L'ERREUR DE ATSAM ELLAH Professeur Jules Oyabi © Copyright 2019 Jules Oyabi L'erreur de Atsam Elah Dokira Atsam Elah est le nom d'un youtubeur qui diffuse de nombreuses vidéos sur Internet, et qui écrit également de nom - breux messages sur FaceBook. Il peut être considéré comme un suprémaciste noir religieux, du fait qu'il considère que par les textes bibliques, il est possible d'établir une supériorité du peuple noir, du peuple bantou sur l'ensemble des autres peuples hu - mains. Pour mettre en évidence l'erreur qu'il fait, nous allons d'abord dé - crire sa vie, du moins ce qu'il est possible d'en connaître en fai - sant quelques recherches sur Internet. L'histoire de Atsam Elah Dokira, est un mot de la langue fang, signifiant Docteur. Son vrai nom est Just-Oliver Atsam Elah. Il possède la nationalité gabo - naise, étant né le 25 août 1988, à Libreville ( même s'il raconte dans un livre autobiographique, l'histoire d'une naissance qui pourrait être la sienne et qui se passe bien loin de là, à Enongal, dans le sud du Cameroun...). Il est le quatrième d’une famille de huit enfants. Atsam Elah a fait de brillantes études au Gabon, al - lant jusqu'à y préparer une licence à l'université Omar Bongo de Libreville. Parallèlement à ces études, il fut très présent à l'Eglise Evangelique du Gabon. Dans cette église il a été choriste, puis diacre, intercesseur, et prédicateur. A partir de 2006 et pendant plus de dix ans, il est exorciste au Gabon, où il traite des cas de Professeur Jules Oyabi possession démonique. C'est donc cette église, qui l'a formé longuement à s'occuper de cas de sorcellerie, de personnes malades physiquement ou moralement. Il devient ensuite ancien de l'église, puis responsable d'assemblée. Il est évident que si Atsam Elah a été pendant plus de dix ans exorciste dans cette église, c'est qu'il remplissait convenablement la charge qu'il lui était donnée. Il est important de voir d'où vient sa formation religieuse, d'une église fondée au Gabon par les colons américains et qui n'est devenue autonome qu'en 1960, c'est cette église qui l'a formé intellectuellement, c'est cette église qu'il a servi. Comme beaucoup d'africains, Atsam Elah rêvait d'Europe, d'Amérique. On trouve sur Internet plusieurs demandes qu'il fait pour quitter l'Afrique en 2012 : « J'ai envie d'aller étudier la parole de Dieu au Canada.J'ai besoin d'aide.Je veux une somme de 15.000 Euros pour pouvoir faire mes pa - pier et voyager.Car j'ai pour vocation d'amener plusieur à devenir des petit à l'images du Christ en Afrique et dans le monde.Je veux batir un temple de 120.000 places au Gabon à mon retour. » « Je désire aller poursuivre mes études au Canada ou aux USA en théo - logie protestante de la liubération,car j'ai envie de devenir un grand pasteur en Afrique et dans le monde pour que tous confesse la seigneu - rie du Christ et expérimentent la liberté. C'est pour cette raison que je lance un appel à toutes les bonnes volontés qui peuvent m'aider à réali - ser ce rêve qui me ronge et pour lequel je vix. » On note dans la première annonce que Atsam Elah a de grandes ambitions, il ne veut pas d'une petite église, d'un petit temple, son but est de retourner au pays après son séjour à l'étranger pour fonder un grand temple. Dans la seconde il veut devenir un grand pasteur. Il y a beaucoup de naïveté dans ces annonces remplies de fautes d'orthographes, ce qui est étonnant pour une personne se L'erreur de Atsam Elah prétendant d'un haut niveau scolaire ; on sent l'envie de copier les succès des pasteurs évangéliques américains, qui drainent à la fois des foules et des sommes d'argent importantes. Quelques mois plus tard, on trouve une nouvelle annonce, plus simple : « Bonjour.Je m'appelle Jus-Oliver ATSAM ELLA de citoyenneté gabo - naise.Je souhaite aller étudier la théologie protestante au Canada.Pour ce faire,je lance un appelle à toutes les bonnes volontés pour m'aider. » Ce n'est donc pas ses études et une carrière professionnelle qui l'intéressent en Occident, mais le développement de sa foi chré - tienne. Il obtiendra le visa quelques années plus tard. Lorsqu'il commence ses études à l'université François Rabelais de Tours, Atsam Elah n'est pas raciste, il est toujours influencé par sa formation pastorale et il n'y a aucune haine des peuples non-noirs chez lui. Alors que s'est-il passé ? Dès son arrivée en France, Atsam Elah est membre de