Nicolas FAUBERT KRYZASTYLE CONTACT 07 45 24 09 44 kryzastyle@gmail.com @nystagmus_kryzastyle BIOGRAPHIE Nicolas Faubert, originaire de Libreville, Gabon, est né en 1991. Il vit et travaille actuellement en région parisienne. Artiste multidisciplinaire et danseur malvoyant à plus de 90 %, il a transformé cette singularité en une source de créativité, développant une perception unique du mouvement et de l’espace. Dès son arrivée en France, il découvre les cultures hip-hop et commence à s’entraîner en Normandie, notamment à Elbeuf-sur-Seine. Sekou Dabo, Antoine Gomis et Brian Mendy l’initient au Popping, tandis que Dimitri Duclos lui transmet les bases du hip-hop et du break. Il fait ses débuts scéniques à La Traverse de Cléon, un lieu dirigé par Marc Borro et Paul Moulen, où il travaille sous la direction de chorégraphes tels que Christophe Zami, Abdou Ndiaye et Dimitri Ducleaux. En parallèle, Nicolas co-crée le Battle Versus à Elbeuf avec son mentor Dimitri Ducleaux et son ancien groupe Crew Zero. Initialement organisé dans une salle de sport à La Cerisaie, cet événement finit par trouver sa place au prestigieux Cirque Théâtre d’Elbeuf. Il participe également à l’organisation du Battle Royal au Kindarena de Rouen avec l’association Éducation et Culture et son collègue Darty Angie Bikoro. Ces initiatives témoignent de son engagement en tant qu’acteur culturel, un rôle qu’il continue de porter tout au long de sa carrière. Après ces années marquées par l’organisation de battles, Nicolas intègre l’Académie Internationale de la Danse à Paris, où il suit une formation intensive en danse, chant et comédie. Pendant deux ans, il développe une hybridation des styles, combinant technique et créativité, qui devient la signature de son approche artistique. Il poursuit ensuite son parcours à Saint-Denis, où il enseigne le freestyle et la créativité à la MJC Ligne 13 en collaboration avec Lydia Laochi et l’association HIKMART. Ensemble, ils mettent en place le programme HKM, dédié à la formation et à l’accompagnement de jeunes talents. En 2018, Nicolas rejoint le CFD (Centre de Formation Danse) à Cergy en partenariat avec l’Organisation Nationale du Hip-Hop (ON2H), approfondissant sa pratique et sa réflexion sur la pédagogie. En 2019, il est sélectionné par Laure Prouvost pour participer au projet Deep See Blue Surrounding You, présenté au Pavillon Français de la Biennale de Venise. Pendant sept mois, il performe dans ce cadre unique, explorant les croisements entre danse, performance et art contemporain. À Noël de la même année, il subit une agression violente qui aggrave son état visuel, marquant un tournant personnel et artistique. En septembre 2020, il entame une résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris pendant la deuxième partie du confinement. Ce lieu devient un laboratoire d’expérimentation où il collabore avec des artistes variés, tels que Mona Varichon, Shiraz Bayjoo, Camille Pradon et Richard Sears. Parallèlement, il participe à une résidence à la Fondation Delfina à Londres, approfondissant ses recherches sur la décolonisation et le mouvement. En février 2022, Nicolas subit une opération révolutionnaire réalisée par le professeur André Mermoud, qui stabilise sa vision. Peu après, le professeur Mermoud l’invite au Musée Olympique de Lausanne pour performer et exposer ses expérimentations dans le cadre d’un symposium sur l’ophtalmologie et le sport. En été 2022, il est invité par les Beaux-Arts de Paris et le ministère de la Culture à animer une série de cinq masterclasses intitulée CrossWorld, mêlant art contemporain et culture hip-hop. Cette année-là, il participe également à l’exposition GarageBand organisée par HHATC à la Fondation Fiminco, où il présente l’installation Nouvelle Pangée. Ce projet fait suite au film Battle Pièce 1, produit en collaboration avec Gabriel Moraes Aquino, marquant un tournant décisif dans sa carrière. En 2023, il se concentre sur les questions d’accessibilité. Lauréat de la bourse Europe Beyond Access, il mène une résidence au Kampnagel à Hambourg et participe au TANZ Festival, où il approfondit sa réflexion sur l’inclusion dans l’art. Il collabore également avec la Bourse de Commerce pour le projet Textures, en invitant Gabriel Moraes Aquino et Richard Sears à créer une œuvre tangible activée lors de performances à la Bourse de Commerce et à l’Institut National des Jeunes Aveugles (INJA). En 2024, Nicolas obtient la licence Olympiade Culturelle pour le projet ARTHLETE. Cette initiative célèbre les liens entre art et sport, notamment avec l’intégration du breaking aux Jeux Olympiques. Il conclut également sa résidence à la Fondation Fiminco avec une exposition collective dirigée par Elodie Royer et transforme son installation Paradise en une exposition complète au centre AKT de Pforzheim sous l’invitation de Janusz Czech. Actuellement, Nicolas travaille dans son atelier en région parisienne. Tout en