n° 88b – mai 2021 /2 pour la rencontre, la formation et l’espérance des chrétiens d’Orient et d’Occident DIMANCHE 23 mai : Sainte Fête de la Pentecôte ! (selon le calendrier habituel) Edito : fêter l’Esprit Saint ? Les quarante jours après la Résurrection de Notre Seigneur ont été le temps de la préparation concrète de l’Eglise, ponctué par de nombreuses apparitions de Notre-Seigneur. Après une semaine passée à Jérusalem, les apôtres et les disciples entreprennent un parcours de remémoration, avec pour point culminant en Galilée le mont Thabor au sommet duquel Jésus a fixé rendez-vous à tous. Ils sont tous là, les « cinq cents » (1Co 15 ,6) c’est-à- dire les 12 + les 72 (12X6) + les disciples que chacun de ces disciples a pris en charge par six, la troisième année de la vie publique de Jésus. Il s’agissait de retourner ensemble sur les lieux où Jésus a dit fait quelque chose de marquant, et où les témoins vont raconter aux autres ce qu’ils ont vu et vécu ; c’est ainsi que l’on procède dans toutes les civilisations orales, après des événements ou des rencontres qui ont changé la vie des gens (voir le commentaire de Zazie chez les Korowaï de Papouasie, émission de France 2 le 30 juin 2009). Les récits qui se forment ainsi et qui seront répétés fidèlement par la suite constitueront les « perles » des « colliers évangéliques ». En même temps, Jésus préparait les missions de chacun des apôtres ‒ il s’est entretenu avec chacun d’eux séparément comme le rapportent les traditions orientales, et pas seulement avec son cousin Jacques ‒, ces missions étant au fondement de l’Eglise. Il ne manquait plus que… l’Esprit Saint ! C’est l’Esprit Saint qui établit une sorte de présence intérieure, un lien vivant avec le Père par le Fils, une habitation mystérieuse (ce qu’on a appelé la « grâce sanctifiante » en langage savant), en lien avec le baptême... de ceux qui sont touchés le jour de la Pentecôte et qui sont au nombre approximatif de 3000 (= 6X±500) ! L’Eglise a été bien préparée et mise en route. Reste à être à l’écoute de l’Esprit, ce qui ne paraît pas des plus évidents aujourd’hui ; mais chaque époque est un temps où Dieu peut intervenir. P. Edouard-Marie notre session d’été 2021 : du 25 au 28 août à Troussures près de Beauvais — « les signes des temps » — EN « PRÉSENTIEL » sauf obstacle total « Le soir, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge ; et le matin : Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d'un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps ! » (Mt 16,2-3). * Jésus utiliserait-il cette comparaison aujourd’hui, alors que rares sont ceux qui regardent encore le ciel et les saisons qui sont devenues apparemment de plus en plus imprévisibles ? Et que dire de ce qui se passe depuis un an et demi, et que beaucoup semblent n’avoir ni la volonté ni la capacité ‒ ni peut-être le temps ‒ de regarder et de comprendre ? De toutes les paroles de Jésus dans les évangiles, la plus urgente à citer est sans doute celle-ci qui nous encourage : « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme » (Lc 21, 30). En ces temps obscurs, l’Esprit Saint éclaire les vrais chrétiens en vérité ; et, étonnamment (ou pas), Il convertit beaucoup. C’est sans doute le premier « signe des temps » à découvrir. Ensuite, il faut redécouvrir le sens révélé de l’histoire. Jésus doit venir pour établir son Royaume. Celui-ci sera précédé immédiatement par une contrefaçon, le royaume d’un anti- christ mondial, et cela a un sens. Enfin, nous ne sommes pas seuls dans l’épreuve. Par ses anges, le Seigneur veut nous aider à nous préserver, ainsi que nos enfants livrés à toutes sortes d’intérêts corrupteurs qui détruisent leur santé et leur âme dès le plus jeune âge. C’est l’occasion de rappeler le Psaume 90 Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut : « Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole au grand jour, ni la peste qui rôde dans le noir, ni le fléau qui frappe à midi » (v. 5-6). Exposés, témoignages et rencontres rendront ces trois jours riches et féconds. « Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 7-8). *La photo n’est pas un montage (Sydney, 2016) Inscription provisoire dès maintenant : communication@eecho.fr Nous présentons au Seigneur Wadie Habache, retourné vers Lui le 29 avril. Sous-diacre syriaque catholique, père et grand-père de nombreux enfants et petits-enfants, il a été un ami fidèle d’EEChO dès les premières années, et a perdu un de ses fils, Samer, deux jours avant sa mort. Ses obsèques ont eu lieu en l’église St Ephrem (Paris) le lundi 17 mai dernier. Le bulletin 89 (juin) sera plus spécialement consacré au Proche-Orient. Livres : ● Est disponible (depuis mars) : Jean-François Froger, La Couronne du Grand-Prêtre – Paraboles du Royaume de Dieu, 576 pages, 2021, 40 €. C’est la suite du Livre de la nature humaine ; elle avance dans la compréhension de la réalité humaine et révélée, qui est quaternaire. J-F Froger en parle au long de 20 vidéos passionnantes : youtube.com/playlist?list=PL0hH8yLqhB072aXlF5H7MJwqDlgZO_dWl. ● Vincent Aucante, Thomas l’apôtre. L’athlète du Christ, éd. Decitre-France Empire, 150 p., 20 € L’ancien directeur du Collège des Bernardins reconnaît plausible la mission de l’Apôtre en Inde, et puis en Chine. Se fondant sur des travaux de Pierre Perrier et des chercheurs du colloque de 2012 (Paris), il rejoint ceux du colloque de 2019 (Kochi, Inde). Il pense que, si Thomas a dû quitter la Chine en 68 pour retourner en Inde, ce serait la conséquence du discrédit dans lequel tomba le prince Ying, demi-frère de l’empereur Ming-Di, et qui avait embrassé la foi. Ce prince est effectivement représenté sur la frise de la falaise de Kong Wang Shan, tout au-dessus, mais alors, il faudrait supposer que celle-ci n’a été gravée qu’après la réhabilitation du prince ‒ l’autre explication étant qu’elle date de fin 69, en souvenir des quatre ans passés par Thomas en Chine, et que la représentation du prince au Ciel a été ajoutée plus tard. L’auteur termine en rappelant que ce grand apôtre voyageur « subit le martyre sur la côte Sud-Est le 3 juillet 72, transpercé par les lances de quatre soldats. Il a alors environ 75 ans et mérite amplement son surnom d’athlète du Christ. » [voir aussi cet article d’Aleteia]. 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