l'Eglise Evangélique de Tours, il est un membre actif puisqu'on le voit en photos sur In - ternet à une réunion à Angers en mars 2015 dans une assemblée mixte de noirs et de blancs. C'est à ce moment-là, qu'il crée une page FaceBook dont l'intitulé est AuteurChrétien et dont il compte se servir pour faire la promotion des livres qu'il va écrire. On y lit encore en juin 2015 une belle déclaration reflétant les ambitions de Atsam Elah : « Si j'avais 100 000 000 F CFA, je construirais un Centre de Transformation Spirituelle d'une capacité de 60 000 places assises en Afrique Centrale. Ce Centre de vie couronne - rait Dieu entant que maître et roi du coeur de l'Afrique dont est notre région centrafricaine, et où les gens viendraient de partout pour venir confesser que seul l'Eternel est Dieu. Ce Centre de transformation sor - tirait les gens de leur mentalité défaitiste et esclavagiste pour une men - talité du Tout-Est-Possible. Ce Centre de vie entretiendrait l'espérance et la foi qui sont à la source de toute transformation de vie. Si j'avais 100 000 000 FCFA, je construirais à côté de ce Centre de vie, Professeur Jules Oyabi un complexe universitaire pour la formation d'une élite chrétienne francophone qui donnerait envie aux occultistes,aux prostitués spirituelles et aux gens indécis de revenir au Père. Si j'avais 100 000 000 FCFA, je ferais toutes ces choses et le monde le verrait! » Bien sûr tout cela est encore très naïf, il rêve à des grandes sommes d'argent, à des grandes infrastructures. On note encore que son souhait est une élite francophone, il n'en exclue pas le blanc, puisqu'il n'est pas raciste. Alors que s'est-il passé ? C'est le comportement sexuel de Atsam Elah qui l'a exclue de la communauté protestante de France. Non, son comportement per - sonnel qui ne regarde que lui, mais ce qu'il écrit dans ses livres, ce qu'il dit dans ses premières vidéos, et ce qu'il dit partout. Toutes les spiritualités ont toujours appelé à une maîtrise du désir sexuel, allant jusqu'à appeler après saint Paul, à l'abstinence, la chasteté dans le couple. Mais Atsam Elah va dans le sens inverse, disant que le sexe, le rapport sexuel est la porte physique d'entrée dans le Royaume. On a vu beaucoup de gourous, appeler au dé - vergondage sexuel dans leur secte, pour profiter de la crédulité de certaines femmes et assouvir leur fantasmes sexuels. Les diri - geants de l'église protestante ont alors écarté Atsam Elah pour cela. Il est vrai qu'il existe, de par le monde des mystiques qui encouragent la pratique sexuelle et qui y voit une façon d'appro - cher la transcendance, mais ces mystiques sont plutôt orientales et n’utilisent jamais les textes de la Bible pour développer leurs idées. Comment Atsam peut-il utiliser les textes des Évangiles, en oubliant qu'il y est écrit dans Mathieu 5,28 : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. ».Comment peut-il sans cesse citer Paul de Tarse, et oublier qu'il a écrit (1 Co 7,1): « Il est bon pour un homme de ne pas toucher une femme. ». Atsam triche avec la Bible pour justifier sa faiblesse L'erreur de Atsam Elah spirituelle. Déjà, au Gabon, il avait voulu s'essayer à ce genre de délire, il avoue sur Facebook : « LE PALAIS DU VAGIN EST LA GROTTE DE DIEU, ET LE MONT PUBIS, LA MONTAGNE SAINTE DE DIEU !!! Ce mont pubis est aussi appelé MONT HOREB où l'esprit avait surpris Moseh en train de faire les choses au troupeau (fille) de Jethro, son beau-père... Bref. Pour votre part, sachez que le vagin d'une femme est un LIEU PUISSANT !!! C'est le lieu de protection de l'homme. Car le vagin symbolise spirituellement la caverne de la protection...C'est cette vérité qui se laisse à lire à demi-mots dans ce passage des textes avec Loth. Lisons :"Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la MONTAGNE, avec ses deux filles, car il craignait de rester à Tsoar. Il habita dans une CAVERNE, lui et ses deux filles." (Genèse 19/30). La MONTAGNE, c'est le dessus du VAGIN, la CAVERNE, c'est le VAGIN lui-même dans son intériorité... Et pour vous dire, j'avais donné cet enseignement, il y a à peu près 8 années, alors que j'étais adepte du christianisme et élevé au rang d'ancien de l'église et d'exorciste à l'église évangélique du Gabon. À l'écoute de ce genre de choses, j'avais été traité de dingue... Ce ne fut que par sympathie qu'on m'avait laissé achever mon à-propos. Car si j'aurais été un