développant ses projets individuels, il reste ouvert aux collaborations, convaincu que la création collective est essentielle pour bâtir des ponts entre disciplines, cultures et publics. CV — EXPOSITIONS • 24/05/2024 au 25/11/ 2024 « La Mécanique de l’Exploit, Le corps à l’Epreuve du Sport» Musée Paul Éluard, Département dela Seine-Saint-Denis, Saint-Denis, France https://musee-saint-denis.com/event/la-mecanique-de- lexploit-le-corps-a-lepreuve-du-sport/ • 16/03/2024 - 21/07/2024 « Vieilles coques & jeunes récifs » FRAC, Île-de-France, CAC Brétigny, Ostensible FRAC Île-de- France, Romainville, France https://www.fraciledefrance.com/vieilles-coques-et- jeunes-recifs/ • 15/03/2024 – 29/03/2024 « Nouvelle Pangée » Co-commissariat avec l’artiste Gabriel Moraes Aquino Mairie de Villetaneuse, Saint-Denis, France de ģ pliant Nouvelle Pange ģ e-03[1].pdf • 25/04/2024 – 23/06/2024 « La Logique des lieux » Fondation Fiminco, Romainville, France https://www.fondationfiminco.com/event-fiminco/ exposition-des-artistes-en-residence-2023-2024/ • 17/07/2023 – 31/08/2023 « Atelier des Artistes en Exil » Paris, France https://aa-e.org/ete-culturel-2023/ • 28/06/2022- 13/07/ 2022 « Garage Band », Installation Nouvelle Pangée Commissaire Hatch, Carrosserie Du, Paris 18, France https://www.numero.com/fr/art/exposition-garage-band- hatch-romain-vicari-maria-appleton-leo-fourdrinier • 3/06/2022– 10/07/2022 « Sa mémoire dans la maison vide, sou ff le comme une brise dans les rideaux » blancs - Œuvre Exposée : Film Battle Piece : Part I, Collaboration avec Gabriel Moraes Aquino, Fondation Fiminco, Romainville, France https://www.fondationfiminco.com/event-fiminco/ exposition-des-artistes-en-residence-2/ • 18/02/2022 - 12/03/2022 « Vertigem Comum » Julio Space gallery, Paris, France https://lenapeyrard.com/A-VERTIGEM-COMUM — PERFORMANCES • Paradeyes 4/02/2024 :Festival Hors Piste, Centre Pompidou, Paris, France 19/10/2023 : Curateur Ludovic Kopt, Organisateur Audemars Piguet, Festival Art Contemporain Paris+ Art Basel , Paris, France 22/09/2022 : Symposium Sport et Ophtamologie SWISS VISIO, Musée Olympique, Lausanne, Suisse • 25/01/2024 Duo Performance Do you breath ? How do you feel ? Maison du Danemark, Champs Elysées, Paris, France • 20/01/2024 Capsule Chrysalide Maison Vega, Paris, France • 09/09/2023 Fractale Odyssée A4 Museum Commercial center Wabe Box, Changdu, Chine Imago A4 Museum Commercial center Wave Box, Changdu, Chine • 8/10/2023 Performance pour l’exposition Souvenir de Paris Kunstverein PF, Pforzheim, Allemagne • 15/10/2022 La porte du Mektoub Festival Move Fiction Collective, Centre Pompidou, Paris, France • Deep see blue Surrounding You 23/01/2021 : Beaux-arts Bruxelles, Pavillon Français, Belgique 26/03/2021 : Pavillon Français 2019, Théâtre du Chatelet, Paris, France 13/05/2023 : Pavillon Français 2019, Les Abattoirs, Musée FRAC Occitanie, Toulouse, France 11/05/2019 - 11/2019 : Pavillon Français de la Biennale de Venise, Institut Français, Arter, Curateur : Ralph Lugof, Venise, Italie 2018 : Acteur film de Laure Prouvost, Pavillon Français de la Biennale de Venise, Italie • 11/12/2021 Show du collectif HKM pour le Secours Populaire Ligne 13, Saint-Denis , France • 07/2019 Sand on the Floor, Venise, Italie Venice Sound Weaving Magazzino di Palazzo Contarini Polignac, Venise, Italie • 2014-2018 Artiste interprète et chorégraphe à La Traverse, Paris, France — BOURSE ET RÉSIDENCE • 09/2023 - 07/2024 Fondation Fiminco, Romainville, France • 08/2023 A4 Museum Production de deux performances: Odyssey, Fractale en collaboration avec le centre commercial Wave box , Chine • 08/2023 - 09/2023 Fondation Fiminco Production et recherche, Romainville, France • 2023 Europe Beyond, Access British Council , Onassis Cultural Centre , Holland Dance Festival , Kampnagel , Per.Art , Skånes Dansteater , Oriente Occidente • 1/03/2022 - 6/03/2022 Université Queen Mary, Londres, Angleterre • 12/2021 - 01/2022 Royaume des fleurs, Mayotte, France • 12/2021 Fondation Delfina, Londres, Angleterre • 2021 Soutien à la formation Fond de dotation Porosus • 09/2020 - 12/2021 Cité internationale des arts Paris, France — EXPÉRIENCE PÉDAGOGIQUE • 16/03/2024 - 21/07/2024 Atelier Perception Quatre Brétigny, Ostensible, Île-de-France, France • 02/03/2023 Festival FOKUS TANZ #9 : ON MOBILITY Kampnagel GYM, Hambourg, Allemagne • 24/02/2023 Workshop “Près des côtes, loin de la mer” Animé par Jeanne Bank , Villa Arson, Nice, France • 18/09/2022 – 26/05/2023 Série d’atelier éphémère à la cristallisation, volet « Texture », Collaboration avec Gabriel Moraes Aquino et Richard Sears, Institut National des Jeunes Aveugles – INJA et Bourse de Commerce, Collection Pinault, Paris, France • Workshop Multi-discipline Dispositif Apsv, Le Zénith La Villette, Fondation Fiminco, Paris, France • Création et mise en place Workshop Liberté à travers le mouvement • 3/12/2021 - 5/12/2021 Festival les Urbaines Suisse, Lausanne • 6/10/2021 - 10 /10/2021 Association des amis du musée d’art contemporain Genève, Suisse — COURS RÉGULIERS ET FORMATIONS • 2020 – 2022 Passeur culturel Fabrique du bois au coq Le havre, France • 2017 Prés. Association HIKMART Saint-Denis, France • 2015–2016 Association, Art Communique 93 / Cie Elolonguè, Professeur de danse hip-hop Saint-Denis, France • 6/10/2021 - 10 /10/2021 Association des amis, Du musée d’art contemporain Genève, Suisse En tant que danseur dont le champ visuel est réduit de 80% par rapport à une vision dite « normale », Nicolas Faubert expérimente, créé et ressent le mouvement di ff éremment. Cette quête du mouvement l’obsède jusqu’à vouloir le représenter autrement que par le medium du corps en action. Comment capturer sa trajectoire, sa vitesse, le cristalliser pour que d’éphémère il devienne immortel ? Hommage fractal à Rorschach nous invite à l’imagination visuelle, à la manière des tests du psychanalyste suisse où des tâches d’encre abstraites sont proposées à la libre interprétation des patients. Il inverse la situation de handicap dans laquelle se trouve l’artiste en nous plaçant nous, public, dans un contexte d’évaluation de notre santé psychique. C’est un hommage sous forme d’une série d’images correspondant chacune à un mouvement choisi par l’artiste-danseur dans son répertoire corporel. Puis, comme passé au travers d’un kaléidoscope, ce mouvement se transforme en abstraction géométrique sur laquelle nous projetons alors ce que nous désirons y voir. Par l’intermédiaire de son téléphone portable, Nicolas Faubert génère ces images en prenant le risque de détériorer un peu plus ses yeux sur l’écran via une technologie qui challenge les limites induites par son corps et par ses sens. Un dépassement de soi dont le legs est une œuvre qui tisse des liens entre des capacités sensorielles et physiques multiples. Texte : Annabelle Baubion Série de photographies imprimées OEIL DROIT ET OEIL GAUCHE, impression UV sur pexiglas 3 mm d’épaisseur, 200 cm x 100 cm, 2024 Vues d’exposition de ‘Parad’Eyes’ à AKT, Allemagne HOMMAGE FRACTAL HOMMAGE FRACTAL, impression sur papier Entre ciel et scalpel, plonge le spectateur dans l’intimité d’un bloc opératoire, où la lumière aseptisée se métamorphose en une chapelle de pensées profondes et de prières silencieuses. Ce moment, suspendu entre la peur de perdre la vue et l’espoir d’un renouveau visuel, est une méditation sur la fragilité et la résilience humaines. L’œuvre, inspirée par l’expérience personnelle de l’artiste dans un environnement médical, met en lumière la relation de confiance entre le corps médical et le patient, un point de bascule entre la vie et la transformation. La vidéo elle-même est fluide et transformative, capable de s’adapter aux supports et contextes, qu’elle soit projetée en boucle ou fragmentée. Cette pièce invite une interaction active et personnelle : • Lire les mots à haute voix ou les murmurer. • Contempler les images et les laisser résonner intérieurement. • Partager ses pensées dans un carnet mis à disposition, créant un dialogue entre l’artiste et les spectateurs. Thématique et intention : L’œuvre interroge la tension entre fragilité et espoir, vie et transformation, tout en explorant la capacité humaine à trouver clarté et équilibre dans l’incertitude. Elle s’inspire de l’expérience directe de l’artiste, de son combat pour préserver sa vision, et de sa quête de renaissance. Extrait poétique : « Pas de ciel sans scalpel, pas d’aide sans appel. Fermer les yeux pour s’épanouir, prier pour voir. Entre la peur de perdre et l’espoir de renaître, une lutte intime se confesse dans cette chapelle. Entre ciel, et scalpel » Présentation et adaptabilité : Présentée dans des contextes variés, Entre ciel et scalpel a été accueillie comme une œuvre immersive et évolutive, capable de se muer en fonction des dispositifs et des publics. Cette adaptabilité renforce son universalité, tout en rendant hommage à l’histoire personnelle de l’artiste, où le ciel et le scalpel # se # rencontrent. ENTRE CIEL ET SCALPEL Durée : Variable, adaptable selon le contexte, avec une structure fluide pouvant être expérimentée en boucle ou en fragments. Format : MP4, UHD, 4K, compatible avec divers dispositifs et formats. Vue d’exposition «La logique des lieux», Fondation Fiminco, 2024 Vue d’exposition ‘Parad’Eyes’ à AKT, Allemagne, 2024 Dans Érosion de l’âme, Nicolas Faubert nous invite à explorer un univers où chaque œuvre est une archive vivante, une cristallisation de mouvements et d’e ff orts. Cette série de tableaux est bien plus qu’une simple création visuelle ; elle est un hommage poétique aux moments de grâce, de lutte et de dépassement de soi ancrés dans la danse et dans la mémoire collective. Chaque tableau porte un nom évocateur, formant autant de fragments d’un poème silencieux. De gauche à droite : LE GRILLOT et L’HISTOIRE, 2024 ÉROSION DE L’ÂME De haut en bas : LES NUAGES ENROBÉS