Dans l'esprit d'un tueur de masse Les faits En lisant sur Russia Today l'affaire du tueur de masse en Tchéquie on constate qu'il tira son inspiration de deux tueurs de masse russes. Le deuxième est particulièrement intéressant. Il s'agit d'un jeune homme de 21 ans de Kazan (au sud-ouest de la Fédération Russe). Voici ce que pensait ce jeune tueur russe au moment où il s'apprêtait à perpétrer son massacre : https://www.rt.com/news/574662-kazan-school-shooter-sentenced-life/ Shortly before the incident, Galyaviev posted a photo of himself wearing a mask that said ‘God’ on his Telegram channel. He also demanded that “everyone recognize themselves as his slaves” and announced that he was going to kill a “huge amount of bio-garbage.” Traduction : Peu avant l'incident, Galyaviev posta sur son canal Telegram une photo de lui portant un masque qui disait "Dieu". Il demanda également que "tout le monde se reconnût comme son esclave" et annonça qu'il allait tuer "une énorme quantité de bio-déchets." Que nous apprennent ces faits? Si Galyaviev avait vraiment été Dieu demanderait-il à des humains, qu'il a créés libres afin qu'ils viennent librement et volontairement à Lui, de se comporter comme des esclaves ? Considérerait-il ses créatures humaines comme "une énorme quantité de bio-déchets" alors que son but est d'en faire des dieux et ses propres fils (Psaumes 81,6) ? On notera comme souvent avec les tueurs de masse sur le point de passer à l’acte qu’ils communiquent sur les réseaux sociaux leur volonté de perpétrer un carnage. Le cas de Ilnaz Galyaviev, qui en mai 2021 à Kazan tua neuf personnes, mériterait une plus ample analyse car il est très instructif de l’emballement du désir mimétique juste avant son passage au stade collectif. Tout se passe comme si les tueurs de masse comme Galyaviev passent à l’acte par dépit, parce qu’ils n’ont pas réussi à entraîner dans leur folie de vastes foules. L’explication tient peut-être au caractère solitaire de ces personnes. Quand une personne extravertie se sent offensée ou agressée elle a tendance à répliquer ouvertement. Et si l’offense est publique sa riposte l’est également. Et il peut arriver, ce n’est pas nécessaire mais c’est possible, que d’autres se laissent entraîner dans le conflit qui devient alors collectif. Par défaut de capacité à communiquer avec leur entourage les personnes comme Galyaviev fantasment leur riposte. Et leur frustration loin de s’appaiser faute de combattants se renforce à tout nouvel incident, même bénin, surinterprété comme une nouvelle offense. Jusqu’à ce que la violence vengeresse explose. Les avertissements sur les forums servent peut-être à justifier le passage à l’acte : « Je vous l’avais bien dit, il fallait m’écouter et me donner raison ». Galyaviev demandait la soumission de l’humanité entière à sa personne, dans le but d’apaiser sa frustration ontologique. En vain puisque la frustration du désir mimétique ne peut s’apaiser qu’en revenant sur ce qui la produit : la privation de Dieu causée par la divinisation par le sujet de la nature humaine alors qu’il sait que la sienne n’est pas divine. Ce témoignage est intéressant parce que dans sa folie Ilnaz Galyaviev crache le morceau que les assassins, particulièrement les assassins institutionnels et organisés, s'efforcent de cacher par tous les moyens : non seulement ils savent qu'ils ne sont pas divins, non seulement ils en éprouvent une intense frustration qui débouche sur la haine des humains en particulier et de l'humanité en général mais pire encore ils prouvent qu'il n'existe plus aucune entrave morale, religieuse, culturelle, géographique ou sociale à la rage meurtrière qui les possède. Ce que Ilnaz Galyaviev éprouve et avoue par ses déclarations haineuses, des individus comme Gates, Soros, Schwab, les écologistes les plus rabiques, les mondialistes les plus enragés et, dans une moindre mesure, de nombreux autres, pour ne pas dire toute l'humanité occidentale moins quelques saints, l'éprouvent aussi tout en le dissimulant soigneusement. Voilà où nous en sommes aujourd'hui sur une terre mondialisée ou plus rien n'entrave la propagation du désir mimétique. L’athéisme nihiliste et la volonté d’exterminer le monde Il existe deux sortes d’athéisme : - l’athéisme nihiliste qui soutient que le cosmos surgit spontanément non pas du vide, qui a une structure logico-physico-mathématique, mais du néant qui est juste un mot pour désigner que le cosmos n’existe pas ; - l’athéisme panthéiste qui professe que le monde est sa propre source et que par conséquent il est éternel, divin, doté