intrus dans la paroisse où j'avais dit ces choses-là, on m'aurait foutu à la porte.. Atsam Elah est aussi devenu auteur de livres, un auteur prolixe, qui s'appelle d'abord Just Atsam ou Just Atsam Elah, puis il se nomme lui-même Didaskalos ( mot grec signifiant enseignant, professeur), avant de s'appeler Dokira 1 , Docteur. Ce titre qu'il 1 Le fait de changer constamment de nom, démontre une recherche permanente de personnalité. Il change de personnalité, de foi, comme de nom. Il est instable. Aujourd'hui même il cache son nom sur les réseaux derrière une abréviation CCTRSM, un centre initia - tique qu'il veut créer, mais dont il reste heureusement le seul membre. Professeur Jules Oyabi s'attribue lui-même n'est pas le résultat d'un diplôme de doctorat, mais une prétention qu'il a de savoir. En quelques années il va écrire une douzaine de livres, les premiers ayant encore tout le vocabulaire chrétien, il voudra supprimer les traces de cette in - fluence dans les livres suivant, en changeant les noms propres français par des noms de sa langue africaine, mais la philosophie, inspirée de la théologie protestante, n'a pas changé. Voici les pré - sentations qu'il donne de ses livres : en 2014 « Le livre Recueil de Proclamations Prophétiques et d’Adoration est un ouvrage de portée spiritualo-émotionnel, autrement dit, c’est un ouvrage qui ambitionne revoir les états d’âme de personne qui ont des systèmes émotionnels al - térés. Il ambitionne révéler certains secrets des lois spirituelles qu’il vous faut appliquer pour réaliser certains rêves des choses que vous voulez réaliser. Il souhaite, à priori, vous faire découvrir la puissance et l’impact de la proclamation et de l’adoration quotidienne dans votre vie. ». En 2015 « : Le Recueil de Proclamations Prophétiques et d’Ado - ration, vol. II, est un centre de communion spirituelle avec Dieu autour duquel, Just ATSAM invite toute personne éprise de se retrouver avec elle-même, avec l’histoire et avec la vie. En effet, c’est un programme qui vise la réparation de personnes spirituellement et émotionnellement brisées. L’auteur de ce programme y donne, dès lors, un certain nombre d’enseignements spirituels, ainsi que des orientions inspirées, pour vivre une vie heureuse et épanouie en Dieu et en soi. ». En 2016 : « : Le Recueil de Proclamations Prophétiques et d'Adoration(RPPA) vol III, comme les précédents, est un centre de communion et de communi - cation spirituelle entre l'individu et Dieu. Il permet, en effet, d'aller au- delà de la conscience, de traverser le monde de l'astral et d'atteindre celui de l'Esprit en lequel subsistent toutes les possibilités. Dès lors, Didaskalos Just ATSAM, à travers ce programme, aspire, par le biais de l'Esprit de vérité, vous amener dans le monde de toutes les possibilités, celui des consciences évoluées à qui Dieu expose la connaissance des choses cachées pour mener une vie qui se situe au- delà de toutes les espérances ». L'erreur de Atsam Elah Voici quelques extraits de l'un des premiers livres pour bien com - prendre l'auteur. Le livre doit permettre au lecteur d'améliorer sa vie : Avez-vous un problème avec votre image de vous-même ? Avez-vous un système émotionnel défectueux ? Avez-vous envie que ça change ?Avez- vous envie de réaliser ce que tout le monde croit impossible pour vous ? Avez-vous envie qu’on vous acclame là où on vous méprisait ? En quelques mots, avez-vous envie que se produisent dans cette expé - rience de vie que vous faites, des choses impossibles et dont l’impact ira au-delà de toutes les imaginations des plus audacieuses qui soient ? Sachez que c’est désormais possible ! Qui n'a pas envie d'améliorer ainsi sa vie : Tout de bon, c’est à cause de tous ces besoins qui accrochent votre coeur que ce recueil se retrouve entre vos mains en ce moment que vous le parcourez. L'auteur prétend avoir un pouvoir, qui lui a été confié par Dieu soi-même et qui va permettre à chaque lecteur d'assister à un mi - racle dans sa vie : Dès lors, c’est pour votre bonheur qu’Eyô, le Concile Divin, l’Être des êtres, m’a amené en esprit et m’a inspiré la rédaction d’une série de plusieurs volumes de proclamations dites prophétiques dont voici, ici, la rétrospective. En fait, par cet outil, Ælohîms m’a tenu en esprit pour que vous trouviez dans ce programme, la voie que vous avez si long - temps recherchée pouvant vous permettre de vous connecter