et L’HORIZON DÉROBÉ, 2024 De haut en bas : L’AMOUR ÉCLIPSE et L’ÉVIDENCE MIMÉTIQUE, 2024 DOMPTEURS DU VIDE Dans la profondeur silencieuse de leur matérialité, Les Dompteurs du Vide incarnent un dialogue fascinant entre la mémoire corporelle et l’histoire collective du breaking, cette danse née des marges urbaines new-yorkaises des années 1970. Ce mouvement, forgé dans la lutte pour l’expression et la reconnaissance, s’est transformé au fil des décennies en une culture universelle, capable d’unir des communautés et de transcender les frontières artistiques. Aujourd’hui, en 2024, alors que le breaking continue de s’a $ rmer comme une discipline olympique prévue pour les Jeux de 2028, ces sculptures hybrides deviennent les gardiennes d’une histoire intime et d’un héritage collectif. Nicolas Faubert s’empare de ce langage corporel pour le traduire en formes sculpturales, saisissant l’éphémère et le figé dans une poétique du mouvement. Chaque pièce résulte d’un processus collaboratif complexe, réunissant danseurs, artistes plasticiens et techniciens pour cristalliser l’essence même de l’équilibre et du déséquilibre, de la gravité défiée et de l’énergie canalisée. Le projet s’ouvre sur une image rémanente, le souvenir d’une frise spectaculaire, capté par le biais de scans 3D ou de photographies. À partir de là, les matériaux choisis – plastique de maïs, bois, silicone ou encre de Chine – traduisent une réflexion sur l’interdépendance entre les corps et les formes, entre l’humain et la nature, tout en célébrant la singularité de chaque interprète. Mais au-delà de leur matérialité, Les Dompteurs du Vide racontent l’histoire d’une discipline qui, depuis les rues du Bronx jusqu’aux plus prestigieuses scènes internationales, a fait l’objet d’une quête incessante pour la reconnaissance institutionnelle. En France, avec l’implication de structures comme la Fédération Française de Danse et l’essor des compétitions comme le Battle of the Year ou le Red Bull BC One, le breaking a su fédérer un mouvement tout en résistant à l’assimilation complète par les institutions. Ces sculptures, à la fois hommages et manifestes, illustrent la tension entre l’underground et la lumière, entre l’énergie brute des battles et la sophistication des arts plastiques. Dans cet hommage à la discipline, chaque élément respire une gratitude infinie envers ces danseurs et danseuses, guerriers du quotidien, capables de transformer l’équilibre instable de leur corps en une poésie gestuelle. Par leur maîtrise du vide et du plein, ils réinventent l’espace et défient les limites, tout comme ces sculptures réinventent le langage de la matière pour toucher à l’immatériel. Ainsi, Les Dompteurs du Vide deviennent bien plus que des objets : ils sont des récits, des ponts entre l’éphémère et l’éternel, des lieux où la danse se fige pour mieux se réinventer. DOMPTEUR DU VIDE : KRYZASTYLE, 2024 DOMPTEUR DU VIDE : OMEGA, 2024 DOMPTEUR DU VIDE : OMEGA, 2024 A Romainville, au sein de l’exposition de groupe de la fondation Fiminco La logique des lieux une vaste black box héberge l’ensemble des installations curatées par Nicolas Faubert. Deux de ses sérigraphies suspendues Hommage fractal et Sans cible installent dès l’entrée le blason énigmatique de leur luminescence tissée de digitalisations en bleu et rouge au retour des paradis, ou du clubbing. Bel accueil préalable au circuit de comptoirs o ff erts pour festins visuels et sonores. Un peu plus loin, l’agencement en éclats de métal brossé luit comme des fragments improbables d’un corps morcelé par la transe sous halo de projecteur et minuscule piste de danse ( Dompteur du vide-Bboy, Omega, Nicolas Faubert, Mona Youg-eun Kim, Robert Hulland, Farid Kati). Sous un néon rouge, la virtuosité kamikaze du danseur - autoportrait de l’artiste - déploie son corps de métal grumeleux de tout son long, les deux pieds verticaux vers le ciel, tête de côté et une main au sol au bout du bras tendu pour tout appui ( Dompteur du vide, Kryzastyle, Nicolas Faubert, Gabriel Moraes Aquino, Yulong Song) tandis que le mur du fond porte une gravure monotype obtenue par le frottement des mouvements du danseur, Nicolas lui-même, dont les circonvolutions aériennes sont parfaitement lisibles mises à plat sur le blanc du support éraflé (Erosbody) # : rapprochement si rare de la danse et du dessin. Ainsi Deborah Hay chorégraphe de la « # Judson Church # » new-yorkaise des années 1960 aime à pratiquer des dessins automatiques au cours ses solos. Au mur encore, sous des lumières de salon particulier, des tableaux deux par deux horizontaux de la série Erosion de l’âme de Faubert combinent en marquetterie de surfaces monochromes, le tracé élégant de leurs dessins symboliques: une lune noire devant une ligne de crête montagne est lisible comme dans un livre d’enfant (L’amour éclipse) et le tableau du dessous répond au relief montagneux par le miroir abstrait et déformé d’une route ou d’un