Bulletin n° 95 avril 2022.pdf - Edouard

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n° 95 – Avril 2022 Pour la rencontre, la formation et l’espérance des chrétiens d’Orient et d’Occident Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Pâques 17 avril / 24 avril pour ceux qui suivent le calendrier julien SAMEDI 30 avril 15h : 13e concert inter-églises Orient-Occident organisé par EEChO Paris, église St Julien-le-Pauvre (de l’autre côté de la Seine par rapport à Notre-Dame) Avec la participation des chorales : melkite, copte orthodoxe, syriaque, latine, grecque orthodoxe, roumaine et maronite. Télécharger l’affiche A4-PDF. Consécration du 25 mars dernier La « consécration » faite par le Pape François le 25 mars dernier a suscité des opinions en sens divers, notamment en rapport avec la validité ou non de la consécration faite par Jean- Paul II en 1984, également en la fête de l’Annonciation. Il convient de verser au dossier un élément trop peu connu : le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, annoncé en 1917 à Fatima « à la fin », a sans doute déjà eu lieu. Il faut revenir en 1991, à la tentative de putsch contre le président de l’URSS Gorbatchev et indirectement aussi contre celui de la Fédération de Russie, Boris Eltsine. Privé de toute radio ou télévision vu que Ostankino était occupé par les putschistes (là étaient centralisés tous les médias radio-télévisés de l’URSS), Eltsine eut recours à l’émetteur radio pirate FM qu’un Orthodoxe de Moscou venait de lancer (sans permission, comme on l’a fait en France fin des années 70) ; il se rendit chez lui et appela les Moscovites à venir le soutenir au Parlement. Il retourna ainsi la situation. le 21 août 1991 Plus tard, Eltsine revit ce jeune Orthodoxe, qui lui expliqua que tout avait été annoncé par la Vierge Marie avant la révolution bolchevique (laquelle eut lieu en novembre 1917 de notre calendrier). C’est alors que le Président de la Russie décida une grande émission radio- télévisée pour le 13 octobre suivant, consacrée à Fatima. Ainsi, une journée radio et TV fut consacrée à la Vierge Marie de Fatima, en duplex entre Moscou (Ostankino) et la radio-télévision portugaise (bien entendu, personne n’en rendit compte sur les TV occidentales en dehors du Portugal). Les peuples soviétiques furent donc informés des événements de Fatima, l’émission atteignant les millions de personnes de l’empire soviétique qui existait encore sur papier ‒ Ostankino arrosait encore toutes les Républiques qui en étaient membres (ou l’avaient été). Deux mois plus tard, le jour de Noël 1991, Gorbatchev annonçait la fin officielle de l’URSS. « A la fin, mon cœur immaculé triomphera ». Notre prière en vérité peut changer le monde, ou en tout cas, l’influencer fortement en attendant la Venue glorieuse de Notre Seigneur. Pour rappel : https://www.eecho.fr/apprendre-larameen-des-pistes/ Réédition du petit manuel d’apprentissage du soureth (araméen moderne) utilisé dans les grosses paroisses chaldéennes de St Brice et d’Arnouville : s’adresser au secrétariat de la Paroisse St Thomas Apôtre 01 39 33 31 64 ou [email protected]. Canonisation de Charles de Foucauld le 15 mai prochain ! Il est possible que cette canonisation soit l’occasion d’une récupération de sa figure par un certain syncrétisme à la Massignon, mais rappelons-nous que l’ermite du désert qu’il fut, avait toujours en vue de faire connaître le Christ et qu’il savait ce que donnait l’islamisme en Orient ‒ voir Lettre de Charles de Foucauld depuis sa Trappe d’Akbès, au sujet des massacres des chrétiens en 1895 et 1896. Dans une de ses dernières lettres à René Bazin, il écrit : « Les missionnaires isolés comme moi sont fort rares. Leur rôle est de préparer la voie, en sorte que les missions qui les remplaceront trouvent une population amie et confiante, des âmes quelque peu préparées au christianisme, et, si faire se peut, quelques chrétiens. » Nous sommes un siècle après, et la moisson pourrait être là… Editorial : Dieu de vie, non de peur ou de mort Notre Dieu est un Dieu « de vie », mais on parle plus souvent d’un Dieu « de Paix » ou « d’Amour », et anciennement d’un Dieu « Juge ». Comme