à l’Ori - gine-Ælohîms qu’Il est, et à votre esprit subconscient de façon consciente, dans le but de vous réaliser au monde, parce que c’est ce pourquoi vous êtes là. Ainsi, en faisant bon usage de cet outil, par le respect des orientations Professeur Jules Oyabi qui vous y sont indiquées, il est évident que vous aboutirez à des résul - tats allant au-delà de toutes vos espérances les plus audacieuses, parce que ce que retranscrivent ces lignes est subséquent à plusieurs années d’études et de suivis spirituels de gens autrefois endommagés spirituel - lement, émotionnellement et mentalement, mais que Dieu a relevé par Sa bonté parfaite À l’avenant, vous allez apprendre, à travers ce programme, à créer le miracle et arrêter de vous plaindre de la qualité désastreuse de votre vie ou de votre santé, Mais ce n'est pas tout. Améliorer la confiance en soi, changer sa vie, c'est une chose, mais l'auteur connaît même le chemin vers Dieu, c'est très simple : Comprenez que la traversé de la conscience vers l’au-delà du spirituel se fait en quatre étape qui correspond aux quatre dimensions qui sont : la dimension consciente, la dimension astrale ou subconsciente, la di - mension spirituel et la dimension supra-spirituelle. C’est dans cette dernière dimension qu’Ælohîms réside, et c’est là qu’on est appelé à se rendre lorsque nous marchons vers l’éveil de l’esprit. Dans les lignes qui suivent, Atsam avoue que c'est par ses années d'étude à l'Eglise Evangélique gabonaise qu'il a aujourd'hui les compétences qu'il a. Ainsi, en faisant bon usage de cet outil, par le respect des orientations qui vous y sont indiquées, il est évident que vous aboutirez à des résultats allant au-delà de toutes vos espérances les plus audacieuses, parce que ce que retranscrivent ces lignes est subséquent à plusieurs années d’études et de suivis spirituels de gens autrefois endommagés spirituellement, émotionnellement et mentalement, mais que Dieu a relevé par Sa bonté parfaite L'erreur de Atsam Elah Ces livres et ceux qui suivront, ont donc pour vocation de donner au lecteur une solution pour sortir d'une maladie, d'un problème spirituel ou psychique. Le processus est toujours le même : cha - cun peut être sauvé si sa prière est bien faite, chacun peut obtenir ce qu'il désire s'il prie convenablement. L'auteur explique sou - vent qu'il est né dans un milieu très pauvre et qu'il a réussi dans sa vie par les bonnes prières. Il est à noter que le fait d'être arrivé au pays des blancs est pour Atsam Elah un signe de réussite. Cette méthode, très courante dans les églises africaine, consiste à culpabiliser les pauvres et les malades, en leur faisant comprendre que c'est la faiblesse de leur prière ( et de leurs dons au pasteur) qui les place là où ils sont. S'ils ne sont pas aimés de Dieu, qu'ils s'en prennent à eux-même. La qualité de la littérature de Atsam Elah étant médiocre, ses livres ne sont pas édités par un éditeur classique mais par des plate-formes sur Internet qui impriment à la demande, ou diffusent des ebook. Une autobiographie de Just sera aussi écrite et un dernier livre plus élaboré, intitulé : Le Négroïde et le Monde _ quête identitaire d une engeance aliénée dans l'essai Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon. Dans ce livre plus tardif, l'auteur appelle la race noire une engeance, terme qui juge méprisable une catégorie de personnes. Si Atsam Elah, devenu Dokira méprise la race noire, c'est qu'elle refuse de le suivre, c'est qu'elle continue en grande majorité à suivre les églises catholique ou protestante en place, ou les groupes musulmans. Ce dernier livre, a un vocabulaire très prétentieux, ce qu'on nomme la gromologie africaine ( l'art de dire des choses simples en utilisant des grands mots pompeux), il est plus élaboré en ce qu'il donne des citations d'auteurs hors de la Bible. Il est peut-être le résultat de la thèse que Atsam Elah fait à l'université de Tours, et pour lequel il a été abandonné par des professeurs qui ne voulaient plus l'accompagner dans la rédaction de cette thèse. Oui, tout ce vocabulaire pompeux et méprisant n'a Professeur Jules Oyabi pas de place dans une thèse scientifique sérieuse. Rejeté de son Église protestante, abandonné dans ses études, At - sam Elah va s’intéresser quelque temps à la politique de son pays, le temps d'une élection présidentielle qui le passionne. Très critique envers le Président