n° 90 – juillet/août 2021 pour la rencontre, la formation et l’espérance des chrétiens d’Orient et d’Occident ‒ NUMÉRO SPÉCIAL ORALITÉ ‒ notre session d’été 2021 du 25 au 28 août « Signes des temps » et Espérance à Troussures – [email protected] Il reste encore des places ! « Le soir, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge ; et le matin : Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d'un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps ! » (Mt 16,2-3). VOIR ICI . Avec : P. Frédéric Guigain (oralité – les signes dans l’Ap [collier] et le N-T) ____ Antoine Cherrey (‘Des signes à l’œuvre’) ____ P. Edouard-Marie (‘Révélation et ingénérie sociale’) ____ Pierre Perrier (en vidéo) ____ Françoise Breynaert (‘introduction à la Venue Glorieuse’) ____ un expert du Comité scientifique indépendant ____ deux témoins orientaux ____ Odon Lafontaine Editorial : voir plus loin. Contre vents et marées : Témoignages de groupes d'oralité Nous avons recueilli deux témoignages particulièrement intéressants, provenant de groupes d’oralité qui ont traversé les confinements et autres mesures d’ingénérie sociale de différentes manières. Nous ne parlerons pas ici des groupes qui n’ont pas cessé de se réunir « en présentiel » en France. Discrétion oblige. Mais il y a d’autres aspects à partager. D'abord un magnifique témoignage, celui d’Ingrid, qui anime deux groupes (!) en Allemagne: « Un témoignage personnel sur l’oralité … et la Résurrection Cette année, après Pâques, j’ai appris les dix perles de la Résurrection, tels qu’elles sont traduites à partir de l’Araméen, décrites dans le nouveau livre de Pierre Perrier et Bernard Scherrer : Les Braises de la Révélation. C’était une vraie révélation !! Comme il s’agit du premier témoignage de Pierre et Jean, probablement (aussi) dans le Temple de Jérusalem, les perles des deux évangiles de Marc et de Jean sont combinées dans leur ordre logique et original. Cela donne une perspective complètement nouvelle. On peut voir, que les deux témoins ne se contredisent point – impression qu’on pourrait avoir en lisant les récits de la Résurrection dans les 4 évangiles. Au contraire, comme Pierre Perrier l’avait découvert, ils sont parfaitement complémentaires. Ainsi s’ouvre un récit passionnant des événements de ce « premier jour de la semaine ». Ce récit qui paraît un peu sec quand on le lit seulement, devient « roman vécu » quand on l’apprend par cœur. D'un pas à l'autre, il entraine le mémorisant dans cette transformation de la conscience que les témoins doivent vivre ce jour-là : 1. D’abord, le soir du sabbat, il y a les femmes qui achètent les aromates. Elles veulent prendre le soin du corps mort de Jésus, les onctions nécessaires n’étant pas encore faites. (Mc 16,1) 2. Marie Madeleine court au tombeau alors qu’il fait encore nuit, elle voit le tombeau ouvert, elle pense qu’on a volé le corps. C’est la prochaine catastrophe. Elle court informer Pierre et Jean. (Jn 20,1-2) 3. Pendant qu’elle est retournée chez les hommes, deux femmes arrivent au tombeau, au moment du lever du soleil, elles voient le tombeau ouvert et y rencontrent un ange qui leur dit que Jésus est ressuscité et qu’il y a un message à porter aux Apôtres. Ce message répète un mot clef que Jésus avait donné à Pierre, Jacques et Jean apres la Transfiguration : de n’en parler qu’après qu’il se soit relevé « de la maison des morts ». (Mc 16,2-8) 4. Après que les 2 femmes soient arrivées chez Pierre et Jean avec un message différent de celui de Marie Madeleine, les deux apôtres se mettent en route afin de vérifier ce que les femmes disent, qu’ils ne peuvent pas croire. Ils constatent que le tombeau est ouvert et que les lins sont à plat. L’apparence veut dire que le corps n’a pas été volé. Leur interprétation consiste à penser que Jésus « s’est vaporisé » et qu’il est retourné au ciel. (Jn 20,3-10) 5. Marie Madeleine retourne au tombeau pour pleurer. Voici deux anges lui posant une question et un « Maître du jardin ». Elle reste enfermée dans son deuil jusqu’au moment où Jésus prononce son nom. Elle est la première à le voir. Il lui donne un message pour ses « frères », et être frère est le premier cadeau de sa Passion. Marie Madeleine retourne chez Pierre et Jean qui ne la croient pas. Nouvelle perspective : elle a vu le Ressuscité. (Jn 20,11-18) 6. Pierre résume et rapporte ce qui est arrivé le soir de ce même jour : Jésus se montre aux onze, et il leur parle d’abord de leur manque de foi malgré des témoins oculaires soient arrivés chez eux. Nouvelle perspective : le Ressuscité se montre aux hommes qui ne pouvaient pas coopérer avec la foi des femmes. (Mc 16, 9-14) 7. Il apporte aux apôtres les fruits de sa Passion : la paix, le pouvoir de remettre les péchés, et Il annonce qu’ils vont évangéliser. Nouvelle perspective : Tous ceux qui sont présents vivent la joie de revoir Jésus ressuscité. (Jn 20,19-25) 8. Thomas qui n’était pas là refuse de croire. Une semaine plus tard, Jésus revient chez les apôtres de la même manière. Le Seigneur s’occupe personnellement de celui qui ne peut pas croire. Nouvelle perspective : maintenant tous sont réunis dans la foi et dans la joie. (Jn 20, 26-30a) 9. Jésus rencontre les 500 et les envoie en mission et leur promet qu’il va accompagner leur travail par des miracles. Nouvelle perspective : Maintenant, ce sont 500 qui peuvent croire en la Résurrection, il y le lancement de la mission, l’envoi par Jésus. (Mc 16,15-18) 10. Après avoir révisé avec ses disciples ce qu’il faut dire dans la prédication, Jésus retourne au Ciel et accompagne leurs œuvres d’en haut par ses signes. Nouvelle perspective : Jésus retourne au Ciel et reste en même temps avec eux. (Mc 16, 19-20) On peut remarquer que cela prend des aspects d’un récit plein de tension, fascinant et émouvant. Et puis, en apprenant par cœur, et avec les gestes, ces textes m’ont accompagnée pendant toute la journée pendant 4 semaines environ. Ce qu’on vit n’est pas toujours pareil : C’est comme si, avec les répétitions, ce sont souvent de différentes parties d’une perle qui étaient mise en relief. D’abord, avec chaque ligne du texte, je fabrique des images. Je « vois », j’observe, j’accompagne la scène de mes yeux de l’imagination. Celle-là produit des impressions, d’autant plus facilement que j’entends mes paroles prononcées à haute voix. Et d’autant plus profondément que j’intègre le tout dans mon corps avec les gestes qui sont la clef de l’apprentissage. Elles vont au plus profond de moi. Elles sont peut-être le moteur qui met en mouvement les émotions et les images. Il y avait des moments où j’étais terrifiée avec Marie Madeleine, où je partageais son deuil, où je ressentais l’étonnement des deux femmes, où j’inspectais avec Pierre et Jean le lin à plat, où je fondais en larmes de joie parce que le Seigneur était là, vivant. Avec Thomas j’avais la grâce de pouvoir toucher… etc. J’ai l’impression que c’est par les gestes qu’on intègre les perles si profondément. Et c’est sûr que l’Esprit Saint accompagne non seulement les émotions vécues, mais aussi la raison qui travaille et se réjouit à découvrir tout un univers de détails importants… en fait, c’est chaque mot qui compte…. En plus, en apprenant dans l’ordre du collier, voulu comme ça par les deux apôtres, la raison se met à travailler toute seule, à comparer, à analyser, à découvrir des détails, à se réjouir de la beauté de la composition, de la poésie du texte, des merveilles … Aujourd’hui, avec un peu de recul, je peux dire : Ce que j’ai appris par cœur comme ça, s’est inscrit dans mon âme comme si j’avais été témoin oculaire, comme si j’avais eu le droit de toucher … Et j’ai eu le droit d’être touchée… la grâce d’être touchée. C’est la promesse à Thomas : le Seigneur s’occupe pour nous faire croire …. Dans mon cas. Si je suis d’accord d’accepter cette minuscule peine de vraiment apprendre par cœur et de tolérer que ça dure et qu’il faut répéter... Mais la récompense est tout de suite là, à chaque ligne répétée : cette joie qui accompagne le fait d’apprendre… La méthode d’évangélisation voulue par Jésus ! Ingrid (Allemagne) » Le témoignage d’I. est également inattendu : L’oralité par la vidéo ! « Notre école d'oralité s'est réunie jusqu'au second confinement. Nous nous sommes