si on avait oublié la vie. Les traductions du Nouveau Testament ne permettent pas toujours d’en prendre pleinement conscience. Là où nous lisons « Ta foi t’a sauvé » (six fois dans les évangiles) ou par exemple dès Mt 1,21 : « il sauvera [le peuple de ses péchés] », on doit entendre le verbe araméen « (re)vivifier » : Ta foi t’a rendu (ou donné) la vie, et Jésus rend la vie sur les péchés. En vertu du lexique de traduction de l’Ancien Testament, ce verbe « vivifier » a été rendu en grec par « sauver », de manière assez systématique ‒ en grec, ce verbe sôzô a un rapport avec « guérir ». Mais sortie de son contexte, l’affirmation « la foi sauve » pourrait induire une mauvaise compréhension (celle de Luther) : en effet, si la foi fait accepter notre Rencontre avec Jésus, c’est lui seul qui sauve (comme son nom l’indique en hébreu, explique Mt 1,21 justement). De plus, on y voit une question de « salut éternel », ce qui n’est pas d’abord le cas : il s’agit de vie (re)donnée dès ici-bas. Notre Dieu de vie libère de la peur et de la mort ‒ surtout de la peur de la mort, qui est la peur la plus profonde (« délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient retenus leur vie durant dans la servitude » He 2,15). Les dieux des temps anciens faisaient vivre dans la peur ‒ un peu moins peut-être dans les grandes civilisations antiques qui ne pratiquaient plus de sacrifices humains, à la différence des Carthaginois, des Celtes, etc. En fait, même si les sacrifices humains n’étaient pas nombreux, l’idée même qu’un « dieu » s’en repaisse était terrifiante. Les « dieux » d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes que ceux que la Bible dénonçait comme de faux dieux ; ils correspondraient plutôt aux « faux messies et faux prophètes » annoncés par Notre Seigneur (Mt 24,24), et qui prétendent apporter le bien et sauver du mal ; mais ce sont eux-mêmes qui désignent ou même créent le mal dont ils disent sauver. Ceux qui se présentent comme garants de notre santé sont liés à ceux qui ont créé le virus de Wuhan, et ils préparent la prochaine pandémie en obtenant, de la part de nombreux Etats, que ceux-ci remettent à l’OMS la gestion de la santé de leurs citoyens. L’OMS exige maintenant que l’avortement soit partout autorisé légalement jusqu’à neuf mois de grossesse. La « culture de mort » (comme disait Jean-Paul II) a donné naissance à la « Cancel Culture » ou « culture de l’effacement », un anéantissement dirigé d’abord contre l’héritage chrétien. C’est la haine qui inspire l’esprit de mort, et l’Occident l’applique autant à lui-même qu’aux autres ‒ en premier lieu à de petits pays tels que la Syrie, l’Afghanistan et d’autres que la guerre par « sanctions » veut « effacer ». Nous-mêmes sommes engagés dans une spirale suicidaire, face à laquelle nos systèmes parlementaires sont réduits à rien. Nos jeunes meurent (la mortalité des 15-40 ans augmente depuis juillet 2021 et plus encore en 2022), il y a toujours moins d’enfants, et on leur a même dit de se sacrifier pour « ne pas contaminer » les vieux. Sacrifier les enfants et leur avenir, n’est-ce pas merveilleux ? Et les jeunes femmes ? Copiant l’outre-atlantique, l’Europe est entrée dans une exaltation de la guerre à outrance, comme si donner la mort était devenu sa seule « valeur », d’ailleurs partagée avec l’islamisme. Tant pis si le tableau dérange, alors qu’on a dit aux chrétiens qu’ils devaient admirer le monde ‒ et beaucoup ont bien obéi. Il faut ouvrir les yeux. Et les ouvrir jusqu’au bout : le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! C’est l’événement qui a changé le cours de l’histoire. La vie est plus forte que la mort, et l’amour plus fort que la haine ‒ mais cela n’est possible qu’en et par Jésus. Notre Dieu est un Dieu de vie, non de mort et de peur. P. Edouard-Marie Sur le site : ● Agenda d’EEChO : agenda-avril-mai-2022/ ● Peut-on annoncer le Christ sans tenir compte de la dimension messianiste (et eschatologique) de l’identité islamique, et donc en n’y répondant pas ? Des éléments peu connus de l’histoire européenne, et en particulier de celle de l’Espagne, peuvent éclairer cette question : eecho.fr/prendre-en-compte-le-messianisme-des-croyants- musulmans/ . ● Vidéo-conférence-échanges pour les membres d’EEChO tous les 2es dimanches du mois à 20 h 30 (donc le 8 mai) ! Chacun recevra un mail indiquant le lien Zoom mais on peut le recevoir aussi en se signalant à [email protected] . ● PARUTIONS : ● Pierre Perrier, Retour à la Source : Le Madrasha de Marganitha de l’apôtre Thomas 41 – 51, éd. Jubilé, janvier 2022 Ce livre est centré sur la partie des Actes de Thomas (ou plus exactement de Juda thoma comme on dit en Orient) qui est communément appelée « l’Hymne de la perle » (Madrasha de Marganitha c’est-à-dire Midrash sur la rivière de perles). Nous sommes ainsi introduits dans les années 41-51 (année de l’assomption de la Vierge Marie) : Thomas part de Jérusalem pour sa première grande mission, et il ira jusqu’à Taxila (voir ici), la Sodome indienne. En fait, rapporte-t-il dans ce récit midrash, ce fut un certain échec, et il en donne les raisons. Ce texte révèle des liens avec la Première lettre que Pierre envoya vers l’Occident sans doute tandis qu’il visitait la Mésopotamie. Revenu à Jérusalem en 51, Thomas en repartira en 52 pour ne plus y revenir : il évangélisera l’Inde du Sud de 52 à 64, et la Chine de 65 à 68, d’où il reviendra en Inde jusqu’à son martyre en 72. ● Marie-Thérèse Urvoy, Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois, Artège, octobre 2021. M.-Th. Urvoy, islamologue (co-)auteur d’une vingtaine d'ouvrages sur l’islam, dénonce les confusions et les affirmations passionnelles. « L’islamisme constitue-t-il une rupture avec l’islam, comme cela est proclamé par nombre d’autorités religieuses et politiques, ou peut-il au contraire s’en présenter comme un prolongement légitime ? » (introduction). Cette question prend sa source dans le Coran. L’enjeu est donc de comprendre si l'islam est en mesure de se réformer. Quels sont ses schèmes mentaux (réformisme, retour à la charî‘a, rôle de la violence) ? Quelle valeur a sa conception médiatique récente (« islam spirituel », « islam des Lumières ») ? ● Françoise Breynaert, La venue glorieuse du Christ annoncée aux jeunes, BoD, 2022 Voici un beau cadeau pour les confirmations... et pour ceux qui encadrent les jeunes ! L’art y est mis au service de la redécouverte du sens si méconnu de l’histoire, tel qu’il nous l’a été révélé. Après une entrée dans le sujet, 10 pages de poésie ! Puis une pièce de théâtre, entre les pages 21 et 55, en huit scènes : Scène 1 : le temps de l’Apocalypse décrit par saint Jean évoque fortement notre temps à nous, avec sa corruption et ses débauches. Scène 2 : la vision céleste de Jean. Scène 3 : un rappel de ceux qui sont tués à cause de leur combat pour la justice et la vérité. Scène 4 : les sept trompettes sonnent, avertissant des malheurs sur le monde. Scène 5 : Babel la grande veut concentrer tous les pouvoirs de ce monde ‒ Jean a la vision du Faux Prophète qui se manifestera. Scène 6 : les sept coupes induites par l'action mortifère de Babel, mais permises par le Ciel. Scène 7 : le Messie capture le Faux Prophète et la Bête, et les jette dans l'étang de feu. Scène 8 : l’accomplissement. Ensuite 12 pages présentent, avec des dessins, les 7 étapes de l'histoire du monde, depuis sa création jusqu’à son entrée dans la gloire ; une découverte inouïe (au sens propre) ! Puis une idée d'icône qui rassemble tout (p.70-71). Et enfin une conclusion qui est aussi un appel : devant l’Antichrist, on ne peut pas rester les bras croisés, en attendant que cela aille mieux. La page 80 nous fournit une autre présentation encore des 7 étapes et elle est suivie, pour ceux qui veulent approfondir, par une réflexion sur le nécessaire Jugement de l’Antichrist. ● Zoom samedi 30 avril de 9h30 à 16h30 : enseignement en anthropologie religieuse et histoire des religions : séminaire bilingue franco-espagnol sur les reliques (dont celles de Notre Seigneur) avec (le matin) Marion Duvauchel, Marion Dapsance, Gilles Bastian, Agnès Lozier, Guillaume Nocq et (l’après-midi) Teresa Sánchez Romo La Sabana Santa, Ángel Navas Iniesta, et M. Duvauchel – programme et s’inscrire (22 €) : [email protected] . 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