Ali Bongo, il abandonne vite cette voie pour revenir à son premier métier. Il découvre alors sûrement à cette époque le suprémacisme noir sur Internet, on voit qu'il admire les vidéos d'un certain Zouloula, noir vivant en France, comme Atsam Elah et qui pas ses vidéos prétend réveiller le peuple noir. Comme toutes les églises de ré - veil, la personne du gourou, pour Zouloula est primordiale. Il se prétend même le deuxième né, par référence au premier né de toute la création, le Christ. Atsam Elah n'est pas prêt à suivre Zouloula, il veut juste s'en inspirer. A partir de sa connaissance approfondie de la Bible, il va créer son propre système. Pour lui, comme pour beaucoup de suprémacistes noirs, le premier homme est noir, les noirs forment le peuple élu, le peuple juif actuel est un usurpateur qui a pris tous les textes qui étaient au début faits pour les noirs. Jésus lui-même est un noir 2 . Les blancs et les autres peuples, ne sont pas des hommes, ce sont des néphilims, des sous-hommes. Il est donc interdit à un noir de se marier avec une femme d'un autre peuple, il est impossible à un blanc, un métis, un arabe ou un chinois d'être sauvé. Toute représentation d'un Christ blanc est une usurpation, les blancs ont pillé toute la 2 Il est amusant de voir que Atsam a situé toute l'histoire juive en Afrique, prétendant que Jérusalem était Yaoundé. Comme il n'avait aucun support historique ou archéologique pour le prouver, il soutiendra un autre youtubeur quelques mois plus tard qui dit que Judée est Yaoundé. L'erreur de Atsam Elah spiritualité des noirs. Il hait alors tout ce qui l'a fait quand il vivait en Afrique, la religion, les prêtres et pasteurs, il déteste les peuples blancs, il est antisémite. Les peuples noirs qui refusent de voir ce qu'il voit, qui sont chrétiens ou musulmans sont dans l'erreur, puisqu'ils suivent des religions qui ne sont pas d'Afrique. Pour tant, tout son système s'établit sur la Bible, sur l'interprétation personnelle qu'il en a, toutes ses références sont bibliques, il n'y a jamais aucune analyse scientifique ou historique. L'invention de Atsam Elah est le mot kamito- bantoïde, terme qu'il utilise pour désigner son peuple, le seul peuple élu, les autres noirs, les métis étant tous perdus. Le kamito-bantoïde est kamite et bantou. Comme tous les racistes, Atsam Elah pense que son peuple, le peuple bantou est pur, qu'il ne s'est jamais mêlé avec d'autres peuples. Une étude menée par l' Unité de Génétique évolutive humaine, Institut Pasteur/CNRS , et l'Université Omar Bongo du Gabon et le CERPAGE/IRCB du Bénin a établi les mouvements des populations africaines. « Grâce à une vaste analyse génomique menée sur plus de 2000 échan - tillons d’individus issus de 57 populations de toute l’Afrique subsaha - rienne, des scientifiques de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l'IRD, as - sociés à un large consortium international, ont pu retracer le chemin migratoire de ces populations bantou, qui était jusqu’alors soumis à controverse. Les chercheurs se sont ensuite intéressés au métissage des peuples de langues bantoues avec les populations locales qu’ils ont rencontrées. Les travaux des scientifiques montrent qu’au cours du der - nier millénaire, les Bantous se sont en effet mélangés avec des popula - tions pygmées d’Afrique centrale de l’Ouest, des populations Afro- Asiatiques d’Afrique de l’Est et enfin avec des populations San d’Afrique du Sud. Fait surprenant, ces métissages successifs auraient été bénéfiques aux peuples Bantous, en leur permettant d’acquérir des mutations génétiques avantageuses facilitant leur adaptation à leurs Professeur Jules Oyabi nouveaux habitats. Ainsi, de leur métissage avec les Pygmées, les popu - lations Bantoues ont acquis une nouvelle forme du système « HLA », aidant à la mise en place de la réponse immunitaire en cas d’infec - tion. » Le peuple bantou fut donc à un moment de son histoire, un envahisseur de l'Afrique centrale et de l'Afrique du sud, il a trouvé sur place d'autres populations, certaines ont fui, certaines ont été exterminées, d'autres ont vécu séparément des envahis - seurs, et d'autres se sont mêlées aux bantous. Rien ne prouve donc que Atsam Elah lui-même soit de race pure, il est possible qu'à un moment de l'histoire l'un de ses ancêtres se soit métissé avec un membre d'un autre peuple noir. Atsam Elah ajoute donc au mot bantou, le