout l’automne, vu leur grand nombre. En gestion de classe, cela représente un défi, car chaque élève est différent et ce qui fonctionne avec un groupe ne fonctionnera peut-être pas avec l’autre. Cela demande beaucoup d’adaptation. (On dit souvent que c’est la plus grande qualité des enseignants.) On doit connaître chacun de nos élèves pour leur offrir un encadrement approprié et répondant à leurs besoins, afin qu’ils puissent apprendre dans un contexte le plus optimal possible. Je ne vous ai pas encore parlé de toutes les mesures supplémentaires que l’on doit appliquer pour contrôler la COVID-19 dans nos écoles (mesures qui ont constamment évoluées depuis le printemps dernier avec des décisions gouvernementales qui ont changé et qui parfois étaient prises à la dernière minute, demandant à ce que l’on improvise par moments pour tenter de les appliquer sans avoir de directives claires). Dans mon cas, mis à part le lavage fréquent des mains, le port du masque et de la visière, en plus de ma tâche précédemment détaillée, je dois désinfecter toutes les tables et les chaises des locaux qui sont partagés par les élèves provenant de différentes bulles. Ainsi, je désinfecte deux fois la salle de classe montée à la bibliothèque les lundis et quatre fois l’espace de travail pour la francisation du mardi. Avec les élèves, je dois veiller à ce qu’ils se lavent tous les mains à chaque entrée dans l’école et dans la classe, je dois m’assurer qu’ils ne se rapprochent pas des élèves des autres classes à moins de deux mètres et qu’ils respectent leur zone de jeu pendant les récréations (que je dois surveiller avec masque et visière, même si je me trouve à l’extérie ur ). D’ailleurs, les récréations ne fonctionne nt pas exactement de la même façon dans mes deux écoles. Je dois connaître les heures de chacun de mes groupes pour chacune des récrés. En plus de tout cela, le contexte met énormément de pression sur certains membres du personnel des écoles qui sont plus irritables et anxieux de voir cette mala die entrer dans l’école. Certains démontraient des signes d’épuiseme nt dès la fin septembre, alors que ces mêmes signes se font habituellement sentir à l’approche des fêtes. Heureuseme nt, aucun cas n’a encore été détecté dans mes deux écoles. Je me compte chanceux, mais je me croise les doigts pour que cela ne se produise pas après les fêtes. Moi, malgré tout cela, je me sens encore sur mon petit nuage. C’était ma première rentrée scolaire en tant qu’enseignant et je suis heureux d’enseigner à des élèves en personne, dans la classe, plutôt que derrière des écrans comme au printemps dernier. Cependant, je sais que plusieur s enseignants sont épuisés de tout ce contexte depuis le début de l’année scolaire et je les comprends. J’ai eu un sommeil régulier dans les derniers jours, pour la première fois depuis la fin août. Ainsi, comprenez bien que ce qui peut sembler banal pour plusieurs est un véritable luxe pour les enseigna nts, comme le démontre l’image suivante : En français : 1. Faire pipi quand on veut. 2. Avoir du temps pour mâcher notre repas. 3. Boire le café avant qu’il devienne froid. 4 . Lire un livre qui n’est pas écrit pour les enfants. 5. Porter des vêtements confortables. 6. Pas de cloche, pas d’alarme de feu, pas de réveille-matin. 7. Le silence... le doux silence. Pour les quelques- uns qui n’ont pas encore compris que les vacances pour les enseignants sont dûment méritées. Voici ma réponse très simple, mais qui dit tout: En français : Non-enseignant : Ça doit être bien d’avoir des congés de Noël. Enseignant : Ça doit être bien de travailler seulement 40 heures par semaine. Je pourrais entrer dans des revendicatio ns quelconques, mais je m’en tiendrai à ce simple commentaire : le gouverne me nt du Québec doit revoir ses priorités en éducation. Faire de « belles écoles » n’aide en rien les conditions de travail des enseignants. Écoutez-nous et commence z par alléger notre tâche (en rétablissant certains services aux élèves en diffic ulté comportementales ou d’apprentissa ge, car nous n’avons pas été formés pour enseigner en adaptation scolaire et ce sont les élèves à cheminement régulier qui en paient le prix à force de trop niveler vers le bas) et surtout, donnez-nous un salaire décent pour la quantité de trava