pont dans une sobriété poétique tout en finesse (L’évidence mimétique) . Deux autres tableaux verticaux en duo de la même série se répondent sans a ff ectation: l’un avec une ligne courbe verticale en volutes simples (Le griot), et pour L’ histoire l’œuvre abrite deux petites silhouettes noires du danseur # : l’un posé mains au sol et jambes en o ff rande au ciel, l’autre en extension sans appui les membres élancés au bord du précipice. Et toujours dans cette série de tableaux sur bois, les trois Drapeaux de la paix # qui n’attendent que d’être brandis, a $ chent la combinatoire poétique de triangles de papier blanc découpés et collés sur le fond. Enfin pour clore avec ce volet pictural réparti subtilement au fil de la scénographie, citons les deux tableaux horizontaux superposés où les lignes d’horizon se répondent en chevauchant le cadre et s’appuient sur la pointe d’un triangle cosmique, en position haute Les nuages enrobés et en bas L’horizon dérobé (tous ces tableaux de Faubert). A proximité, une œuvre sculpturale comme un compas géant avec une attelle au bout d’une branche et à l’autre bout une empreinte en blanc de la main de Nicolas Faubert danseur, trace son empreinte sur un disque de surface noire posé à cheval sur l’angle du mur du fond et le sol comme un gros vinyle 33 tours mou. Rotative est une installation créée avec le concours de Yun Theyoung, tel PARAD "EYES" FRACTAL ODYSSEY un outil de mesurage de l’espace ou de chronométrage judicieusement acordé aux performances de Nicolas, artiste et danseur, performeur. En accroche encore, un QR code ouvre à votre téléphone un espace virtuel où The Void Project un enchevêtrement pyramidal blanc de sculptures humaines en réalité augmentée d’IA se voit menaçé dans les belles couleurs d’ambiance en néons par la prolifération d’objets non-tangibles aux écailles mouvantes et sinueuses (Mona Young-eun Kim). Vers le fond de la salle noire, rayonnent les impacts lumineux d’un arrangement de quatre petits écrans avec des vidéos abstraites à e ff et kaléidoscopique en activation perpétuelle pour un voyage intergalactique ou intracellullaire Entre ciel Escap, ainsi qu’un bouquet miniature composé de lentilles d’opticien utilisées pour évaluer manuellement la bonne correction adaptée à la déficience visuelle de l’individu examiné Parad Adieu. Accessoires que Nicolas a dû souvent croiser puisqu’il est lui-même sujet à une faible capacité de vision. Et l’œuvre centrale de son exposition pluridisciplinaire est certainement localisée dans le casque de visionnage interactif à utiliser dans un fauteuil créant sa bulle spatiale d’insonorisation. Nommé Fragment et proposé en libre-service, le casque réalisé par Alice Saadi présente notamment un documentaire à 360 degrés Sauter dans le vide créé par les co-auteurs Nicolas Faubert, Mona Young-eun Kim et Robert Hulland. Cette expérience permet de se mouvoir en apesanteur dans des plans di ff érents. Elle combine aussi la possibilité bouleversante de vivre immergé dans une vision amoindrie telle que la vit Faubert: ici se rencontre l’acmé du parcours. Comme on l’a mentionné au fil du parcours, ce dernier assemble les résultats de diverses invitations à d’autres artistes. Si l’univers de la danse/performance est ici à considérer comme le fil conducteur de l’ensemble, en arts visuels Nicolas le décline en divers procédés et souvent en co-créations: peinture, dessin, sculpture, installation, vidéo, caméra interactive...). La scénographie lumineuse Entre amis 3 habille totalement l’espace dévolu par la fondation Fiminco. Pour la playlist Déboires d’enfance 4 se succèdent du rap, du R&B, de la Horse, de l’électro, du Frank, des breakbeat, de la Dancehall, du Drill du UK, du garage, de la Drummond basse. Quelque soit leur genèse ces œuvres activent avec subtilité un lexique de langages créatifs contemporains riche de leur vigueur hybridée. De toutes les énergies rassemblées en bouquet comme le Hip-Hop le fait pacifiquement dans ses tournois ou Battles, comme le cyclone s’ouvre en son œil central sur l’accalmie, avec un lexique de création forgé dans le partage cette battle des lexiques de Nicolas Faubert restera dans les mémoires. Joël Savary, critique d’art, curateur indépendant Vues d’exposition «La logique des Lieux», Fondation Fiminco, 2024 EROSION BODY Vue d’ensemble du Processus de création Technique : Gravure à pointe sèche sur papier de coton Dimensions : 1,40 x 1,50 m Année : 2024 Description : Érosion Body explore la mémoire du corps en mouvement à travers un processus de gravure innovant. L’œuvre capture les traces laissées par le bboying, en les transposant sur des plaques de plexiglas, qui sont ensuite imprimées sur du papier de coton. Chaque gravure devient une archive unique, témoignant des gestes et de l’énergie déployés. Processus : Le projet commence par l’utilisation d’un costume modifié avec des surfaces abrasives (aux coudes, poignets et nuque). En