mot kamite, qui signifie globalement noir d'Afrique, et depuis les études de Cheik Anta Diop, noir d'Afrique conscient de sa négritude. Le kamit a ses origines dans la glorieuse Egypte ancienne, mère de toute les civilisations. Certains poursuivent leur argument en étudiant et adoptant la religion kémite ou kamite, c'est-à-dire la religion ancienne égyptienne, mais Atsam Elah n'en a pas les moyens intellectuels, il ne peut pas abandonner ce que l’Église protestante lui a appris, ce métier d'exorciste qu'elle lui a donné. L'erreur de Atsam Elah C'est donc alors qu'il est en dehors de la religion protestante, lorsqu'il veut africaniser sa foi, que Atsam Elah ne veut plus utili - ser le mot Dieu en français. Il lui faut utiliser un autre mot. D'autres que lui, suprémacistes religieux noirs aussi, vont utiliser les termes hébreux utilisés pour exprimer le mot Dieu : Yahvé, Jéhovah... Mais Atsam Elah devenu Dokira, n'a pas les capacités intellectuelles pour apprendre l'hébreu, il va donc nommer Dieu L'erreur de Atsam Elah comme on le nomme dans son pays d'origine Tata Zambe ou Tare Zambe. C'est ce terme fang qui est utilisé par tous les chrétiens pour désigné Dieu. Atsam Elah veut donc différencier le dieu qu'il vient d'inventer, le dieu des noirs, du dieu qu'il a prié pen - dant son enfance, le dieu des chrétiens, qui pour lui, n'est pas le dieu des chrétiens mais le dieu des blancs. Il ajoute alors à Tare Zambe, le mot Eyo. Par exemple, sur une plate-forme Internet de récolte de fonds, où il demande une aide financière, il se présente ainsi : « Dokira ATSAM ELAH, je suis un docteur de la loi BaNtu dite hébraïque. J'enseigne la parole de TARE ZAME EYÔ, TATA NZAMBÉ, YAH, le Créateur de l'univers, le DIEU de la race des Origines. Je pu - blie des enseignements initiatiques pour l'éveil spirituel de l'Homme BaNtu dans une fréquence d'une vidéo par jour en moyenne, et ce, de - puis prêt d'un an maintenant. ». Avant de continuer, on note encore dans cette annonce, les mêmes naïves demandes que quelques années auparavant lorsqu'il était en Afrique et qu'il voulait devenir un grand pasteur : « j'aimerais m'équiper en matériel nu - mérique et informatique de qualité. J'aimerais louer une salle de culte pour rendre l'initiation, qui n'est encore que théorique, pratique. J'ai - merais organiser des conférences pour l'éveil spirituel de l'Homme BaNtu de par le monde. Pour ce faire, les dons des internautes me se - ront d'un grand intérêt. ». Il se voit toujours brasser de grosses sommes d'argent : Objectifs : 10 000 000 € collectés par mois Créa - tion de plusieurs centres initiatiques dans le monde où se trouvent les BaNtu. 15 000 000 € collectés par mois Créer une chaîne de télévision où tous les maîtres initiatiques BaNtu pourraient venir se produit pour éveiller la race BaNtu.10 000 000 € collectés par mois Création d'un complexe initiatique pour le renouvellement mental et spirituel des BaNtu au Cameroun. ». Revenons à Tata Zambe Eyo. Atsam Elah est le seul africain a utilisé ces termes pour désigner son dieu. Atsam Elah donne un seul nom à Dieu, en unissant les termes Eyo et Zambe, qui dans Professeur Jules Oyabi l'histoire de la spiritualité africaine, sont deux entités divines sé - parées et différentes. Dans son livre Pauvreté ou Paupérisation en Afrique, J.F. OWONO explique bien la différence qu'il y a entre Zambe et Eyo : « Le nom « Zambe » ou « Zame » connu de tous au - jourd’hui comme celui de Dieu, aux dires des anciens, viendrait d’une interrogation que les Fang soulèvent dans leur quête existentielle : qui était l’incommensurable, créateur de l’univers ? En termes Fang « Za ambe ye Mebeghe me Mpwa si kom ? ». Chez les Fang, le seul témoin de l’exploit divin au moment de la création ne pouvait être que le Pre - mier Homme. Ce dernier dont personne ne pouvait connaître le nom est donc lui-même devenu « Za ambe » « qui était là » ? Expression même de la recherche de son nom.