retrouvés à la rentrée de septembre en reculant les sièges mais sans masques ; nous avons dû abdiquer lors du confinement. Néanmoins, nous avons, à la demande de notre curé en région parisienne, proposé un "partage d'évangile du dimanche suivant" aux membres de notre paroisse, de la mi- décembre jusqu'au 2 juillet, tous les vendredis soirs par zoom. Nous diffusions aux participants le texte publié sur Hozana le lundi. Ainsi chacun pouvait prendre le temps de méditer jusqu'au vendredi. A., après avoir écouté les réflexions de chacun, nous a conduit dans la profondeur des textes à la lumière du christianisme des origines. Grandes découvertes pour la plupart des participants ! Ces réunions zoom, permettent à chacun de s'exprimer élargissant notre auditoire à nos connaissances, de la Belgique à la Provence, en passant par Caen... La grande majorité des participants veut reconduire ce partage en septembre. Plusieurs se sont mis à apprendre, seuls, par cœur le texte et en sont enthousiasmés (au sens littéral du terme). Nous projetons aussi, durant les vacances, de choisir des textes que nous apprendrons par cœur avec deux de nos petites-filles de 10 ans, lorsqu'elles seront seules avec nous. L’expérience, déjà faite avec les aînés, en a montré les fruits. Isabelle » Editorial : espérer toujours Tandis que la vaccination obligatoire cherche à s’imposer dans certains pays d’Europe en profitant des vacances (d’autres refusent), il convient de se rappeler deux calamités qui ont menacé l’avenir du continent dans le passé, et que la prière de tout un peuple a écartées : l’invasion turque de 1683 et l’occupation de l’Autriche après la guerre. En 1683, l’Empire des Habsbourg n’était pas prêt à affronter une armée de 200 000 Turcs et associés, venant de la Hongrie occupée. L’empereur Léopold, de surcroît, était un gestionnaire déplorable ‒ mais il était pieux. Avec lui, tout le peuple de Vienne et une bonne partie du pays implora à genoux le secours du Seigneur. Vienne fut assiégée durant deux mois. Finalement, la victoire tint à un cheveu. Entre la coalition des petites armées européennes et l’armée turque entourant Vienne, la bataille commença le 11 septembre, sans que les lignes défensives des uns et des autres bougent. Le 12 septembre, suite à une conjonction de coïncidences providentielles puis grâce à la charge de dix mille cavaliers emmenés par le roi de Pologne, Jean Sobiesky, les lignes turques s’effondrèrent et la victoire fut totale. L’immense armée du Sultan qui se vantait de conquérir Rome après Vienne se débanda ; l’Europe était sauvée. Après 1945, Vienne et la partie la plus importante de l’Autriche étaient occupées par les communistes soviétiques. En 1948, le Père capucin Petrus Pavlicek lança la « croisade réparatrice du rosaire » pour demander à Dieu la fin du joug communiste (Rosenkranz- Sühnenkreuzzug) ‒ sous un titre qui n’éveillait pas trop la méfiance soviétique, mais tout le monde savait ce qu’il en était. Ainsi, pendant sept longues années, le mouvement fit prier jusqu’à 700 000 personnes sans interruption dans tout le pays. Y participèrent Léopold Figl, le ministre des Affaires étrangères, et Julius Raab, le chancelier fédéral, lesquels n’ont pas hésité, en 1953, à prendre la tête de la procession du rosaire aux flambeaux, que le père capucin organisait à Vienne chaque année en la fête du saint nom de Marie, le 12 septembre, fête de la victoire de 1683. Et les célébrations mensuelles étaient retransmises à la radio. Puis un beau jour de 1955, l’impossible arriva : les soviétiques, après deux jours d’échanges avec le chancelier à Moscou, annoncèrent le retrait de leurs troupes, sans aucune motivation apparente. La date du 26 octobre y est associée : elle fut choisie comme fête nationale autrichienne. Une telle prière fervente d’un peuple et de ses dirigeants est certes impensable aujourd’hui. Ces derniers servent des intérêts privés, axés sur une concentration mondiale de tous les pouvoirs. A Pâques 2020, même les évêques n’ont pas osé demander la fin de l’épidémie qui, même avec les grippes habituelles et les pneumonies, n’a finalement pas fait plus de