répétant des mouvements chorégraphiés, le corps grave directement ses empreintes sur la plaque de plexiglas. Ces plaques sont ensuite encrées et imprimées sur du papier de coton Fabriano Artistico, conférant aux gestes éphémères une place durable et intemporelle. Érosion Body réunit la rigueur du bboying et la finesse de la gravure, tout en questionnant la tension entre le caractère éphémère de la danse et la permanence de l’art visuel. Cette œuvre rend hommage à la répétition, au sacrifice et à la mémoire collective des disciplines # du # mouvement. Performance pour Laure Provost Le projet de Laure Prouvost pour le Pavillon français, inti-tulé Deep See Blue Surrounding You (Vois Ce Bleu Profond Te Fondr), s’articule autour de trois points thématiques principaux, qui constituent autant de références pour l’éla-boration de l’exposition. Tout d’abord une réflexion autour des notions de générations et d’identités, de ce qui nous lie ou nous éloigne les uns des autres : de l’aîné au cadet, du voisin à l’étranger. Viendra ensuite l’idée de la décon-nexion, de l’incompréhension et du décalage, notamment au travers de l’exploration du langage et de son appropria-tion ou de sa més-appropriation. Finalement, teinté d’utopie et de surréalisme, le projet de Laure Prouvost s’attache à figurer un voyage échappatoire, à la fois tangible et imagi-naire, vers un ailleurs idéal. L’exposition se dessine telle une invitation à se fondre au sein d’un univers liquide et tentaculaire parmi les di ff érentes réalités dévoilées et par-tagées qui s’y entremêlent. Le projet interroge l’idée de la représentation d’un monde fluide et globalisé, fait d’échanges, de connectivi- tés et de décalages. Dans la lignée de sa pratique artistique, qui mêle figuration du désir, onirisme et description fan-tasmée de la nature, elle accorde une importance particulière aux jeux de langage et de traduction. L’attention portée à son environnement et aux éléments naturels et humains qui l’entourent rappelle l’immersivité qui carac-térise ses films, installations, objets, dessins et tapisseries. L’exposition fait écho au terme de « modernité liquide », formulé par le sociologue polonais Zygmunt Bauman pour définir un monde post-moderne régi par l’immédiateté et la communication, faisant disparaître les liens ancrés entre les hommes et les corps en révélant la fragilité d’une société basée sur l’individualisme et le changement permanent. La pierre angulaire du projet artistique de Laure Pavillion Français 58eme Biennale d’art contemporain Venise 2019 Commisaire Martha Kirszenbaum « Un voyage vers notre inconscient. À l’aide de nos cerveaux situés dans nos tentacules, nous creuserons des tunnels vers le passé et le futur en direction de Venise. Suivons la lumière. » L.P. DEEP SEE BLUE Prouvost pour le Pavillon français est une œuvre filmique et fictionnelle. Elle prend tantôt la forme d’un voyage ini-tiatique, tantôt celle d’une joyeuse épopée tournée lors d’un roadtrip à travers la France — de la banlieue parisienne au nord de la France, du Palais du Facteur Cheval à la mer Méditerranée —, et jusqu’à Venise. Ce film, riche en dialo-gues et en expressions idiomatiques, est basé sur un script co-écrit par l’artiste et divers contributeurs, en français et en anglais avec des passages en italien, arabe ou néerlan-dais. Les dialogues sont portés par l’interprétation d’une douzaine de comédiens d’horizons et d’âges divers et aux compétences performatives spécifiques : magie, danse, musique, etc. Une installation sculpturale in situ vient enri-chir et développer le film à l’intérieur et à l’extérieur du pavillon, en utilisant des procédés propres à la pratique de l’artiste tels que des objets vestiges du film, de la résine, de la terre, du verre, des plantes ou encore de la vapeur d’eau. Des performances viennent ponctuer la vie du pavil-lon, en interagissant avec l’architecture et les objets disposés. Le contexte même de Venise, ville flottante conçue sur l’eau et par l’eau, ville de façades et de cou-lisses, apparaît comme une source d’inspiration pour le concept du projet et se retrouve au cœur du dispositif du film et de l’installation. Tempo Rubato signifie “le temps dérobé” en italien. Il s’agit d’une indication d’expression pour la musique classique où le musicien a la liberté d’abandonner la rigueur de la mesure et de jouer di ff éremment des notes de musique. Ce terme reflète nos expériences avec les élèves de l’IME Jean-Paul à Evry et du service jeunesse à La Norville, où chacun a son propre temps et rythme au-delà de l’heure exacte. Cette singularité est l’essence de ce que nous avons recueilli pendant les ateliers Perceptions. Il s’agit d’un jeu vidéo interactif, immersif et non linéaire. Nous avons voulu réaliser une œuvre sensorielle (toucher, voir, écouter) et consultable sans être debout ou en mouvement physique, grâce au fauteuil Laisse ton corps. La taille, la capacité à marcher ou