« Za ambe » est devenu Zambe ou Zame et signifie certes Dieu, mais il désigne en réalité le Premier Homme des origines du monde. L’équation Zambe = Dieu semble ainsi être l’abou - tissement des manipulations des légendes Fang par les mission naires. En effet, pressés par les missionnaires de nommer leur Dieu, et ne pouvant traditionnellement nommer l’innommé, les Fang se conten - tèrent de dévoiler aux missionnaires, non pas le nom de l’innommé, mais celui du Premier Homme, et donc du grand Ancêtre. Zambe n’est pas le dieu créateur, mais bien l’ancêtre-moniteur. Or paradoxalement, toutes les missions chrétiennes ont pris le nom du Grand-Ancêtre pour traduire la notion de Dieu. On peut donc penser que cette erreur monu - mentale qui a vu la substitution de la créature au créateur, en même temps de la déification de l’homme, n’a pas été sans conséquences graves sur la foi des Fang de même que sur leur évolution sociale. On peut tout aussi penser que face à l’envahisseur, non initié, les Fang aient tenu à garder secret le nom de leur Dieu, afin de ne point le pro - faner. Tsira Dong disait : « Mon nom demeurera secret au profane. Il se transmettra d’initié mvett à initié mvett jusqu’à ce que j’autorise sa connaissance au peuple. ». Ceci nous permet de comprendre que l’ini - tié Fang reste finalement celui là qui sait nommer chaque chose, c’est- à-dire la classer, la catégoriser. Parce qu’il sait nommer, il se présente comme l’usufruitier, le bénéficiaire des mille et un secrets dont regorge la nature. Parce qu’il nomme chaque plante, classifie chaque chose et L'erreur de Atsam Elah interprète chaque événement ; parce que surtout il détient seul le nom secret de Dieu, l’initié Fang acquiert un pouvoir considérable couron - né d’une aura quasi-mystique. On peut donc comprendre qu’il en vienne à maîtriser le secret de l’invisibilité, à percer le secret de la force vitale qui meut les animaux (métempsychose) ; le secret même du temps qui passe. Ceci permet évidemment de se rendre compte que le passé, le présent, comme le futur, sont réconciliés en une seule et même réalité chez l’initié africain. C’est bien grâce à la pratique du Mvett que le nom « Eyo », demeuré secret aux temps des missions, a refait surface ultérieurement. C’est le professeur Nguema Obam Paulin qui le divulgua dans son livre < Aspects de la religion Fang >. Eyo est la ma - trice universelle, c’est-à-dire l’Etre suprême qui produit ou fait jaillir l’univers par « vomissement » (a yo).La tradition fang établit ainsi une généalogie partant de Dieu Zambe jusqu’à Eyo, l’incréé. Si Atsam Elah avait lu les livres de Tsira NDONG NDOU - TOUME sur le Mvett, il saurait que pour lui, Eyo est le créateur. « La terre ayant été faite, Eyô a dit à l'Intelligence : « Tu vas me créer non plus les grands êtres - moi-même je m'en occupe -, mais un être qui pourra parler et qui pourra utiliser tes facultés à toi, Intelligence, et à qui je transmettrai, par le canal d'un autre être autrement supérieur, Zame, qui va commander cette terre, le Pouvoir; Zame préparera la place que cet être que tu vas engendrer, que tu vas créer, occupera dans le ciel». Zambe et Eyo sont donc des entités divines différentes, qu'on ne peut pas relier dans un même nom pour nommer Dieu. Daniel Assoumou Ndoutoume soutient dans son livre Du Mvett, Essai sur la dynastie des Ekang, qu'il y a douze générations de dieux entre Eyo 3 et Zambe. D'ailleurs la conception des dieux est tout a 3 Dans un texte trouvé sur Internet, Atsam essaie de rapprocher son nom Elah avec Eyo par un subterfuge étymologique dont il a le secret, voulant ainsi se désigner par son nom comme élu de son Dieu, du dieu de sa race. Professeur Jules Oyabi fait différente dans le Mvett africain et dans le christianisme. C'est ce qui a fait que les missionnaires ont voulu détruire tout le message du Mvett. En mélangeant les noms de Eyo et de Zambe, Atsam Elah prouve son ignorance totale des cosmogonies et spi - ritualités ancestrales africaines. Par exemple il aurait du savoir que dans la culture ancienne fang, Eyo est le créateur mais il est distant des hommes, on ne le prie donc pas, on ne l'invoque pas. Or, Atsam Elah ne cesse de prier son Eyo, à contre-courant de la culture fang. Lorsque, dans leurs petites luttes d'influence, son ancien modèle Zouloula se mit à critiquer le nom de Eyo, Atsam Elah fit une vidéo pour défendre le nom de son dieu. Cette vidéo commence par une longue critique de l'aspect physique de Zou - loula, puis il utilise la Bible ( Genèse 1, Exode25, Nombre 8 ), et même le Coran ( Sourate 7) pour défendre sa conception de Eyo. Il utilise donc les textes hébreux, parce qu'il les considère ban - toue. Mais il les utilise surtout, parce que ce sont les seuls textes qu'il connaît de la tradition bantoue, il les considère bantoue parce qu'il ne connaît rien de la tradition