d’aséité et qu’il est invariant de manière absolue ou cyclique. Les athées de la deuxième sorte sont souvent des personnes amoureuses de la nature, émerveillées par sa profusion, fondamentalement pacifiques, à la recherche de l’harmonie, répudiant la violence. Par contre il n’en va pas de même pour les athées du premier type. Sur le plan le plus fondamental des règles de la pensée ils admettent la proposition suivante : « Dans l’atemporalité de la logique le monde existe et le monde n’existe pas. » Or cette proposition est une conjonction de deux propositions contradictoires. Elle affirme comme vraie une contradiction donc nie le principe de non contradiction qui permet à la pensée de distinguer le vrai du faux, le vrai étant ce qui est en accord avec le réel, le faux ce qui n’est pas en accord avec le réel. Le nihilisme affirme que le vrai et le faux sont confondus et que par conséquent tout est vrai, ou ce qui revient au même, tout est faux. On comprend immédiatement que dans le système de représentation de l’athéisme nihiliste il n’existe aucun amour du monde puisque ce monde est une variation du néant. Il n’existe tout simplement aucun amour, aucune vérité, aucune réalité. Et la paix n’a pas plus d’importance que la guerre ou la vie que la mort. C’est cet athéisme nihiliste, enseigné dans les écoles, les collèges, les lycées, les facultés, les médias, qui aujourd’hui tient le haut du pavé et mène les sociétés occidentales. Le dieu des athées nihilistes est le néant. C’est lui qui guide les tueurs de masse dans leur quête éperdue de la destruction. C’est un despote qui considère la création comme « a huge amount of bio-garbage » qu’il faut de toute urgence éliminer. La seule paix possible pour le nihilisme est celle des cimetières. Et l’humanité est vouée à se reconnaître l’esclave du dieu-néant ! Dieu et le sacrifice humain Comment peut-on expliquer que depuis le point de vue du désir mimétique le dieu de l’humanité païenne est la nature humaine, la chair dans le langage des rabbins repris par l’Église, tandis que le dieu de l’immense majorité de l’humanité post chrétienne occidentale est le néant ? L’explication est un peu longue et je m’en excuse. L’homme a par création la certitude d’être imparfait, inachevé et la volonté de recevoir la divine perfection dont il est assoiffé de son dieu. Or depuis la faute originelle tout être humain a la certitude que la nature humaine est divine (l’homme a foi en la chair, disent les curés). Mais comme il sait que sa propre nature humaine est imparfaite et inachevée il recherche la divine perfection dont il est assoiffé chez ses congénères humains. C’est la raison pour laquelle le désir de voir Dieu devient envieux après la faute originelle. Le tout premier enseignement de Dieu donné à ha-adam (en hébreu ça veut dire l’homme avec souvent le sens de l’humanité) c’est qu’il doit participer activement à la finalitisation de la création en lui en renonçant librement et volontairement à ses programmations animales (appelées en Genèse 3 l’arbre de la connaissance du bien et du mal car ces programmations contiennent l’intelligence de tout animal sur ce qui est bon et sur ce qui est mauvais pour lui) afin de pratiquer l’enseignement que Dieu ne communique plus à sa chair (=nature humaine, concrètement sa biologie et ses gènes) mais à son esprit, à son intelligence, à sa capacité d’aimer Dieu. Cet enseignement débouche toujours sur des commandements que ha-adam est appelé à pratiquer. Et ces commandements offrent la particularité de s’opposer radicalement aux programmations animales inscrites dans son cerveau reptilien (le serpent de Genèse 3 qui tente tout être humain). Comme c’est un peu abstrait prenons un exemple concret tiré de l’évangile de Matthieu : Matthieu 5,38-39 38 vous avez entendu qu’il a été dit un oeil à la place d’un oeil et une dent à la place d’une dent 39 et moi je vous dis de ne pas vous opposer au méchant mais celui qui te frappe sur la joue droite présente-lui aussi l’autre La programmation animale inscrite dans notre cerveau reptilien c’est « œil pour œil, dent pour dent » ou en langage abstrait : réponds à l’agression par l’agression. Le commandement proposé à l’esprit de l’homme c’est « tends l’autre joue » ou en langage abstrait : ne réponds jamais à la violence par la violence. Le but du choix du commandement et de sa pratique est expliqué par Jésus un peu plus loin : Matthieu 5,48 48 c’est pourquoi vous soyez parfaits comme votre père celui qui est dans les cieux il est parfait La perfection dont nous sommes assoiffés, la