non, importe peu. Tout le monde peut consulter l’œuvre avec aisance. Pour l’accessibilité, les voix de Nico et de Mona accompagnent le parcours en réalité virtuelle. Les vibrations indiquent la direction à suivre pour avancer comme le guidage au sol à l’usage des personnes aveugles ou malvoyantes. Le jeu commence dans un salon où l’on retrouve les mêmes éléments de l’installation en 3D. Après avoir traversé le couloir, on arrive au monde Tempo Rubato où le paysage composé des scans 3D des sculptures créées pendant l’atelier Perceptions à l’IME Jean-Paul à Évry et au Service jeunesse à La Norville. Chaque chemin influence di ff éremment le flux du temps, o ff rant aux joueurs une sensation de rapidité ou, à l’opposé, de lenteur. Le jeu vidéo comporte trois endings : La nature, L’environnement urbain, Le lieu où tout à commencé (l’IME). Pour écouter toutes les narrations, il faut environs 45 minutes. L’objectif est de pouvoir vivre di ff érenct moment dans le monde Tempo Rubato, alors on n’attend pas que le public fasse tous les chemins. La map (terrain) du monde Tempo Rubato ressemble à la forme d’infini. Les mains, horloges, terrains... qui font parti du paysage dans la VR sont co-réalisés pendant l’atelier Perception. Les sculptures sont imprimées et laissées toucher par le public. On souhaiterait partager les sensations tactiles au public déficient ou non-déficient et lier la virtualité et le physique à travers cette installation. TEMPO RUBATO Ce projet propose une installation multimédia composée de sculptures réalisées par des enfants avec di ff érents degrés de cécité, traduisant leurs vies quotidiennes, leurs rêves et leurs récits. Activées par le toucher, ces œuvres déclenchent des enregistrements audio de leurs voix, o ff rant une expérience immersive qui célèbre non seulement l’in clusivité mais aussi une forme d’émancipation sensorielle et narrative. Ce projet, réalisé en collaboration entre moi, l’artiste Nicolas Faubert, le musicien Richard Sears et de jeunes élèves de l’INJA, s’appuie sur des ateliers axés sur la sculpture de l’invisible. Ensemble, nous avons exploré le langage du toucher pour transformer les perceptions en sculptures traduisant des fragments de vie, des rêves et des récits personnels. Ces œuvres, au centre de l’installation, invitent les visiteurs à interagir par le toucher, déclenchant des enregistrements audio dans lesquels les élèves partagent leurs histoires. Ce processus interactif et sensoriel met en lumière la créativité des participants tout en invitant le public à une ex périence immersive et émotive. Conçue dans le cadre des programmes éducatifs de la Bourse de Commerce – Pinault Collection et de l’INJA, cette initiative cherchait à créer un espace d’ex pression collective où les élèves participaient activement au processus artistique. La musique de Richard Sears, intégrée à l’installation, enrichit cette collaboration en créant une symbiose entre sons, récits et formes sculpturales. Nicolas Faubert et moi-même avons accompagné les participants tout au long de ce projet, guidant une exploration tactile et narrative pour dépasser les limites habituelles des perceptions sensorielles. L’installation va au-delà de l’inclusivité : elle célèbre l’émancipation de ces jeunes, leur capacité à transformer leurs expériences en force créative, et le pouvoir du collectif dans l’art. Elle invite les visiteurs à repenser leurs propres perceptions sensorielles et à s’immerger dans une expérience qui valorise les récits individuels et les connexions humaines profondes TEXTURE PROJET SOUTENU PAR LA BOURSE DE COMMERCE - COLLECTION PINAULT ET L’INSTITUT NATIONAL DES JEUNES AVEUGLES 2023 BATTLE PIECE, LE FILM Une oeuvre de Gabriel Moraes Aquino et Nicolas Faubert Film 27 minutes lien: https://vimeo.com/717300331 mot-de-passe: battle PROJET SOUTENU PAR OLYMPIADES CULTURELLES, FONDATION FIMINCO, DEPARTEMENT SEINE-SAINT-DENIS ET MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE PAUL ELUARD, 2022-2024 Les films de Battle Piece sont le fruit d’une collaboration unique entre Gabriel Moraes Aquino et Nicolas Faubert, qui, malgré une cécité élevée de plus de 90%, codirige le projet, du tournage au montage. À travers des dispositifs et techniques alternatives, cette approche réinvente le processus créatif pour capturer la danse et l’art contemporain comme langage universel. Avec Battle Piece : Part I et Nouvelle Pangée, la série explore des récits de résilience, de mouvement et de communauté, tout en ouvrant la voie à de nouveaux épisodes prometteurs. La collaboration entre Gabriel Moraes Aquino et Nicolas Faubert se distingue par une synergie unique, où la diversité des capacités devient une force créative. Nico las, vivant avec une cécité élevée, participe activement à la direction artistique, au tournage et au montage des films. Ensemble, ils ont développé des dispositifs et des techniques innovantes pour permettre une compréhension