morts que les années précédentes, relativement au nombre de personnes très âgées de l’année. Seules des associations chrétiennes regroupées en nombre, dont EEChO, ont demandé la fin de ce qui n’était de toute façon pas une pandémie ; et elle était terminé en juin 2020. Comme après toute grippe, des variants Covid apparaissent, ne présentant un danger que pour les vaccinés ; en fait, ils servent d’alibis pour les décès dus notamment aux vaccins, tandis que tests PCR qui détectent n’importe quoi servent à faire peur en créant un grand nombre de « cas » ‒ des cas de gens en bonne santé qui, selon la science de toujours, sont évidemment non contagieux. Au demeurant, ces frauduleux tests PCR seront interdits aux USA fin décembre. Là, Fauci est en passe d’être arrêté et jugé pour ses mensonges. Tôt ou tard, ce sera le cas aussi de nos dirigeants. Dieu exauce ceux qui Le prient, spécialement s’ils prient ensemble et en vérité. Il n’exauce pas pour ce qu’on ne Lui demande pas. Qui demande d’être libéré des menteurs et des criminels ? En tout cas, Dieu a laissé des moyens ‒ en particulier le sacrement des malades ‒ quand tout espoir de guérison a disparu, ce qui risque d’être le cas de beaucoup dans un avenir proche. La foi des chrétiens doit être forte, à l’exemple des communautés qui ont traversé des siècles de persécutions au Proche-Orient ou ailleurs. Nous préparons la Venue glorieuse. P. Edouard-Marie Une parution retardée de près d’un an : enfin ! Françoise Breynaert, Le messie va revenir, édition des Nouveaux Mondes, août 2021, 9,90 € Parler aux musulmans du Messie Jésus qui va venir ? Sous les traits de la figure de l’Anti-christ, de nombreuses traditions islamiques parlent du mondialisme totalitaire qui se profile. La source cohérente première de ces traditions se trouve manifestement dans le Nouveau Testament, et elle est pourtant très méconnue en Occident. Que doit-il se passer autour de la manifestation de cet Anti-christ ? Quel rapport avec le Jour du Jugement dont parle la Fâtihah (sourate 1) ? Comment s’y préparer ? Les 39 courts articles de ce livre pourront nourrir des échanges fructueux entre musulmans et chrétiens, découvrant une question capitale qui parle autant au cœur qu’à l'intelligence. TOULON, août 2021 : Conférences de Marion Duvauchel, historienne des religions « HISTOIRE DU CHRISTIANISME ANCIEN : St THOMAS SUR LES ROUTES DE LA SOIE » à 18 h les samedis : 7 août : Routes de la soie et histoire de l’Eurasie au 1er siècle : Kouchans, Parthes et Romains 14 août : Les itinéraires de saint Thomas 21 août : L’expansion géographique du christianisme : l’Eurasie au café « LE CAFE SAINT CYPRIEN » ‒ 23, place de la Cathédrale 83000 Toulon Les fonctions de recherche du site Il existe quatre manières de retrouver un article sur le site d’EEChO, qui est un blog. Deux sont un peu fastidieuses : l’une, classique, par catégorie (menu déroulant), l’autre par le plan du site (cliquer en bas de la page). Les deux autres sont bien pratiques : par mot-clé ou cliquant sur « PAGES THEMATIQUES » ‒ une page à menus déroulants, qui ne reprend que les articles de fond. Bonnes recherches ! Nouveaux articles du site : ● https://www.eecho.fr/une-cathedrale-du-6e-s-au-nord-soudan/ . ● https://www.eecho.fr/dix-ans-de-printemps-arabe-analyses/ ● https://www.eecho.fr/le-colloque-de-kochi-kerala-2019-sur-st-thomas/ ● https://www.eecho.fr/evangiles-primaute-de-larameen-exemples/ ● https://www.eecho.fr/les-manuscrits-du-nouveau-testament-et-les-autres/ ● https://www.eecho.fr/session-dete-signes-des-temps-et-esperance/ Nous suivre sur EEChO sur Youtube _ Sur Facebook _Sur Twitter _ l-evangile-du-dimanche-a-reciter_ Pour nous contacter [email protected] Soutenir Par virement : 00422013835 à l’ordre de « EEChO » Depuis l’étranger : IBAN : FR76 1010 7007 0800 4220 1383 578 Par carte ou Paypal : – – Nos bulletins S’abonner : [email protected] et taper dans la ligne « Sujet » : subscribe bulletin Désabonnement : [email protected] et taper dans la ligne « Sujet » : unsubscribe bulletin Anciens numéros : http://www.eecho.fr/bulletins .
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