divinisation, ne peut s’atteindre que par la pratique des commandements. Or pour pratiquer ces commandements qui brutalisent notre nature humaine il faut avoir la certitude que Jésus est Dieu, il faut avoir la foi en Jésus disent les curés dans leur langage dépassé. La pratique des commandements mène vers la finalité de la création qui est l’union de l’unique Incréé et de la créature humaine, union réalisée en, par et avec Jésus. C’est dans cette union amoureuse entre l’Incréé et ha-adam, union sans confusion ni séparation, que réside la finalité de la création. La pratique du commandement constitue le sacrifice de la chair, de la nature humaine, nécessaire pour que l’homme reçoive de Dieu sa divine perfection de fils de Dieu. Comme on le voit la création se fait en au moins deux étapes : une première étape au cours de laquelle Dieu impose l’information créatrice qui fait exister et structure sa création, une deuxième étape au cours de laquelle l’homme se voit proposer la finalité de la création et est appelé à y coopérer activement et intelligemment avec Dieu. La bascule de la première à la seconde étape dépend d’un choix libre et volontaire que tout être humain est appelé à faire : le sacrifice de sa propre nature humaine. La première étape est la création de ha-adam par le Parler, la seconde l’engendrement du saint par l’Esprit. Entre les deux le sacrifice de la nature humaine. La sacrifice humain est donc enseigné par Dieu, non pas celui de l’autre mais celui de sa propre nature humaine, non pas par le suicide mais par la pratique des commandements, jusqu’à la fin naturelle ou non, de la vie de chaque humain sur terre. Mais la chair a un point de vue opposé : c’est le sacrifice humain certes qui mène au salut, mais celui de l’autre, celui du voisin, du prochain, du rival mimétique. Et c’est là une des programmations animales les plus puissantes chez l’être humain. L’homme qui tue son compagnon, son proche, celui qui est à la portée de sa main a, pour un temps relativement court, la certitude d’avoir tué le dieu et d’avoir ainsi libéré sa divinité sur lui- même et sur ceux qui ont participé au lynchage du dieu. Et pour un temps limité le groupe des lyncheurs a la certitude collective et individuelle d’être parfait. Mais tôt ou tard la frustration revient car le bouc émissaire n’est pas divin. Et le cycle recommance. Et c’est ainsi que l’homme passe de son premier dieu la nature humaine à d’autres dieux qui ont tous en commun d’être des êtres humains ou des substituts d’êtres humains. Les dirigeants occidentaux sont pour la plupart des chrétiens qui ont perdu leur certitude en Jésus. Leur traversée du christianisme leur a appris que le sacrifice humain du prochain est inutile. Mais comme ils ont sombré à nouveau dans l’idolâtrie de la nature humaine ils s’entêtent. Ils se disent que la nature humaine divine doit bien être quelque part et que par conséquent en tuant un « huge amount of bio-garbage » ils finiront peut- être par tomber dessus. D’où la multiplication des massacres, des guerres, des génocides et pour les plus fous et les plus puissants comme Gates, Schwab ou Soros la volonté folle d’exterminer l’humanité entière. Le vrai dieu tombera bien dans ce massacre général, pas vrai ? Telle est la raison pour laquelle le nihilisme, qui considère l’humanité comme une nuisance à erradiquer, est enseigné à nos chères têtes blondes, brunes ou noires. Les nihilistes sont pour ainsi dire les idiots utiles des mondialistes les plus puissants, les plus riches et les plus fanatiques. On tient également ici la raison de l’invasion migratoire de l’Occident nihiliste par les peuples du monde entier : il s’agit de contaminer tous les êtres humains par l’enseignement du nihilisme qui doit conduire à l’extermination de l’humanité par elle-même. C’est du moins ce qu’espèrent les mondialistes, les écologistes et les elgébétistes les plus acharnés, enragés et déterminés. Nous ne parviendrons pas à mettre en échec les maîtres du monde si nous nous divisons entre chrétiens, juifs, musulmans, païens ou panthéistes. Notre survie dépend, si toutefois Dieu le veut, inch Allah en arabe, de notre capacité à nous unir pour résister à la lèpre nihiliste qui gangrenne les peuples occidentaux. C’est pourquoi des nationalistes comme dinde Loupen ou Zemmourian le chafouin sont aussi dangereux que les énergumènes comme Moulentchoni le fourbe et la tourbe nihiliste qui l’entoure. Bien entendu il ne s’agit pas de nous unir pour combattre des êtres humains mais leurs idées bellicistes, criminelles, terroristes et génocidaires.