tactile et auditive des images et des séquences, ouvrant de nouvelles perspectives sur la création cinématographique. Dans Battle Piece : Part I, le duo explore la résilience de jeunes danseurs hip-hop dans un environnement urbain en transformation. Filmé à la Fondation Fiminco, le projet mise sur une immersion sensorielle totale, avec un écran incurvé et un cercle de linoléum qui amplifient la proximité entre le public et les danseurs. Sans sous-titres, le film s’appuie sur le langage universel des gestes et du mouvement pour transmettre les récits d’appartenance et de libération personnelle. Nouvelle Pangée, deuxième volet de la série, capture l’énergie vibrante des battles de danse dans une arène circulaire. Les échanges intenses entre danseurs re flètent la force collective et l’éphémère des rencontres artistiques. Le regard part agé entre Gabriel et Nicolas enrichit la narration, équilibrant la précision visuelle et une sensibilité amplifiée aux rythmes et aux mouvements. Les épisodes à venir élargiront cet univers : Odyssée : La danse comme langage visuel et outil d’exploration identitaire à tra vers le style, des costumes conçus comme des armures. Résonance : Les interactions entre le corps et les fréquences sonores, explorant les limites des réactions physiques et émotionnelles. L’installation-arène Nouvelle Pangée transforme un espace circulaire en un lieu de dialogue entre art contemporain et culture urbaine. Ac tivée par des battles de danse, elle inclut des trophées en céramique et des costumes spécialement conçus, symbolisant la transformation et l’identité. Ces événements célèbrent la danse comme langage universel et outil de connexion culturelle. Au centre de Nouvelle Pangée se trouve une arène circulaire, conçue pour accueillir des battles all styles. Entourée de sculptures en céramique devenues trophées, cette installation capture l’énergie collective et célèbre la diversité culturelle. Chaque trophée, remis aux vainqueurs, symbolise non seulement une victoire personnelle mais aussi l’esprit communautaire qui émane de ces rassemblements. Dans Battle Piece : Odyssée, la danse se mêle aux arts visuels et à la mode. Les costumes, réalisés pour huit danseurs invités lors des Olympiades culturelles de Seine- Saint-Denis en 2024, incarnent le concept de l’imago – le stade final de transformation d’un insecte. Ces armures symboliques, créées en collaboration avec des artistes et des marques internationales, explorent les frontières entre performance et vêtement. Chaque costume devient une extension de l’identité des danseurs, traduisant leurs histoires et leurs rêves dans un langage visuel universel. L’installation et ses activations transforment la danse en un art vivant, où le mouvement, les costumes et les trophées dialoguent pour raconter des récits de transformation et d’émancipation. En mêlant art contemporain, culture urbaine et diversité, Battle Piece invite à une célébration collective de l’identité et de l’expression à travers le corps et le mouvement BATTLE PIECE, INSTALLATIONS Une oeuvre de Gabriel Moraes Aquino et Nicolas Faubert PROJET SOUTENU PAR OLYMPIADES CULTURELLES, FONDATION FIMINCO, DEPARTEMENT SEINE-SAINT-DENIS ET MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE PAUL ELUARD, 2022-2024 Le mouvement des cultures urbaines a eu ces dernières années un développement incomparable. Dans ces cultures, le Hip-Hop occupe une place très importante (le rap, le gra $ ti, le djing et surtout la danse). La danse est devenue une partie très puissante de l’expression personnelle, créative et émotionnelle et un grand porteur de l’identité de la génération urbaine. C’est ce qui a déterminé le point de départ du travail de l’association Heart Street, une toute jeune association qui a pour objectif principal la valorisation et la promotion des expressions créatives et artistiques. Cette association a été créée par des membres actifs du mouvement Hip-Hop en Normandie et a pour vocation de mettre l’art et les di ff érentes cultures issues du hip hop au service du bien commun, social et de di ff érents projets humanitaires (collecte de vêtement, de matériel scolaire et médical pour le pays du tiers- monde...). Fort de leurs di ff érentes compétences acquises au cours de leur parcours respectif au sein des di ff érentes associations et de leur expérience professionnelle, est venue l’idée de créer et de fédérer les di ff érents acteurs régionaux dans di ff érents projets ponctuels visant à l’accomplissement de projet annuel à vocation humanitaire. Les membres adhérents de cette jeune structure comptent en e ff et plusieurs danseurs et acteurs Hip-Hop qui regroupent expérience et légitimité dans ce domaine de par le nombre de leur titre remporté (battle de danse, concours chorégraphique...) leurs années de pratique et/ou les di ff érents événements mis en place grâce à leur soutien. HEARTSTREET Association pour le développement culturel