de son peuple. Donc, on comprend qu'ignorant tout de l'histoire et de la culture africaine, il ait fait sienne la tradition hébraïque. La seule erreur, la grande erreur est de vouloir mélanger des mots comme Eyo et Nzambe aux textes hébreux, des mots qui ont une histoire dans la tradition fang, une histoire connue par beaucoup de fangs, mais pas par Atsam Elah. Les délires de Atsam Elah Dans toute les langues il y a un mot pour dire Dieu. La langue L'erreur de Atsam Elah fang utilise le mot Zambe, depuis l'arrivée des missionnaires. Le mot Zambe est accepté de tous pour signifier le dieu chrétien. Mais Eyo n'a jamais été associé aux textes hébreux ou chrétien, parce que Eyo signifie le dieu créateur, en spiritualité fang, et ce dieu est très différent du dieu de la Bible. Associé Eyo à Zambe est signe de confusion totale. Atsam Elah qui parle toujours de la connaissance, qui prétend que l'éveil de son peuple lui sera donné par la connaissance, ne connaît rien des mots qu'il utilise. Plusieurs fois, Atsam Elah nomme son Dieu Eyo, de consistoire de dieux, de conciles de dieux. Dans un livre il précise que « Eyo est le Créateur Souverain, l'Incréé composé de sept puissances indisso - ciables, le concile divin, en lang Ekan ». Ceci est une invention to - tale, quelque chose qui n’apparaît nulle part dans la Bible hé - braïque, ni dans aucun chant du Mvett, invention qui n'est pas une erreur mais n'a donc aucune valeur. Dans une interview à la télévision gabonaise, Atsam Elah se pré - sente comme un docteur en sociologie linguistique, un Maître Initiatique Bantou. La sociologie linguistique est une discipline qui n'est validée par aucun doctorat. Encore une fois donc Atsam Elah ment et veut se donner des titres qu'il n'a pas. Je lui accorde aisément le titre de Maître Initiatique, nous verrons plus loin à quelle genre d'initiation il s'adonne. Dans plusieurs vidéo sur Youtube, le docteur, le linguiste donne des étymologie fausses pour démontrer ses délires. Par exemple, il affirme plusieurs fois que Bible et Babel ont la même étymologie. Il n'est pas besoin d'être docteur pour savoir que b ible vient d'un mot grec signifiant livres et que Babel vient d'une langue sémitique voulant dire Porte du ciel. D'autres fois, il explique que Israël vient de Is ( Isis) , Ra ( le dieu égyptien) et el. En vérité Israël est un mot hébreux attribué à Jacob dans la Bible après un combat avec Professeur Jules Oyabi l'Ange. On voit donc qu'il n'y aucune rigueur scientifique dans les communications d'Atsam Elah et que ce genre d'approximations décrédibilise tout son discours, tout en impressionnant les incultes. De même, Atsam aime à partager les théories complotistes, populaires sur Internet, comme d'affirmer que la Terre n'est pas ronde, puisque le mot planète signifie pour lui plane-nette. Toutes ces élucubrations ne sont pas sérieuses. Mais elles ne sont pas la raison du rejet de Atsam. Il existe des théologies noires. James Cone l'a définie dans son livre Théologie noire de la libé - ration : « II ne peut y avoir de théologie chrétienne qui ne s'identifie sans réserve avec ceux qui sont humiliés et exploités. En fait, la théolo - gie cesse d'être une théologie de l'Evangile quand elle n'émane pas de la communauté des opprimés. Car il est impossible de parler du Dieu de l'histoire israélite, qui est le Dieu qui s'est révélé lui-même en Jésus- Christ sans reconnaître qu'il est le Dieu de ceux et pour ceux qui tra - vaillent et supportent de lourds fardeaux » Elle assimile la souf - france des peuples noirs à la souffrance du Christ. Il n'était donc pas idiot d'utiliser les textes bibliques pour les peuples d'Afrique. Il y a toujours eu aussi des syncrétismes entre des religions différentes. Les paroles de Jésus, de Paul, de Mohammed, sont eux-mêmes des syncrétismes puisqu'on y retrouve des traces de diverses religions voisines. Le vaudou est l'expression d'un syncrétisme ancien. Encore faut-il connaître les traditions et mythes locaux pour savoir les mélanger aux textes bibliques, ce dont est incapable Atsam, par ignorance. Mais, je reviens sur le rejet principal de la doctrine d'Atsam, il s'agit de ses discours sexuels. J'ai ici compilé quelques paroles qu'il a osées dans certaines vidéos : « L'orifice vaginal est la porte de la sublimation. (,,,)Le buisson ardent c'est le plaisir sexuel de la femme, le serpent piquant c'est encore le pé -